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Quels sont les nouveaux métiers du journalisme ?

Actualité publiée le 22 septembre 2022

Le digital a fait son entrée dans le journalisme, bouleversant l’intégralité du secteur et allant jusqu’à créer de nouveaux métiers. Zoom sur ces jeunes professions et des formations pour faire carrière à son tour dans le « nouveau journalisme ». 

 

Journalisme et digital : zoom sur deux nouveaux métiers 

Les évolutions technologiques au développement ultra-rapide ont entraîné l’apparition de nouveaux métiers dans le journalisme : 

– Le journaliste blogueur. Ce professionnel écrit sur son propre canal de diffusion. Très indépendant, il est en mesure de maintenir à lui seul une ligne éditoriale très personnelle. Cette liberté, qui souvent séduit les lecteurs internautes, peut parfois se trouver être un obstacle pour le journaliste blogueur qui souhaite se faire reconnaître dans le métier ou encore obtenir sa carte de presse. Attention aussi aux profils qui écrivent des articles orientés, uniquement guidés par l’opinion du bloguer qui n’indique pas clairement qu’il s’agit d’un avis personnel. Dans ce cas de figure, la communauté des journalistes professionnelle peut refuser de considérer le journaliste blogueur comme un membre à part entière de la profession, en raison de ses manquements à la déontologie du journalisme. 

– Le Datajournaliste. Nouveau-né dans le secteur, le data journaliste est activement recherché par les rédactions TV, écrite ou web. Cet expert des données est chargé de traiter les informations en la possession de sa rédaction et d’en titrer des visuels explicatifs. Concrètement, il transforme une information en diagramme ou en affiche visuelle simple à comprendre pour l’audience à laquelle il s’adresse. Dans le cadre de son travail, il effectue naturellement une veille du secteur et une enquête de fond. Il peut aussi être amené à collaborer avec des développeurs, des statisticiens ou encore des graphistes afin d’élaborer son rendu.   

 

Comment se former et exercer l’un des nouveaux métiers du journalisme ? 

Pour se former à un des métiers du journalisme, il faut suivre un cursus double, permettant de : 

– Développer les compétences nécessaires afin d’être en mesure de produire un article journalistique de qualité : enquête sur le terrain, rédaction et techniques du journalisme. 

– Utiliser, maîtriser et produire pour le digital. À ce titre, la formation doit comprendre des apprentissages du web et du numérique. Il peut s’agir de savoir intégrer des éléments du numérique à un secteur plus traditionnel : par exemple numériser les fichiers audio d’une émission de radio. Ou comprendre le nouveau journalisme 2.0 : journalisme web, animation et création d’une web radio, etc. 

L’ISFJ offre un parcours Journalisme du Bachelor au Mastère qui se déroule selon la modalité de l’apprentissage en alternance. Grâce à ses options de spécialisation et à sa pédagogie de projet, l’établissement offre à ses étudiants de rapidement trouver un emploi au sein du journalisme. Ils peuvent exercer dès l’issue de leur cursus dans les nouveaux métiers ou les emplois plus traditionnels du milieu. 

Les nouveaux métiers du journalisme vont continuer leur essor et l’on verra rapidement de nouvelles spécialités émerger. 

Poursuivre en Mastère : deux nouvelles spécialisations disponibles

Actualité publiée le 6 juillet 2023

Après trois années de formation au journalisme multithématique (Bachelor), l’ISFJ propose de poursuivre son cursus en Mastère qui, dès la rentrée 2023-2024, propose deux nouvelles spécialisations : sport et informations générales. 

Visuel - spécialisations mastère

Présentation : le Mastère journalisme 

Riches de leurs trois années de formation de Bachelor, de nombreux étudiants souhaitent poursuivre leurs études : pour parfaire leurs connaissances et prendre le temps d’enrichir un peu plus leurs carnets d’adresses et leur cercle professionnel. C’est pourquoi l’ISFJ propose son Mastère journalisme. 

À première vue rien de bien nouveau. À une exception près : cette fois-ci, le Mastère promotion 2023-2024 permet de se spécialiser dans son domaine de prédilection : sport, informations générales, investigation, culture, mode, ou people.

En plus des nombreux acquis théoriques, ce Mastère permet de se former en pratique puisque ses deux années se déroulent entièrement en alternance. Une façon très efficace de tester ses capacités en direct dans le milieu professionnel. Et en plus de l’alternance, le Mastère ISFJ propose des sessions qui forment les étudiants tant à la télévision qu’à la radio, les podcasts, la presse écrite et la presse digitale.

À la fin de son Mastère, le diplômé de l’ISFJ saura entre autres : traiter des sujets d’actualité et des sujets de fond sur tous les supports médiatiques, respecter l’éthique et la déontologie journalistique, diriger une équipe de rédaction, présenter et produire des émissions télévisées, radio ou web. 

