>

La parité dans le journalisme sportif : ces femmes qui brisent les barrières

Actualité publiée le 27 juillet 2023

Milieu médiatique emblématique et pourtant controversé à cause de son faible taux d’embauche concernant la gent féminine, le journalisme sportif s’applique aujourd’hui à redorer son blason. L’objectif visé ? Rendre le milieu du sport plus paritaire. Une égalité des chances qui se prépare dès les années de formation : l’exemple de l’ISFJ. 

Visuel - parité journalisme

Pourquoi le journalisme de sport est-il controversé ? 

Encore aujourd’hui, près de 90% des journalistes sportifs sont des hommes d’après le collectif Femmes Journalistes de Sport. Selon le CSA (le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel) : à la télévision et à la radio, le temps de parole des femmes dans le domaine sportif ne représente que 13%.Le journalisme de sport est l’un des domaines les plus masculins de l’industrie médiatique.

Si on reporte cette statistique sur une journée de 24h, on entend des journalistes de sport hommes presque 21h par jour. Pourtant, les choses commencent à bouger. À l’ISFJ par exemple, l’Institut Supérieur de Formation au Journalisme, tous les Bachelors s’essayent aux différents modules de cours, dont le sport. 

Pour la parité dans le journalisme sportif 

En 2023, on assiste à un rééquilibrage progressif entre les programmations de sport masculin et féminin : le milieu du sport semble prêt à viser la parité. Aujourd’hui, plus question de chercher l’aiguille dans la botte de foin pour trouver du sport féminin. Les grandes chaînes spécialisées comme Canal+ Sport ou beIN Sports, qui diffusaient déjà du sport féminin, émettent désormais aussi ces programmes durant les heures de grandes écoutes. Côté médias, les postes de journalistes de terrain s’ouvrent enfin et le secteur accepte de nouvelles voix pour commenter les matchs. Le milieu garde en mémoire Sabrina Delannoy qui, en 2021, fut la première femme à commenter une compétition internationale masculine sur TF1.

Il y a peu de temps, 11 femmes journalistes de sport, spécialisées dans le football, s’exprimaient sur les tribunes de l’Express. Elles y relataient leur carrière, les défis auxquels elles ont pu faire face. De quelle façon ont-elles réussi à se faire une place dans un milieu fermé : parmi elles, Nathalie Iannetta et Estelle Denis. Toute deux animent désormais leur propre émission sportive au sein de géants médiatiques. 

Tout connaître du secteur dès sa formation 

S’intégrer à cette branche du journalisme, comme pour toutes les autres, demande une solide culture générale, une large palette d’informations concernant le milieu sportif, son Histoire (celle avec un grand H), et les particularités de chaque discipline. L’ISFJ prépare les journalistes sportifs de demain et s’applique, dès la première année de Bachelor, à offrir le même degré de formation à chacun de ses étudiants. 

Mieux encore, l’ISFJ fait en sorte que ses étudiants essaient chaque module disponible au sein de l’établissement : de la presse écrite, du MOJO, de la télévision, du reportage, de la presse digitale... Chacun de ces domaines explorent toute sorte de thématique : journalisme scientifique, sportif, historique, journalisme d’investigation, politique, culturel… Grâce à la pluralité de son enseignement, l’ISFJ – l’Institut Supérieur de Formation au Journalisme – offre à tous ses étudiants la possibilité de trouver sa voie et d’explorer toutes les facettes du journalisme. À cet enseignement s’ajoute aussi les multiples projets personnels des étudiants, projets fortement encouragés par l’établissement. De plus, l’école ouvre une toute nouvelle voie de spécialisation avec son Mastère journalisme de sport. 

Visuel - parité journalisme

Le collectif “Femmes Journalistes de Sport” 

Ce collectif, le FJS, milite à plein temps pour équilibrer la balance dans le journalisme de sport. Ses actions : recenser et rassembler les femmes journalistes, valoriser leur travail dans le milieu sportif, et faire naître un lien à travers du marrainage. Créé par six femmes, le FJS compte déjà 240 adhérentes : des professionnelles en activité mais aussi des étudiantes. Un chiffre important compte tenu du fait qu’à l’heure actuelle, seules 250 femmes journalistes exercent leur profession dans le sport en France (d’après le référencement effectué par le FJS).

Récemment, le collectif a également réalisé une étude pour recenser les taux exacts de placement des femmes dans le journalisme sportif : à la télévision 17 %, dans la presse 12 % et seulement 9 % à la radio. Conscient de la disparité de ces chiffres, le FJS renforce ses actions. En plus de son système de marrainage, ou de la création d’un groupe WhatsApp pour favoriser l’embauche des adhérentes, le collectif a lancé l’hiver dernier une charte pour une plus grande égalité femmes-hommes dans les rédactions sportives. Le collectif FJS est aussi en contact avec de grands groupes qui pourraient engager bien d’autres rédactions dans la démarche comme Eurosport, Equidia ou encore Sud-Ouest, déjà signataires de la charte. 

Visuel - parité journalisme

Mejdaline Mihri: journaliste, militante et intervenante au sein de l’ISFJ 

Parmi les fondatrices du FJS, on retrouve Mejdaline Mihri. Récemment, la vice-présidente de l’association rejoint les rangs de l’ISFJ : elle fait désormais également partie des nombreux intervenants professionnels de l’école. En effet, l’ISFJ s’applique à engager des intervenants encore en activité pour enseigner tout ce qu’il y a à savoir du milieu journalistique, en accord avec les réalités actuelles du métier. L’année dernière, en décembre, Mejdaline Mihri a animé une semaine de séminaire portant sur l’écriture d’un commentaire de match. Au programme : rencontre avec une équipe de handball féminin, conférence de presse après leur entraînement puis synthèse de match, en direct de la demi-finale de l’équipe de France féminine de handball. 

En animant ce séminaire, Mejdaline Mihri apporte une nouvelle pierre à l’édifice. Transmettre sa passion pour le journalisme sportif, transmettre ses idées à la nouvelle fournée de journalistes concernant la parité dans ce secteur : c’est aussi l’un des meilleurs moyens d’instaurer durablement un équilibre dans le journalisme sportif.

200