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Qu’est-ce qu’un critique dans le journalisme ?

Actualité publiée le 20 septembre 2023

En quoi consiste le métier des journalistes ? Ils informent le public des évènements de l’actualité sans pour autant prendre parti : ils sont et doivent rester objectifs. Et pourtant… Il existe des journalistes dont le rôle est justement de prendre parti, on parle bien des critiques. Et ils sont absolument partout, dans tous les domaines : le cinéma, la musique, la littérature, la gastronomie, les jeux vidéo… Il s’agit d’une branche fascinante du monde médiatique, pour la simple et bonne raison qu’elle s’oppose à l’une des toutes premières règles du journalisme : l’impartialité. 

  

Le critique (en bref) 

Si le critique n’est pas un journaliste comme les autres, alors qui est-il ? Bien souvent, sa profession peut-être mal comprise et/ou mésestimée. Le critique n’est pas qu’un simple commentateur. Il commente, oui, mais pas que. Le travail du critique journalistique se rapproche de celui du critique universitaire dans le sens où il analyse et morcèle les œuvres qui lui sont présentées, dans le but de les jauger. La différence réside dans l’écriture. Le critique universitaire va rédiger son compte-rendu de façon très scientifique, avec un point de vue objectif et impartial. Le critique journalistique, lui, va écrire ses papiers avec énormément d’humeur (il va marquer le ton dans ses phrases, les rendre piquantes ou très flatteuse). Le critique journalistique est tout sauf détaché : il est partial. C’est également ce qui le différencie de ses collègues journalistes. 

Attention, même si le critique se base sur son avis pour angler son papier, ça ne veut pas dire qu’il est sa seule et unique source. Ce n’est pas pour rien qu’on parle de critique journalistique : lors de ses analyses, il recoupe ses premières impressions avecune large palette de références et une culture générale approfondie. Le but de son papier n’est pas seulement de donner un avis pour faire joli, mais bien d’aiguiller le public en donnant un jugement avisé. Le critique n’écrit donc jamais à la légère ! Il sait que ses mots, que son travail, est susceptible de garantir le succès ou l’échec d’une œuvre, d’une exposition, d’un nouveau restaurant, d’une dernière sortie littéraire… 

 

Vis-à-vis du public 

Le rôle du critique journalistique est crucial : ce qu’il écrit peut se révéler décisif à la sortie d’une œuvre ou au lancement d’un évènement puisqu’il est en contact direct avec le public. Le critique a le rôle du premier intermédiaire. Il est celui qui donnera son opinion en premier au public, mais aussi aux auteurs des œuvres. Le critique permet également au public de comprendre certaines nuances, certaines intentions ou même certains messages cachés au sein d’une création. Les papiers des critiques ont également une autre utilité : leurs papiers créent un espace de discussion, un cadre pour tenir un débat et confronter les opinions. 

Côté artistes, le critique revêt aussi un rôle capital. Réalisateurs, auteurs, musiciens, concepteurs de jeux vidéo, chefs cuisiniers, gérants de galeries d’expositions… Chacun d’eux compte sur le critique pour donner de la visibilité à son travail. Après tout, il n’y a pas vraiment de mauvaises publicités. Une critique, qu’elle soit flatteuse ou piquante et surtout si elle est diffusée par un média populaire, a au moins le mérite de braquer le projecteur sur l’œuvre dont il est question dedans. 

 

Éthiquement parlant 

Écrire une critique ne signifie pas lancer son avis à tout bout de champ sans se soucier des retombées. Écrire une critique relève d’une grande responsabilité éthique. En effet, le critique journalistique se doit de respecter les normes et règles de la profession. C’est-à-dire bannir les conflits d’intérêts et ne jamais faire preuve d’une prise de partie trop virulente et injustifiée (rappelons que chaque avis doit s’appuyer sur des arguments concrets et développés). 

De même, il est tout à fait inadmissible par exemple d’accuser une artiste de plagiat s’il n’y a pas de preuves concrètes et qu’aucune enquête n’a été menée. Bien entendu, la diffamation est également proscrite (diffamation : le fait de porter atteinte à la réputation de quelqu’un ou quelque chose, en France, la diffamation est punie par la loi). Une telle accusation peut être dévastatrice vis-à-vis du public ou de l’artiste. 

 

Devenir critique 

Devenir critique nécessite une solide formation journalistique. L’ISFJ, l’Institut Supérieur de Formation au Journalisme, joue un rôle essentiel dans la préparation des journalistes de demain. Les étudiants acquièrent de solides compétences pratiques et théoriques. Ils y développent leur plume et un esprit critique . L’ISFJ s’applique également à développer leur culture générale et leur curiosité. L’école donne toutes les armes nécessaires pour s’intégrer dans le monde professionnel et développer son carnet d’adresses. 

Les étudiants sont encadrés par des professionnels du journalisme encore en activité, issus de toutes les branches (télé, radio, presse papier, presse web…). Les étudiants de l’ISFJ ont également la possibilité d’assister à desmasterclass(des rencontres avec des journalistes professionnels, connus et reconnus par la profession) qui poussent les réflexions et amènent le débat. Grâce à ses cursus en alternance, les étudiants acquièrent une expertise des exigences du monde professionnel, très précieuse lors de leurs futurs entretiens d’embauche. 

Qu’est-ce que le journalisme narratif ?

Actualité publiée le 17 septembre 2023

Si les normes d’écriture pour la presse ou le webencouragent des phrases courtes, incisives et accrocheuses, il existe également une autre forme d’expression journalistique : le journalisme narratif. Ce type de journalisme va au-delà de la simple présentation de faits et d’évènements. Il a pour vocation de raconter les évènements, les histoires, avec émotion. Cette écriture s’apparente presque à celle du roman avec ses intrigues, ses rebondissements, et ses “personnages” emblématiques. 

visuel-journalisme-narratif

 

Concrètement, le journalisme narratif 

Le journalisme narratif s’inscrit dans la catégorie des reportages. Comme le reportage, le journalisme narratif se place en témoin de faits ou d’évènements, mais avec une particularité tout de même : il rend l’histoire captivante en utilisant le même genre de codes que le roman. Grâce à ses anecdotes, ses descriptions de personnages et de lieux, et surtout grâce aux émotions dépeintes dans le journalisme narratif, les lecteurs peuvent consommer l’information autrement. Le journalisme narratif, c’est un défi littéraire (il n’est pas toujours évident de mélanger codes de roman et déontologie journalistique) mais également une façon de ralentir un peu le flux toujours plus rapide de l’information, de s’attarder sur des histoires et des gens, de prendre le temps de connaître un peu mieux les contextes sociaux, politiques et culturels.  