 

Spécialisation 1 : journalisme de sport 

Comme pour tous les métiers rattachés de près ou de loin au journalisme, cette filière nécessite d’être un véritable passionné. Il faut savoir se tenir informé des dernières actualités de chaque branche sportive, en connaître les enjeux, en quoi telle ou telle décision peut impacter un match, … Se tenir au courant des controverses, et savoir rapporter les témoignages des deux parties afin d’offrir un regard objectif d’un fait avéré.

Pour ce qui est du programme de la spécialisation journalisme de sport, vous serez amenés à faire des :

  • Reportages avant-match / match in situ / coulisses d’un club
  • Interviews « bord de terrain » (sportif, entraîneur, président de club…)  
  • Commentaires sportifs  
  • Magazines TV 100% sport et web radio  
  • Articles de presse digitale sportive 
  • Portraits de sportifs  
  • Photos sur le vif de sportif en action, du photo-journalisme 
  • Revues de presse 

Ainsi qu’à étudier des matières essentielles comme :

  • L’économie du sport 
  • La culture du sport 
  • Le sport en anglais 
  • L’analyse de l’actualité sportive 
  • L’analyse de la presse magazine sportive  
  • Les nouveaux outils du web 

 

Spécialisation 2 : journalisme d’informations générales

En 4ème année, cette spécialisation a pour but de former des journalistes multimédias de très haut niveau : ils sont prêts à gérer une rédaction ou une équipe de tournage, peu importe le sujet couvert. Cette formation permet également de revenir sur l’acquisition des fondamentaux : presse écrite et digitale, journalisme mobile (MOJO), radio et télévision. 

En 5ème année, les étudiants en journalisme d’informations générales peuvent de nouveau choisir, entre deux options cette fois. 

Culture / mode / people 

Pour cette option aussi, les étudiants se doivent d’être de véritables passionnés. Leur culture générale et leur culture de l’actualité ne doivent pas connaître de limites. Ils doivent se nourrir d’un maximum d’informations pour pouvoir les mettre en commun et offrir des angles originaux sur des sujets couverts par plus d’un collègue : le journalisme est un milieu compétitif, il faut savoir se démarquer. Pour cela, les étudiants de l’option culture / mode / people sont accompagner par de nombreux modules théoriques et pratiques :

  • Analyse de la presse culturelle  
  • Presse culture / mode / people en anglais  
  • Magazine transmédia  
  • Culture générale  
  • Étude des plus grands scoops de l’Histoire 

Investigation

Le journaliste d’investigation doit avoir le goût de la vérité, mais aussi et surtout, le goût d’enquêter. Plus qu’une simple formation, il s’agit d’un mode de vie. Les étudiants doivent pouvoir s’investir à 100% dans leurs sujets, de la même façon qu’ils s’investiront à 100% dans leur futur métier. Il s’agit d’une branche extrêmement difficile dans le journalisme, il faut être très impliqué dans son investigation, tout en réussissant à garder un état d’esprit objectif et un œil journalistique. Cette option apporte de nombreuses connaissances pratiques et théoriques, soulignées par la modalité de l’alternance. Au programme : 

  • Techniques d’investigation  
  • Analyse de la presse d’investigation  
  • Investigation en anglais  
  • Enquêtes  
  • Réalisation de contenus audiovisuels en mode MOJO (journalisme mobile) 

Visuel - spécialisations mastère

Pourquoi il est important de se spécialiser en journalisme ? 

Avec le développement rapide, et surtout toujours plus poussé, des nouvelles technologies, un journaliste ne peut plus se contenter de rester généraliste. Il faut qu’ils se spécialisent dans le but d’acquérir une expertise pointue de leur domaine. Qu’ils puissent y apporter un œil professionnel, journalistique, et surtout, plus humain que n’importe quelle machine.

En devenant un expert, le journaliste sait être rapide et déterminer avant quiconque la probabilité qu’une information soit vraie ou non. Sans remplacer une preuve concrète, cet instinct aiguisé par les années de pratique, permet d’obtenir en exclusivité (car plus rapide que les autres journalistes) certaines informations.

De plus, un journaliste expert dans un domaine peut plus facilement travailler dans une rédaction ou au sein d’un média spécialisé. Il est une véritable force de proposition et d’expertise, il sait aussi comment rendre son sujet facile d’accès pour le grand public mais également de quelle façon s’adresser aux professionnels de ces secteurs. 

