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Qu’est-ce qu’un critique dans le journalisme ?

Actualité publiée le 20 septembre 2023

En quoi consiste le métier des journalistes ? Ils informent le public des évènements de l’actualité sans pour autant prendre parti : ils sont et doivent rester objectifs. Et pourtant… Il existe des journalistes dont le rôle est justement de prendre parti, on parle bien des critiques. Et ils sont absolument partout, dans tous les domaines : le cinéma, la musique, la littérature, la gastronomie, les jeux vidéo… Il s’agit d’une branche fascinante du monde médiatique, pour la simple et bonne raison qu’elle s’oppose à l’une des toutes premières règles du journalisme : l’impartialité. 

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Le critique (en bref) 

Si le critique n’est pas un journaliste comme les autres, alors qui est-il ? Bien souvent, sa profession peut-être mal comprise et/ou mésestimée. Le critique n’est pas qu’un simple commentateur. Il commente, oui, mais pas que. Le travail du critique journalistique se rapproche de celui du critique universitaire dans le sens où il analyse et morcèle les œuvres qui lui sont présentées, dans le but de les jauger. La différence réside dans l’écriture. Le critique universitaire va rédiger son compte-rendu de façon très scientifique, avec un point de vue objectif et impartial. Le critique journalistique, lui, va écrire ses papiers avec énormément d’humeur (il va marquer le ton dans ses phrases, les rendre piquantes ou très flatteuse). Le critique journalistique est tout sauf détaché : il est partial. C’est également ce qui le différencie de ses collègues journalistes. 

Attention, même si le critique se base sur son avis pour angler son papier, ça ne veut pas dire qu’il est sa seule et unique source. Ce n’est pas pour rien qu’on parle de critique journalistique : lors de ses analyses, il recoupe ses premières impressions avecune large palette de références et une culture générale approfondie. Le but de son papier n’est pas seulement de donner un avis pour faire joli, mais bien d’aiguiller le public en donnant un jugement avisé. Le critique n’écrit donc jamais à la légère ! Il sait que ses mots, que son travail, est susceptible de garantir le succès ou l’échec d’une œuvre, d’une exposition, d’un nouveau restaurant, d’une dernière sortie littéraire… 

 

Vis-à-vis du public 

Le rôle du critique journalistique est crucial : ce qu’il écrit peut se révéler décisif à la sortie d’une œuvre ou au lancement d’un évènement puisqu’il est en contact direct avec le public. Le critique a le rôle du premier intermédiaire. Il est celui qui donnera son opinion en premier au public, mais aussi aux auteurs des œuvres. Le critique permet également au public de comprendre certaines nuances, certaines intentions ou même certains messages cachés au sein d’une création. Les papiers des critiques ont également une autre utilité : leurs papiers créent un espace de discussion, un cadre pour tenir un débat et confronter les opinions. 

Côté artistes, le critique revêt aussi un rôle capital. Réalisateurs, auteurs, musiciens, concepteurs de jeux vidéo, chefs cuisiniers, gérants de galeries d’expositions… Chacun d’eux compte sur le critique pour donner de la visibilité à son travail. Après tout, il n’y a pas vraiment de mauvaises publicités. Une critique, qu’elle soit flatteuse ou piquante et surtout si elle est diffusée par un média populaire, a au moins le mérite de braquer le projecteur sur l’œuvre dont il est question dedans. 

 

Éthiquement parlant 

Écrire une critique ne signifie pas lancer son avis à tout bout de champ sans se soucier des retombées. Écrire une critique relève d’une grande responsabilité éthique. En effet, le critique journalistique se doit de respecter les normes et règles de la profession. C’est-à-dire bannir les conflits d’intérêts et ne jamais faire preuve d’une prise de partie trop virulente et injustifiée (rappelons que chaque avis doit s’appuyer sur des arguments concrets et développés). 

De même, il est tout à fait inadmissible par exemple d’accuser une artiste de plagiat s’il n’y a pas de preuves concrètes et qu’aucune enquête n’a été menée. Bien entendu, la diffamation est également proscrite (diffamation : le fait de porter atteinte à la réputation de quelqu’un ou quelque chose, en France, la diffamation est punie par la loi). Une telle accusation peut être dévastatrice vis-à-vis du public ou de l’artiste. 

 

Devenir critique 

Devenir critique nécessite une solide formation journalistique. L’ISFJ, l’Institut Supérieur de Formation au Journalisme, joue un rôle essentiel dans la préparation des journalistes de demain. Les étudiants acquièrent de solides compétences pratiques et théoriques. Ils y développent leur plume et un esprit critique . L’ISFJ s’applique également à développer leur culture générale et leur curiosité. L’école donne toutes les armes nécessaires pour s’intégrer dans le monde professionnel et développer son carnet d’adresses. 

Les étudiants sont encadrés par des professionnels du journalisme encore en activité, issus de toutes les branches (télé, radio, presse papier, presse web…). Les étudiants de l’ISFJ ont également la possibilité d’assister à des masterclass (des rencontres avec des journalistes professionnels, connus et reconnus par la profession) qui poussent les réflexions et amènent le débat. Grâce à ses cursus en alternance, les étudiants acquièrent une expertise des exigences du monde professionnel, très précieuse lors de leurs futurs entretiens d’embauche. 

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