Les premiers journalistes à utiliser ce style de reportage remontent aux années 1960 aux États-Unis avec Tom Wolfe ou Truman Capote : tous deux expérimentent à leur façon à travers différents ouvrages. Truman Capote publie l’un des plus célèbres romans de journalisme narratif, de non-fiction, inspiré d’un fait divers (Sang-froid, 1965). De son côté, Tom Wolfe popularise le terme de “new journalism” en 1973 et publie même une série d’articles du même nom, en plus de ça, son roman Le Bûcher des vanités lui vaut un succès mondial. 

Depuis ces deux figures emblématiques, le journalisme narratif n’a pas cessé d’évoluer et est encore très largement utilisé dans le journalisme moderne. 

 

5 points clés du journalisme narratif 

Pour rendre un papier qui s’inscrit dans l’art du journalisme narratif, il est essentiel de se concentrer sur différents points clefs : en voici 5. 

  1. La narration 

C’est le point sur lequel il fait faire le plus d’effort : il s’agit de l’outil principal du journalisme narratif. C’est cette narration, si elle est fluide et bien travaillée, qui donne la capacité au journaliste de plonger ses lecteurs au cœur de ses récits, et de les impliquer émotionnellement. La structure est également très importante : il faut savoir placer des éléments de suspense, des rebondissements, ou des personnages surprenants, pour conserver l’intérêt que le lecteur porte au récit. Attention cependant à rester dans une démarche journalistique, chaque élément doit être soigneusement vérifié. 

  1. Les “personnages” 

Quand on parle de “personnages” dans le journalisme narratif, on ne parle en aucun cas de personnes inventées et créées de toute pièce. En effet, il s’agit ici de dépeindre de véritables personnes, à qui l’on a véritablement parlé. Il faut les détailler physiquement mais aussi moralement : les traits de caractères, les motivations, les sentiments et émotions, leur point de vue, une anecdote qui leur est propre… Plus la description est humaine et détaillée, plus les lecteurs parviennent à s’impliquer dans le récit. Ces personnages vont également être amenés à discuter entre eux : le journaliste narratif peut sans aucun problème prendre note de ces dialogues, et les inclure dans son récit pour apporter des moments de vie (qui sont les bienvenusau sein d’un long texte, ils permettent de faire respirer son papier). 

  1. L’intrigue 

Dans le journalisme classique, on parlera d’angle, c’est-à-dire le spectre par lequel on choisit d’exposer les faits. Pour le journalisme narratif, il s’agit bien d’intrigue. Encore une fois, il ne faut rien inventer, mais avoir un fil conducteur des évènements rend le récit plus compréhensible. Et, pour amener un peu de suspense, le journaliste narratif peut réserver quelques éléments de l’enquête (s’il s’agit d’un fait divers), pour la fin du paragraphe plutôt que de les énoncer dès le départ. 

  1. La scène, les décors 

Afin de placer une histoire et des personnages, il est très important de savoir poser un décor, un contexte visuel. Les lecteurs doivent pouvoir se représenter les lieux dans lesquels les évènements prennent place. En plus de renforcer l’immersion dans le papier, ces descriptions de lieux rendent également les faits plus crédibles. 

  1. Les émotions 

C’est bien sûr l’outil à soigner le plus possible dans le journalisme narratif. Il s’agit de l’essence même de cette forme d’écriture. Le texte doit en être rempli (attention, il s’agit bien des émotions des personnes impliquées dans les faits racontés et non des émotions du journaliste lui-même), mais doit également provoquer des émotions chez les lecteurs : joie, tristesse, révolte, colère, empathie, rire, espoir, elles font toutes passer des messages très puissants. 

 

Se former au journalisme narratif 

Le journalisme narratif, comme toutes les autres formes de journalisme, nécessite une solide formation théorique et pratique. L’ISFJ, l’Institut Supérieur de Formation au Journalisme, enseigne les fondements du journalisme : de sa charte déontologique aux rudiments de l’écriture. L’école prépare les futurs professionnels de l’information et encourage les étudiants à essayer toutes les branches du monde du journalisme, que ce soit pendant les périodes de cours ou des périodes en entreprises pour les cursus en alternance (de la deuxième à la cinquième année). 

5 façons d’identifier une fake news

Actualité publiée le 14 septembre 2023

Les fake news, un phénomène aussi vieux que l’information elle-même : forcément, là où il y a une actualité de retransmise, il y a des risques que des personnes mal intentionnées ou mal informées déforment la réalité. Plus l’actualité est retransmise à large échelle, et plus il y a de risque qu’elle engendre des fake news. À l’heure du numérique, elles se multiplient. Mais comment identifier ces fausses informations, ces fake news ? 

visuel-fake-news

 

Fake news : de quoi s’agit-il ? 

Comme son nom l’indique, une “fake” news est une “fausse” information. Le terme anglais est l’un des plus connus, pourtant la langue française ne manque pas de synonyme pour désigner ce phénomène. On peut donc également parler dinfox, de fausses nouvelles ou informations, d’informations fallacieuses, et même de canards

Il existe différents types de fake news, répandus sur de nombreux supports médiatiques, qui ne cessent de se démultiplier (on pense notamment aux réseaux sociaux comme Facebook, Instagram, X(anciennement Twitter) et plus récemment TikTok). 

  • Le clickbait : littéralement le “piège à clics”. Il a pour vocation de générer un maximum de vues et de partages afin d’augmenter les revenus publicitaires des sites qui les publient. Le sensationnel ou le choquant est privilégié à l’exactitude des informations. On peut aussi parler d’articles avec des titres “putaclics” : attention, l’information proposée n’est pas toujours fausse, en revanche les titres sont tournés de façon trompeuse. 
  • Les informations de type “propagande” : des informations intentionnellement fausses et ou déformées pour biaiser le point de vue du public.
  • L’erreur journalistique : dans le monde médiatique, il faut rendre les papiers vite. Certains journalistes ne prennent donc pas forcément le temps de vérifier leurs sources, grave erreur qui aboutit bien souvent sur un papier comportant des informations erronées.
  • Les satires ou parodies : c’est un type de fake news particulier puisque le but visé n’est ni la désinformation ni le profit, il s’agit de faire réfléchir sur la société en utilisant l’humour, l’ironie et le sarcasme. Ils n’ont donc pas pour but d’être lus comme des papiers classiques, en revanche, si le lecteur ne se rend pas compte du sarcasme dans l’article, il peut le prendre comme de vraies informations. 

Les fake news couvrent donc un spectre assez large. Le terme est très utilisé du public, mais les médias officiels auront plus tendance à parler de désinformation ou de fausses informations dont les définitions sont plus strictes. 

 

Comment reconnaître une fake news 

Ce qu’il y a de bien avec la plupart des fake news, c’est qu’elles sont reconnaissables (il y a évidemment des exceptions à la règle). C’est pourquoi il faut savoir rester vigilant en toute circonstance lorsqu’on consulte une information, que ce soit en tant que journaliste ou simple lecteur. 