 

Débouchés 

Après un Mastère à l’ISFJ, les étudiants pourront accéder à de nombreux postes comme :

  • Journaliste rédacteur 
  • Journaliste web 
  • Correspondant local et à l’étranger 
  • Journaliste Reporter d’Images Monteur (JRI-M) 
  • Rédacteur en chef 
  • Journaliste présentateur flashs radio et JT TV 
  • Journaliste mobile (MOJO) 
  • Journaliste de mode 
  • Journaliste culture 
  • Journaliste de sport 
  • Journaliste people 
  • Journaliste d’investigation

Qu’est-ce que l’AFP ?

Actualité publiée le 30 novembre 2022

Qu'est-ce que l'AFP ?

L’AFP, l’Agence France-Presse, est une structure du journalisme professionnel en charge de la vérification des actualités diffusées au public. Garante de la viabilité de l’information et de leur véracité, c’est un organisme central pour le maintien des démocraties de par le monde. Zoom sur un symbole du journalisme professionnel. 

 

L’AFP : l’indépendance avant tout 

 

Juste après Associated Press et Reuters, l’AFP est la première agence de presse généraliste francophone au monde. En 2019, l’organisation fêtait ses 75 ans. Rappelons que l’AFP est née en opposition aux abus du contrôle nazi sur l’information française sous l’occupation. En effet, l’Office Français de l’Information est démantelé au profit de l’AFP dès août 1944. Attention, l’AFP qui succède à l’OFI en 1944 est la version moderne de l’institution, qui avait été créée par un entrepreneur privé en 1835. La nouvelle AFP souhaite s’émanciper de tout pouvoir et s’assurer une indépendance totale. 

L’Agence France-Presse garantit la liberté de l’information.Elle vérifie les faits et s’assure qu’ils proviennent de sources libres et d’un travail d’enquête professionnel. Par ailleurs, pour mener à bien cette mission, l’AFP bénéficied’un statut unique en France. Elle ne peut en aucun cas être régie ni par l’État ni par une entreprise privée. 

 

L’AFP : un futur menacé ? 

 

Les professionnels de l’information s’inquiètent de l’éventuelle perte de liberté de l’AFP. Depuis la loi de 1957, l’institution jouit d’un statut à part, lui permettant de s’affranchir du contrôle de l’État ou de quelque organisme privé ou public que ce soit. 

Or, la tendance à la privatisation dans le secteur du journalisme inquiète, notamment en raison des problèmes financiers que rencontre l’institution. En effet, l’AFP, comme de très nombreuses rédactions, connaît des difficultés en raison de la perte d’audience de la presse écrite. Entre 2014 et 2018, l’agence a perdu plus de 10 millions de chiffre d’affaires. Il lui a donc fallu, et c’est heureux, diversifier ses pôles d’intervention. On a alors vu l’AFP intervenir au format vidéo et Internet, ce qui l’a aidé à accroître ses revenus et à conserver son indépendance. 

Pour soutenir l’indépendance financière de l’AFP un plan de transformation a été proposé. Très contesté en raison du grand nombre de départs volontaires qu’il comprend, il n’a pas encore été pleinement mis en place. 

 

Quelles sont les missions d’intérêt général de l’AFP ?

 

Afin de garantir des orientations claires, l’AFP s’est dotée d’une charte, qui présente ses missions : 

– Fournir une information exacte, impartiale. 

– Rechercher la vérité objective des faits et ne divulguer que des informations vérifiées. 

– Conserver son indépendance et sa liberté politique. 

– Défendre la liberté d’expression et le droit des journalistes en protégeant, notamment, les personnes travaillant pour elle. 

– Rejeter toute forme de discrimination. 

 

Ce document fondateur de l’AFP s’accompagne d’une seconde charte listant les bonnes pratiques éditoriales et déontologiques. Ces documents sont le fondement même d’un journalisme éthique et responsable, qui permet de garantir le maintien de régimes politiques basés sur la liberté et la véracité de l’information. 

Pour bien comprendre le fonctionnement et l’importance de l’AFP dans le journalisme professionnel, il faut suivre une formation spécialisée au sein d’un établissement reconnu dans le milieu du journalisme, à l’instar de l’ISFJ. 

L’AFP, c’est un véritable bastion contre la diffusion des fake-news et l’utilisation de l’information à des fins personnelles et dangereuses politiquement.

Être femme et journaliste : le bras de fer du XIXe siècle

Actualité publiée le 3 juillet 2023

L’histoire du journalisme est peuplée de figures aussi emblématiques qu’oubliées du grand public. Et pourtant, c’est bien à eux qu’on doit la transmission de l’information telle qu’on la connaît aujourd’hui.C’est d’autant plus vrai en ce qui concerne les toutes premières femmes journalistes. Parce que oui, être une femme de lettres au XIXe siècle… on a fait plus simple. Mais heureusement, certaines se sont illustrées et ont ouvert la voie aux futures générations. Retour sur leurs parcours.   