  1. L’auteur 

Pour reconnaître immédiatement une fake news, une solution : se renseigner sur l’auteur de cette nouvelle. Est-ce que le nom utilisé appartient à une véritable personne, à un professionnel agréé ou quelqu’un avec une bonne réputation ? Est-ce qu’il s’agit d’un profil un peu vague et créé tout récemment ? Est-ce que l’information donnée est crédible par rapport à son domaine d’expertise ? En gros, il faut arriver à déterminer ce qui motive cette personne à parler de ce sujet en particulier, et s’il est crédible dans le rôle de porte-parole, de témoin et/ou de critique. 

  1. Les sources 

Deuxième point : vérifier les sources. Il s’agit du premier travail d’un journaliste. Quelqu’un qui désire transmettre une actualité se doit de se baser sur des sources concrètes et pas sur sa seule opinion. Les sources utilisées dans l’article que vous lisez sont-elles fiables (presse, média, société, ou illustre inconnu) ? De plus, est-ce que les sources sur lesquelles l’article s’appuie sont citées ? Par exemple, un article qui ne mentionne que vaguement une étude ou un sondage réalisé par on ne sait qui sera bien moins crédible qu’un article qui précise les personnes ou l’organisme qui ont réalisé l’étude, en quelle année, auprès de qui et dans quelles conditions. 

  1. L’hébergement de l’article 

Là aussi, une caractéristique très reconnaissable pour identifier une fake news. Où est hébergé l’article ? Sur le site web d’un média spécialisé ? Sur les réseaux sociaux ? Dans le cas d’un hébergement sur site web, il est également conseillé de vérifier l’URL de la page. S’il se compose de façon classique comme par exemple : www.site-actualité-sujetdelarticle.com, alors il y a plus de chances que l’information soit sérieuse. Si en revanche l’adresse web est suivie de nombreux chiffres ou de caractères spéciaux, alors, il est conseillé de se renseigner un peu plus sur le site web et de s’assurer de son sérieux. 

  1. Les fautes d’orthographe 

Personne n’est à l’abri d’une petite faute de-cide, même les médias tout à fait reconnus et certifiés. En revanche, si les fautes sont récurrentes, elles peuvent très vite amener le lecteur à s’interroger sur le sérieux de cet article. Attention : l’absence de fautes ne justifie pas que l’information soit véridique, et inversement la présence d’erreurs de syntaxe ne certifie pas qu’une information est fausse. Mais les fautes d’orthographe restent un sujet d’interrogation et peuvent venir appuyer des premiers soupçons. 

  1. Analyser le texte 

Enfin, dernier point mais pas des moindres : est-ce que l’information donnée dans le texte semble plausible ? D’après ce que vous savez, ce que vous avez pu lire ailleurs ou tout simplement la logique des propos tenus, est-ce que ce qui vous ai dit se tient ? Attention cependant à ne pas laisser vos propres préférences ou croyances biaiser votre point de vue. 

Ces 5 points constituent des pistes de réflexions, ils ne garantissent pas à eux seuls la véracité d’une information. C’est en les recoupant que l’on peut déterminer s’il s’agit bien d’une fake news, ou non. Afin d’être sûr de lire une véritable information il est préférable de se renseigner auprès des professionnels de l’actualité. À l’ISFJ, les étudiants sont formés à toutes les subtilités de la presse et du monde de l’information. Dès la première année, les étudiants de l’ISFJ apprennent à identifier une fake news et à trouver des sources fiables. 

Alternance : 5 dates clés

Actualité publiée le 7 septembre 2023

Depuis quelques années, et partout dans le monde, les écoles supérieures n’ont que le mot “alternance” à la bouche. En France on parle de contrat d’apprentissage ou de professionnalisation, en Allemagne de système dual et au Québec d’enseignement coopératif. Mais alors, d’où vient l’alternance, et pourquoi est-elle si populaire ?  

Visuel - Histoire de l'alternance

L’alternance, définition 

C’est LA formation coqueluche du moment. D’ailleurs, un nombre toujours plus grand d’écoles supérieures proposent leurs cursus en alternance. Cela fait déjà plus de 20 ans que l’ISFJ a compris le besoin des étudiants de se professionnaliser au plus tôt de leur formation, afin de favoriser une entrée brillante sur le marché du travail. 

Les étudiants en alternance suivent non seulement un solide enseignement scolaire (théorique et pratique) mais acquièrent également une expérience professionnelle, aujourd’hui indispensable. Ils se voient aussi attribuer un statut bien particulier qui apporte de nombreux avantages tels que la prise en charge complète de ses frais de scolarité et le versement d’un salaire mensuel pour le travail effectué en entreprise. À l’ISFJ, de la deuxième à la cinquième année, les apprentis journalistes intègrent un parcours en alternance qui découpe leur semaine entre école et entreprise.

Si on parle beaucoup d’elle ces dernières années, la création de l’alternance ne date pourtant pas d’hier. Les plus anciens contrats remontent même à un peu avant la Révolution française. 

 

1851

1851, c’est l’année de la toute première loi sur l’apprentissage. Sans être très efficace pour autant, cette loi tente d’instaurer quelques règles pour discipliner le cadre de ces formations. Formations qui, à leurs débuts, se faisaient essentiellement dans les métiers de la production manuelle tels que l’artisanat. En le 4 juillet 1919, elle est complétée par la loi “Astier” (nom d’un parlementaire notamment connu pour s’être impliqué dans le combat contre les problèmes liés à l’enseignement technique). Passées ces lois, le nombre officiel d’apprentis augmente, et ce n’est que le début. 

 

1937 

Le 10 mars 1937, est l’occasion d’une nouvelle loi concernant les contrats en apprentissage. La loi Walter et Paulin donne à la Chambre des métiers un rôle majeur dans l’organisation des contrats d’apprentissage. Désormais les apprentis comme les artisans qui les forment doivent signer un contrat qui mentionne notamment : l’obligation de suivre un cours professionnel ainsi que de passer un examen de fin de formation. Restent pourtant certains détails à ne pas être réglementés. Des détails on ne peut plus important et qui soulèvent encore des discussions de nos jours, à savoir la rémunération des apprentis et le financement de l’apprentissage. D’ailleurs, dans les années 60, le nombre d’apprentis va graduellement diminuer puisque l’État impose l’obtention du fameux Baccalauréat. 

 

1987 

Le 23 juillet 1987, c’est le début des formations en apprentissages telles qu’on les connaît aujourd’hui. Philippe Séguin élargit l’apprentissage à tous les diplômes et titres disponibles en voie professionnelle et technologique. L’apprentissage devient une formation à part entière et reconnue. Les regards changent enfin, et de plus en plus de domaines d’activités s’intéressent à ces étudiants déjà formés, et aptes à rejoindre une industrie ou un domaine d’expertise à part entière. 

 

2003 

Courant 2003, une toute nouvelle école de journalisme ouvre ses portes. Son but : former des étudiants professionnels, aptes à rejoindre immédiatement une rédaction en activité. L’Institut Supérieur de Formation au Journalisme, l’ISFJ, promeut un système de formation axé sur la mise en pratique directe des acquis théoriques. Comment l’ISFJ s’y prend ? Grâce à des cursus en alternance bien sûr.  Grâce au temps passé en entreprise, les étudiants apprennent à se professionnaliser et sont prêts à intégrer le marché du travail dès leur diplomation 

 

2005 

Le 9 juin 2005, Jean-Louis Borloo (ministre) et Henri Lachmann (président de Scheinder Electric) réunissent les entreprises qui signent la Charte de l’apprentissage, créée en partenariat avec l’Institut de l’entreprise. Près d’une centaine d’entreprises valide la Charte et la signe : les deux tiers d’entre elles font partie du CAC 40.

Focus cursus : vous formez à l’ISFJ

Actualité publiée le 3 septembre 2023

Une nouvelle année de formations débute à l’ISFJ. Comme tous les ans, les étudiants assistent aux fameuses pré-rentrées qui non seulement présentent l’école et le Réseau GES aux nouveaux arrivants, mais dévoilent également en détails le programme de l’année. C’est l’occasion de revoir ensemble les options qui s’offrent à vous en intégrant la grande écoledu journalisme en alternance. 

 

Découvrir tous les secteurs de l’actualité 

À l’ISFJ, l’Institut Supérieur de Formation au Journalisme, on vise la polyvalence. Le but : former les futurs professionnels du secteur, capables de prendre leurs marques sur n’importe quel tournage, n’importe quel reportage, n’importe quelle interview et n’importe quelle conférence de presse. Rester fluide dans son apprentissage, autant que dans ses capacités pratiques et techniques, c’est la base du métier de journaliste. Il faut savoir faire face à toutes les situations, et dans n’importe quelles circonstances : il faut surtout être apte à garder son sangfroid pour garder un point de vue objectif face aux actualités que vous serez amenés à couvrir. 

Comprenant l’exigence d’un tel métier, l’ISFJ s’applique à rendre ses étudiants “multitâches” dès la première année de formation. Ils travaillent seuls ou en groupe, sur des projets divers et variés, et surtout s’essayent à tous les rôles. Aux côtés des étudiants, pour les former selon les impératifs et les réalités actuelles du métier de journaliste, des intervenants professionnels encore en activité dans le secteur. Les classes fonctionnent comme de véritables rédactions, les tournages se font sans filets au cœur de la capitale et de ses manifestations, chaque papier fait l’objet de recherches assidues qui respectent la déontologie journalistique. 

 

Focus sur le Bachelor 

Le cycle Bachelor de l’ISFJ a pour objectif de transmettre aux étudiants les connaissances fondamentales du journalisme. Ils sont formés à la maîtrise des quatre grands médias, à savoir : la presse écrite, la presse digitale, la télévision et la radio.Ce cycle s’applique aussi tout particulièrement à mettre en lumière les nouvelles pratiques journalistiques qui répondent aux nouveaux modes de consommation de l’information. Les étudiants s’entraînent donc également sur des supports tels que le SOJO (Journalisme de solution), le MOJO (Journalisme Mobile, généralement sur téléphone), l’utilisation des réseaux sociaux pour véhiculer les informations et accéder à de nouvelles sources, et la création de podcast.  

En première année de Bachelor, les étudiants s’initient à l’édition en lien avec l’actualité régionale, nationale et internationale. C’est une première rencontre avec le monde de la presse écrite quotidienne, de la rédaction web, du MOJO, de la présentation TV et radio. C’est là que les étudiants acquièrent les fondements des pratiques journalistiques et une première base culturelle. Cette première année se clôture par un stage en entreprise, dans de véritables rédactions. 

En deuxième année, il est temps de pousser les enseignements un peu plus loin avec de formats plus longs, aussi bien écris qu’audiovisuels. C’est également la première année qu’il est possible de mener en alternance, au sein d’une entreprise, afin de pouvoir acquérir la fameuse carte de presse. 

Et enfin troisième année, celle qui marque la fin du Bachelor. En alternance toujours, elle permet de confirmer les acquis théoriques et pratiques des deux années précédentes. Les étudiants sont désormais aptes à mener des enquêtes. Ils savent également réaliser des reportages d’investigation et produire des magazines TV. 

 

Focus sur le Mastère 

Le gros point fort dans une école d’enseignement supérieur qui propose des options de spécialisations, c’est qu’il est possible de se focaliser surson domaine de prédilection.C’est pour cela que l’ISFJ propose de choisir, dès la quatrième année (soit la première année de Mastère) de choisir entre deux programmes, tous deux en alternance : journalisme de sport ou journalisme d’informations générales.  

Cette première année de Mastère permet donc de découvrir (pour les nouveaux venus) ou de redécouvrir (pour les étudiants qui poursuivent jusqu’en Bac+5) les fondamentaux du journalisme. C’est également lors de cette année que la polyvalence des étudiants va être mise à l’épreuve. Pour les passionnés des médias audiovisuels, il faudra savoir être efficace aussi bien sur le terrain que sur un plateau, devant et derrière une caméra, avec ou sans micro et à l’aise sur les logiciels de montage. Pour les férus de presse écrite, il faudra être capable d’être pertinents sur tous les supports imaginables : presse papier, presse digitale/web, presse magazine, réseaux sociaux… 

Lors de la cinquième année, la toute dernière au sein de l’ISFJ, les étudiants sont fin prêts à intégrer pleinement le monde du travail. Cette année d’obtention du Mastère permet de faire progresser les étudiants encore plus, pour qu’ils n’aient aucun mal à s’intégrer dans des rédactions ou dans des médias professionnels : après tout, ces étudiants sont forts de leur expérience acquise en alternance mais également en cours ainsi que d’un carnet d’adresses déjà bien fourni. Ce sont de véritables atouts sur un CV. Ils sont de véritables couteaux suisses. Les étudiants ayant suivi le cursus journalisme d’information générales ont l’opportunité en cinquième année, d’affiner leur spécialisation en choisissant l’option journalisme d’investigation ou journalisme culture/mode/people. Les diplômés duMastère(peu importe l’option) peuvent également facilement monter un portfolio professionnel grâce aux projets réalisés aussi bien en entreprise qu’en cours.                                                                                   

La loi du mort kilomètre ou principe de proximité

Actualité publiée le 31 août 2023

C’est l’une des toutes premières règles enseignées aux jeunes journalistes. La loi du mort kilomètre (ou principe de proximité pour un nom un peu moins morbide) est appliquée dans la presse locale, mais également dans les journaux télévisés, la radio, et tout autre domaine lié à l’actualité. Définition, application et impact sur le paysage médiatique moderne.   

Visuel - loi mort kilomètre

Une loi issue des principes de la Gestalt   

Cette loi, bien connue des journalistes, prend racine dans les règles de la psychologie de la perception. Ce sont les psychologues de la Gestalt – à savoir Max Wertheimer, Kurt Koffka et Wolfgang Köhler – qui en proposent les principes en 1910.Les lois, ou principes, de Gestalt affirment que le cerveau humain perçoit les informations reçues comme un tout et non comme un ensemble séparé. En gros : « le tout n’est pas la somme des parties », comme l’a expliqué en son temps Köhler. Il y a en tout 17 principes de la Gestalt dont : la loi de la solidarité, la loi de la totalité, la loi de la structure, la loi de la dialectique, la loi du mouvement commun, etc. Et bien sûr, celle qui nous intéresse ici, le principe de proximité.  

Son fonctionnement est simple : des éléments similaires sont perçus comme appartenant à la même forme / au même groupe. En d’autres mots, le cerveau humain à tendance à regrouper les choses qui se ressemblent, qui ont des points communs : la couleur, la forme, le mouvement, le lieu de localisation… Ce regroupement a créé ensuite différentes sortes de proximité : physique, émotionnelle, intellectuelle…  

 

De la philosophie au journalisme  

Chez les journalistes, le principe de proximité prend un nom un peu plus macabre puisqu’on parle aussi de « loi du mort kilomètre ». Le principe est très simple : plus un évènement a lieu près de là où se trouve le lecteur, et plus il aura de l’importance à ses yeux, plus le lecteur va s’intéresser à cet évènement. 1 mort dans un rayon d’un kilomètre intéressera plus que 1 000 morts sur un autre continent. 

Dans le journalisme, il est essentiel de savoir organiser et hiérarchiser les informations. L’objectif : ne pas perdre son auditoire. Une organisation des informations qui passe également par un tri, parfois difficile, de l’actualité. Quelles informations va-t-on mettre au cœur de son journal télévisé, laquelle sera en une du périodique, et quelles seront les news à mettre en avant dans le flash radio ? C’est là que la loi du mort kilomètre, du principe de proximité, va également s’appliquer. Les journalistes vont se baser sur quatre proximités différentes afin de déterminer quelles sont les informations à sélectionner :

  • La proximité temporelle 
  • La proximité géographique  
  • La proximité culturelle et sociétale  
  • La proximité affective  

Epratique  

Bien entendu, le principe du mort kilomètre ne régit pas l’entièreté de l’actualité. Les grands reporters, par exemple, sont un exemple concret de l’intérêt du public pour l’actualité à l’étranger, mais à petites doses. Rares sont ceux qui délaissent entièrement la presse locale pour ne s’intéresser qu’à l’actualité de l’autre côté de l’océan. 

Ce principe de proximité est tout particulièrement utilisé dans les rubriques des faits divers. La presse parle alors de “hiérarchie” de la mort, carrément. Attention, comme lors de son application dans le choix des sujets présentés dans les autres rubriques, il ne s’agit pas d’émettre un quelconque jugement de valeur. Cette hiérarchisation consiste à déterminer quel sujet est le plus susceptible d’intéresser la cible éditoriale de tel ou tel média.

À titre d’exemple, les manifestations contre la réforme des retraites en France ont éclipsé la guerre en Ukraine. À priori, une guerre devrait revêtir plus d’importance que le recul de l’âge de départ à la retraite. Pourtant, les manifestations étant à la fois plus proches : géographiquement (proximité géographique), et culturellement/socialement (proximité sociétale) des Français. En plus de cela, les manifestations étaient plus récentes (proximité temporelle), et impactaient directement la vie des Français (proximité affective). 

Une vision biaisée de l’actualité ? 

Même s’il s’agit d’une règle depuis longtemps éprouvée et adoptée par la profession, elle pose tout de même quelques questions. Est-ce que le principe de proximité déroge à la déontologie journalistique ? Après tout, le but du journalisme est d’ouvrir les esprits au monde. Pas de ne montrer que ce que les lecteurs veulent voir. Certains vont même jusqu’à parler de biais médiatique : une vision de l’actualité biaisée, par les médias eux-mêmes. 

Quand bien même les sujets suivant les principes de proximité ont tendance à tirer la couverture à eux, cela n’empêche en aucun cas les journalistes de traiter de sujets plus éloignés des lecteurs. C’est d’ailleurs pour cela qu’il existe de nombreuses rubriques. Certains médias sont même spécialisés dans les actualités à l’étranger. Le principe de proximité sert davantage à capter l’attention du lecteur (pour ensuite leur montrer facilement des sujets qu’ils ne seraient peut-être pas allés voir par eux-mêmes) que de lui cacher une partie de l’actualité.

À l’ISFJ, les étudiants apprennent dès leurs premiers cours de presse écrite (tout comme dans leurs autres modules) à mettre en pratique cette loi du mort kilomètre, à en connaître tous ses tenants, aboutissants, et limites.

Le journalisme artificiel, qu’est-ce que c’est ?

Actualité publiée le 23 août 2023

Avec l’arrivée de logiciels d’intelligences artificielles, hautement performants et accessibles à presque tous, un nouveau style de média fait son apparition. En utilisant des programmes tels que ChatGPT, ces médias nouvelle générationparviennent à produirela grande majorité de leurs contenus (si ce n’est l’entièreté).  

Visuel - journalisme artificiel

Le journalisme artificiel : définition 

Le journalisme est l’un des métiers qui change et se réinvente le plus. La raison ? Il est intrinsèquement lié à la société dans laquelle il évolue. Périodiques, gazettes, ondes radios, journaux télévisés, sites web, aujourd’hui réseaux sociaux… Les médias d’informations se placent partout où se trouvent les auditeurs. Il ajoute des ramifications à ses compétences à pratiquement chaque décennie. Mais aujourd’hui, un nouveau type de “journalisme” (non reconnu par le métier) fait son apparition et en inquiète plus d’un: le journalisme artificiel.  

Il se définit par l’utilisation quasiexclusive de logiciels d’intelligence artificielle. Que ce soit pour la rédaction de contenus, le montage (voir la réalisation) de vidéos, la recherche ou la création de visuels pour habiller les papiers… L’intelligence artificielle est utilisée pour absolument tout, bien que les rendus finaux soient supervisés et relus par un être humain. Seulement, voilà ce qui inquiète les journalistes : ces intelligences artificielles savent-elles respecter la déontologie journalistique ? Autre sujet d’inquiétude : quels emplois restera-t-il pour les journalistes humains, si la technologie (moins chère, et plus rapide) les remplace au sein des rédactions ? 

 

Blois Capitale : le premier média du genre 

Il s’agit du premier site web, se revendiquant comme un site d’informations journalistiques, à utiliser l’intelligence artificielle pour produire l’intégralité de ses contenus. C’est bien simple, Marc Alvarez son créateur (aussi à l’origine du média en ligneCanal-supporters.com) opère entièrement seul. Ses employés et ses collègues ? Les logiciels d’intelligence artificielle. Il surfe sur la vague d’un nouveau type de production, rapide (une quinzaine d’articlesécris et publiés par jour), optimisé pour le web, et spécialisédans tous les domaines (vidéo, écriture, photo, mise en ligne et mise en page…).  

Bien entendu, ces machines ne sont pas laissées à elles-mêmes. Lors d’une interview en compagnie de Magcentre, Marc Alvarez affirme se servir de ChatGPT et compagnie comme de simples outils, “comme une calculatrice”. Il repasse derrière pour une relecture et vérifie les informations. Pour le moment, le site est 100% gratuit et dénué de publicité. Seulement voilà : bien que les articles publiés sur le site soient vérifiés par leur propriétaire, peut-on se fier totalement à l’intelligence artificielle ? Est-elle réellement à même de remplacer complétement une véritable expertise journalistique ? Cette question inquiète la profession autant que les lecteurs. 

 

Journalisme artificiel, qu’en pensent les journalistes professionnels ?

Sans grande surprise, le journalisme artificiel ne plaît pas, mais alors pas du tout à la profession. Pour des raisons aussi diverses que variées. 

La qualité narrative et rédactionnelle des écrits: les IA sauront-elles vraiment imiter la plume humaine ? Ou de faire mieux ? L’écriture journalistique possède ses propres caractéristiques, il est autant question de rythme que de pertinence et de style. 

La vérification des informations : étant basée sur les contenus fournis aux intelligences artificielles (par qui, ce n’est pas toujours très clair), ou sur ce que ces logiciels peuvent trouver sur Internet, comment vérifier la véracité des propos tenus ? Est-ce qu’une intelligence artificielle peut réellement mener une enquête sourcée, vérifiée et appuyée de sources solides ? 

Les délais : s’il est vrai qu’une intelligence artificielle produit les contenus plus rapidement qu’un être humain, elle est aussi limitée dans les informations qu’elle possède. En effet, elle n’a accès aux actualités qu’à travers ce qu’elle peut accumuler sur le web. Une IA ne pourra donc pas reporter un évènement en direct, se rendre sur le terrain pour récolter des citations à chaud, ou prendre la température du public. L’exemple de ChatGPT est l’un des plus parlant : à ses débuts, le logiciel n’était capable de traiter que les informations ne datant que de 2021, grand maximum. Si elle peut désormais effectuer ses propres recherches sur Internet, le problème reste le même : il lui sera impossible de traiter d’un évènement qui a eu lieu au coin de la rue avant qu’il ne soit reporté sur Internet (qui comporte son lot non négligeable de fake news). 

Le remplacement total des employés humains : en effet, il n’est jamais plaisant d’être mis à la porte par une machine. Ça vaut dans tous les corps de métiers, mais tout particulièrement dans ceux qui sont aussi proches du public que le journalisme. En 2013, Oxford a d’ailleurs publié une étude plus qu’inquiétante : sur 702 métiers analysés, environ 47% d’entre eux étaient susceptibles d’être automatisables d’ici une vingtaine d’années. Et ça, c’était bien avant l’apparition de logiciels aussi performants et pratiquement autonomes que l’on trouve aujourd’hui (dont certains en libre accès). 

Le respect de la déontologie journalistique : voilà le point que tient le plus à cœur aux professionnels et aux lecteurs. Si le journalisme a su gagner la reconnaissance et la confiance du public, c’est bien grâce à sa déontologie. Régie par une charte perfectionnée au fil du temps, et certifiée par la carte de presse, c’est grâce au respect cette déontologie que l’on peut appeler journalisme ou non une enquête, un reportage, ou un portrait. Même si une intelligence artificielle est capable d’en assimiler les règles, saura-t-elle la mettre en pratique ? Pire, les personnes détenant ces nouveaux médias artificiels s’obligeront-elles à respecter cette déontologie ou privilégieront-ils le profit ? 

 

Et l’ISFJ dans tout ça ? 

En tant que formatrice des journalistes de demain que représentent ses étudiants, il est important pour l’école de s’interroger sur ces questions. Mieux encore : elle considère comme primordial d’y faire réfléchir très sérieusement les étudiants au sein de leur cursus d’apprentissage. 

À cette fin, l’ISFJ inclus une nouvelle matière dansson programme de Mastère (qu’il s’agisse de la spécialisation journalisme sportif ou journalisme d’informations générales) : analyse de logiciels d’intelligence artificielle, tels que le fameux ChatGPT. 

Pourquoi certains journalistes changent de carrière ?

Actualité publiée le 17 août 2023

Les journalistes qui changent de métier en cours ou en fin de carrière sont loin d’être des exceptions à la règle. C’est en réalité un phénomène assez courant dans le milieu, et ça, à toutes époques confondues. Les raisons sont multiples et les secteurs de réorientation professionnels aussi divers que variés, mais alors, pourquoi ? 

Visuel - changement de carrière

Changer de carrière 

La reconversion professionnelle en 2023, c’est plutôt fréquent. Mais les journalistes n’ont pas attendu le XXIe siècle pour ça. Depuis les débuts du métier, certaines rédactions et médias voient quelques-uns de leurs éléments quitter le pont à la recherche de nouveaux horizons. Après tout, un journaliste a un esprit curieux, c’est l’une de ses qualités principales. Il n’est donc pas étonnant de voir cette curiosité les pousser à explorer d’autres secteurs à la suite d’un reportage particulièrement inspirant ou après avoir discuté avec un artiste dont ils ont pu faire le portrait. 

Que cette reconversion ait lieu en milieu ou en fin de carrière, il n’est pas rare non plus de voir des journalistes cumuler les postes (journaliste et enseignant par exemple) ou de tout simplement revenir au journalisme (leur passion première) après quelques temps passés ailleurs. Parfois, et même souvent, ces reconversions demandent de reprendre les cours afin de décrocher les diplômes adéquats comme un doctorat, un brevet professionnel, un Capes ou des formations spécifiques. Une reconversion est donc longuement jaugée avant de sauter à pieds joints. 

À l’ISFJ, les étudiants en journalisme bénéficient d’une synergie pédagogique qui leur permet de découvrir un large panel d’activité. En effet, c’est tout l’avantage de faire partie d’un réseau de grandes écoles. Au sein de SKOLAE, on retrouve donc des écoles de mode, de cinéma, de communication, de business, de business du sport, de marketing, danimation 3D, de comptabilité… Grâce à SKOLAE, les étudiants de l’ISFJ peuvent, dès leurs années d’études, explorer autant d’univers qu’ils le souhaitent. Cet avantage cumule les bonus puisqu’il permet non seulement aux étudiants de trouver une branche de spécialisation au sein du journalisme, mais aussi de s’assurer que l’actualité est bien le travail qui leur convient. 

Visuel - changement de carrière

Journalisme 

Une question demeure : dans quelles branches se réorientent les journalistes ? Il y a des domaines de reconversion plutôt classiques comme l’écriture ou la communication, et d’autres plus étonnants comme l’apiculture ou la finance. Il faut dire qu’il y a autant de journalistes (avec leurs goûts spécifiques) que de branches d’activité. 

 

… et littérature

C’est l’un des métiers vers lesquels se tournent un très grand nombre de journalistes. Que ce soit pour rédiger des biographies, des révélations exclusives sur une affaire en particulier, ou de la fantasy / science-fiction, l’écriture d’un roman semble être une suite logique pour bon nombre de journalistes rédacteurs. Et d’ailleurs, il n’est pas rare de voir certains journalistes additionner leur métier à celui d’auteur, c’est le cas d’un certain nombre de grands noms de la littérature comme Emile Zola, Jack London et Albert Londres par exemple. On compte aussi des journalistes et auteurs comme Joseph Kessel et Jean-Baptiste Ferracci. 

 

… et enseignement 

D’autres journalistes, passionnés par leur métier et désireux de transmettre cette passion, se mettent à l’enseignement. À plein temps ou en complément d’activités, enseigner à la nouvelle génération est un moyen d’anticiper ce à quoi va ressembler le paysage médiatique de demain, tout en transmettant le savoir-faire acquis au cours de sa propre carrière. C’est par exemple le choix qu’on fait les intervenants de l’ISFJ. Toujours en activité dans le journalisme (à la tête de leur propre entreprise ou rédacteur dans de grands médias), ils enseignent en ayant en tête les enjeux actuels du métier de journaliste. Cela permet aux étudiants d’avoir (en plus de leur alternance) un aperçu concret de ce que c’est, être journaliste.  

Intégrer un milieu très différent du journalisme peut parfois s’avérer plus “simple” que prévu à l’origine. Grâce à leur vaste culture générale, les journalistes parviennent sans problème à s’adapter (la capacité d’adaptation fait d’ailleurs aussi partie des qualités essentielles d’un bon journaliste).

Quels sont les prix dédiés au journalisme ?

Actualité publiée le 3 août 2023

Comme beaucoup de métiers, le journalisme aussi propose des prix qui récompensent les plus grands talents du domaine. Ils sont nombreux, internationaux, dédiés à la presse écrite ou au reportage, aux étudiants ou aux journalistes confirmés…Mais il faut bien l’admettre : ils sont aussi et surtout assez peu connus du grand public. 

Visuel - prix journalisme

Les prix décernés en France 

Il existe de nombreux prix remis aux journalistes, que ce soit pour leurs qualités rédactionnelles ou d’enquête, leur engagement tout particulier dans un sujet ou une cause, leur valeur sur le terrain (d’autant plus s’il s’agit de terrain hostile pour une raison ou une autre) … Parmi tous ces prix, deux sont français, focus sur le prix Albert Londres et BayeuxCalvados. 

Le prix Albert Londres 

Divisé en trois catégories (presse écrite, audiovisuel et livre), ce prix est probablement l’un des plus connus, en France mais aussi à l’international : il est considéré comme l’équivalent du Poulitzer ! Le prix Albert Londres est créé en 1932 en hommage au célèbre journaliste du même nom, qui vient de décéder. Chaque 16 mai, date anniversaire de sa mort, les trois prix sont remis aux plus grands reporters par les lauréats des années précédentes. 

Les candidatures pour 2023 se sont closes le 19 juin dernier, dans la ligne de mire des journalistes participants : le 85e prix de la presse écrite, le 7e prix du livre et le 39e prix audiovisuel. 

Le prix Bayeux-Calvados-Normandie des correspondants de guerre 

En 1994, à l’occasion du 50e anniversaire du Débarquement en Normandie, la ville de Bayeux lance elle aussi son propre prix journalistique dédié aux correspondants de guerre. Tous les ans, le prix Bayeux-Calvados-Normandie récompense les talents de la presse écrite, la radio, la télévision et de la photographie. La cérémonie se fait au cours d’une semaine de rencontres, d’échanges, et de débats concernant l’actualité internationale ainsi que le métier de reporter. 

 

Côté photojournalisme 

Loin d’être en retrait, le photojournalisme a une place de choix parmi les différents prix existants à travers le monde. Non seulement il possède des catégories à part dans une bonne partie des prix dits “classique”, mais le photojournalisme décerne également ses propres prix, concours et expositions spécifiques. Parmi lesquels on retrouve :

  • Le prix Atrium 
  • Le concours “Défi photo de la démocratie (les photographes, à l’aide d’une image, doivent compléter la phrase : La démocratie est…) 
  • Le prix Nannen 
  • L’exposition “Témoignage local d’Israël 
  • Le concours “Photos de l’année internationale” (de son vrai nom Pictures of the Year International POYi) 
  • Le prix Nadar 
  • Le prix Pulitzer de la photographie d’actualité 
  • Le prix Pulitzer de la photographie de long métrage 
  • Le prix Pulitzer de la photographie 
  • La médaille d’or Robert Capa (qui porte le nom du célèbre reporter de guerre, elle récompense le meilleur reportage photographique publié de l’étranger) 
  • La bourse W. Eugene Smith (qui récompense les photographes qui posent un regard innovant sur l’humain face aux problèmes sociaux, économiques, politiques et/ou environnementaux.) 

Visuel - prix journalisme

Les prix européens 

L’Europe n’est pas en reste concernant les prix journalistiques : elle en compte quatre (sans compter bien sûr les prix rattachés à un seul des pays de l’Europe). 

  • Le prix de l’Initiative Européenne : Il s’agit d’un prix journalistique créé en 2003 par la Maison de l’Europe à Paris, qui dispose d’un soutien appuyé du Parlement européen. Chaque année en juin, le prix est attribué aux personnalités du monde médiatique qui se sont illustrés sur des sujets liés à l’Union européenne. Aux personnalités au pluriel en effet puisque presque chaque année, le prix de l’Initiative Européenne déclare trois vainqueurs et leur offre un diplôme honorifique accompagné d’une œuvre d’art offerte par le Parlement européen. 

  • Le prix du Journal Européen (ou EuropeanNewspaperAward) : Cette fois, c’est aussi et surtout le design des journaux (européens toujours) qui sont jugés. Ce concours a été fondé par Norbert Küpper de Meerbusch. En 2013, il y avait une vingtaine de catégories de prix différents, rien que ça ! 

  • Le prix de la Presse Européenne : Programme de récompenses pour l’excellence journalistique dans les 47 pays de l’Europe, fondé en 2012 par sept des plus grandes et emblématiques fondations médiatiques européennes : The Guardian Foundation , Thomson Reuters Foundation , Jyllands-PostenFoundation , PolitikenFoundation , Media Development Investment Fund , Vereniging Veronica et StichtingDemocratie en Media. 

  • Le prix Lorenzo Natali : Le concours est organisé lui aussi chaque année, par la DG DEVCO (la Direction Générale de la coopération internationale et du développement). Le but, mettre en avant les questions liées au développement durable et à coopération. Les travaux présentés doivent être en faveur des pays en développement. Le vainqueur reçoit 10 000€ et reçoit son prix à Bruxelles (en Belgique) au moment des Journées européennes du développement. 

 

Le mot de fin 

Bien sûr, les prix énoncés ci-dessus ne sont qu’un aperçu de ce qu’il est possible de gagner en tant que journaliste. Il existe des prix et des concours partout dans le monde : en Afrique, en Asie, aux États-Unis, en Amérique Latine, au Canada, en Allemagne, au Royaume-Uni, en Australie,Il existe même des prix journalistiques réservés aux étudiants !

L’ISFJ forme les futurs professionnels du secteur à toutes les techniques journalistiques. De futurs professionnels qui, un jour peut-être, recevrons l’un de ces prix. 

La parité dans le journalisme sportif : ces femmes qui brisent les barrières

Actualité publiée le 27 juillet 2023

Milieu médiatique emblématique et pourtant controversé à cause de son faible taux d’embauche concernant la gent féminine, le journalisme sportif s’applique aujourd’hui à redorer son blason. L’objectif visé ? Rendre le milieu du sport plus paritaire. Une égalité des chances qui se prépare dès les années de formation : l’exemple de l’ISFJ. 

Visuel - parité journalisme

Pourquoi le journalisme de sport est-il controversé ? 

Encore aujourd’hui, près de 90% des journalistes sportifs sont des hommes d’après le collectif Femmes Journalistes de Sport. Selon le CSA (le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel) : à la télévision et à la radio, le temps de parole des femmes dans le domaine sportif ne représente que 13%.Le journalisme de sport est l’un des domaines les plus masculins de l’industrie médiatique.

Si on reporte cette statistique sur une journée de 24h, on entend des journalistes de sport hommes presque 21h par jour. Pourtant, les choses commencent à bouger. À l’ISFJ par exemple, l’Institut Supérieur de Formation au Journalisme, tous les Bachelors s’essayent aux différents modules de cours, dont le sport. 

Pour la parité dans le journalisme sportif 

En 2023, on assiste à un rééquilibrage progressif entre les programmations de sport masculin et féminin : le milieu du sport semble prêt à viser la parité. Aujourd’hui, plus question de chercher l’aiguille dans la botte de foin pour trouver du sport féminin. Les grandes chaînes spécialisées comme Canal+ Sport ou beIN Sports, qui diffusaient déjà du sport féminin, émettent désormais aussi ces programmes durant les heures de grandes écoutes. Côté médias, les postes de journalistes de terrain s’ouvrent enfin et le secteur accepte de nouvelles voix pour commenter les matchs. Le milieu garde en mémoire Sabrina Delannoy qui, en 2021, fut la première femme à commenter une compétition internationale masculine sur TF1.

Il y a peu de temps, 11 femmes journalistes de sport, spécialisées dans le football, s’exprimaient sur les tribunes de l’Express. Elles y relataient leur carrière, les défis auxquels elles ont pu faire face. De quelle façon ont-elles réussi à se faire une place dans un milieu fermé : parmi elles, Nathalie Iannetta et Estelle Denis. Toute deux animent désormais leur propre émission sportive au sein de géants médiatiques. 

Tout connaître du secteur dès sa formation 

S’intégrer à cette branche du journalisme, comme pour toutes les autres, demande une solide culture générale, une large palette d’informations concernant le milieu sportif, son Histoire (celle avec un grand H), et les particularités de chaque discipline. L’ISFJ prépare les journalistes sportifs de demain et s’applique, dès la première année de Bachelor, à offrir le même degré de formation à chacun de ses étudiants. 

Mieux encore, l’ISFJ fait en sorte que ses étudiants essaient chaque module disponible au sein de l’établissement : de la presse écrite, du MOJO, de la télévision, du reportage, de la presse digitale... Chacun de ces domaines explorent toute sorte de thématique : journalisme scientifique, sportif, historique, journalisme d’investigation, politique, culturel… Grâce à la pluralité de son enseignement, l’ISFJ – l’Institut Supérieur de Formation au Journalisme – offre à tous ses étudiants la possibilité de trouver sa voie et d’explorer toutes les facettes du journalisme. À cet enseignement s’ajoute aussi les multiples projets personnels des étudiants, projets fortement encouragés par l’établissement. De plus, l’école ouvre une toute nouvelle voie de spécialisation avec son Mastère journalisme de sport. 

Visuel - parité journalisme

Le collectif “Femmes Journalistes de Sport” 

Ce collectif, le FJS, milite à plein temps pour équilibrer la balance dans le journalisme de sport. Ses actions : recenser et rassembler les femmes journalistes, valoriser leur travail dans le milieu sportif, et faire naître un lien à travers du marrainage. Créé par six femmes, le FJS compte déjà 240 adhérentes : des professionnelles en activité mais aussi des étudiantes. Un chiffre important compte tenu du fait qu’à l’heure actuelle, seules 250 femmes journalistes exercent leur profession dans le sport en France (d’après le référencement effectué par le FJS).

Récemment, le collectif a également réalisé une étude pour recenser les taux exacts de placement des femmes dans le journalisme sportif : à la télévision 17 %, dans la presse 12 % et seulement 9 % à la radio. Conscient de la disparité de ces chiffres, le FJS renforce ses actions. En plus de son système de marrainage, ou de la création d’un groupe WhatsApp pour favoriser l’embauche des adhérentes, le collectif a lancé l’hiver dernier une charte pour une plus grande égalité femmes-hommes dans les rédactions sportives. Le collectif FJS est aussi en contact avec de grands groupes qui pourraient engager bien d’autres rédactions dans la démarche comme Eurosport, Equidia ou encore Sud-Ouest, déjà signataires de la charte. 

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Mejdaline Mihri: journaliste, militante et intervenante au sein de l’ISFJ 

Parmi les fondatrices du FJS, on retrouve Mejdaline Mihri. Récemment, la vice-présidente de l’association rejoint les rangs de l’ISFJ : elle fait désormais également partie des nombreux intervenants professionnels de l’école. En effet, l’ISFJ s’applique à engager des intervenants encore en activité pour enseigner tout ce qu’il y a à savoir du milieu journalistique, en accord avec les réalités actuelles du métier. L’année dernière, en décembre, Mejdaline Mihri a animé une semaine de séminaire portant sur l’écriture d’un commentaire de match. Au programme : rencontre avec une équipe de handball féminin, conférence de presse après leur entraînement puis synthèse de match, en direct de la demi-finale de l’équipe de France féminine de handball. 

En animant ce séminaire, Mejdaline Mihri apporte une nouvelle pierre à l’édifice. Transmettre sa passion pour le journalisme sportif, transmettre ses idées à la nouvelle fournée de journalistes concernant la parité dans ce secteur : c’est aussi l’un des meilleurs moyens d’instaurer durablement un équilibre dans le journalisme sportif.

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