Visuel - femmes journalistes

Le journalisme, à ses débuts 

Officiellement reconnu comme “un vrai métier” vers la fin du XIXe siècle, le journalisme est de plus en plus prisé. C’est un métier convoité, à l’aspect romantisé mais également un mode de vie parfois dangereux et solitaire. Le tout premier hebdomadaire est fondé en Angleterre presque un siècle plus tôt. En France, le Petit Parisien publie son premier article journalistique en 1918. C’est d’ailleurs cette année-là qu’est rédigée la toute première charte des devoirs des journalistes, complétée par la suite en 1971. Il s’agit de la Charte de Munich : elle est adoptée depuis par la grande majorité des syndicats de journalistes français, et fait autorité au sein de la profession. 

Les premiers journaux radio sont eux créés en 1921. Mais c’est bien la presse écrite qui fait loi. Elle connaît un véritable âge d’or. La raison ? Elle est en plein essor. Innovation dans le domaine de l’imprimerie, des moyens de transports toujours plus rapides pour aller enquêter sur le terrain, un réseau de sources qui s’étend d’année en année : le journalisme gagne la confiance du public est éveille de nouvelles vocations, notamment pour les femmes. 

 

Les femmes et la presse  

Comme au sein de nombreux métiers, les portes s’ouvrent moins facilement aux femmes. Et pourtant, dès le XVIIIe, certaines femmes dirigent leurs propres feuilles de périodique. Et d’ailleurs, le monde des lettres ne manque pas de femmes célèbres (qu’elles soient journalistes ou auteures) : Delphine de Girardin, George Sand, Colette, Titaÿna... 

Mais alors, pourquoi étaient-elles si minoritaires dans les rédactions ? La raison est simple, le journalisme – comme presque tous les métiers du XIXe siècle – ne reconnaissait presque qu’un seul type de profils : des hommes, ayant de nombreux contacts dans les milieux politiques, une très belle plume et suffisamment vadrouilleurs pour se rendre sur n’importe quel lieu d’enquête.  

Loin de se laisser remisées dans d’autres corps de métiers, les femmes rivalisent d’imagination pour s’infiltrer dans la presse (et devenir indispensables) : invention de nouvelles pratique journalistiques, des styles d’écriture toujours plus étonnants (qui passent par la fiction, la narration, …), elles arrivent même à obtenir l’exclusivité sur certains sujets de société. 

 

Les premières femmes journalistes 

Elles ont chacune participé à leur façon à imposer les femmes dans le monde journalistique. Avec l’ISFJ :focus sur les parcours, de trois femmes dont les noms inspirent encore aujourd’hui. 

Robertine Barry 

C’est une figure marquante dans l’histoire du journalisme. Robertine Barrya laissé une empreinte indélébile pour les nombreux combats féministes qu’elle a menés, notamment au sein de la presse. Née au Canada à la fin du XIXe siècle, elle brave les conventions sociales pour devenir l’une des premières femmes journalistes du pays. Robertine Barry était une fervente défenseure des droits des femmes et de l’égalité des sexes, elle utilisait sa plume pour donner une voix à celles qui étaient marginalisées. Elle a d’ailleurs fondé et dirigé son propre journal : « Le Coin du feu« , dédié aux préoccupations des femmes canadiennes. Son travail a ouvert la voie à une représentation plus juste des femmes dans les médias et à faire évoluer les mentalités. 

Nellie Bly 

Nellie Bly est une icône incontournable du journalisme. Elle a tenu un rôle pionnier dans le journalisme d’investigation. Au XIXe siècle, elle brave les stéréotypes de genre et devient l’une des premières femmes reporters d’investigation. Sa détermination et son audace la conduisent à réaliser de nombreux exploits, jusqu’alors impensables pour une femme. À titre d’exemple : elle est la première femme à réaliser un voyage autour du monde en 72 jours, sans être accompagnée. Elle réalise aussi des reportages sur les conditions de vie dans les asiles psychiatriques et les usines. Elle met en exergue les injustices et les abus de pouvoir, ses papiers contribuent à la mise en place de grandes réformes. Aujourd’hui encore, ses travaux continuent d’influencer les journalistes. 

Julie-Victoire Daubié 

Elle est elle aussi une figure remarquable chez les toutes premières femmes journalistes. Née à la fin du XIXe siècle en France, elle a fondé et dirigé « La Fronde« , le premier journal féministe en France. Elle offre ainsi une tribune pour les voix des femmes longtemps ignorées. Julie-Victoire Daubé aborde des sujets tels que l’égalité des sexes, les droits des femmes et l’accès à l’éducation : elle promeut l’émancipation féminine. Elle milite également activement pour le droit de vote des femmes, et plaide pour une société plus juste et égalitaire. Son courage et sa détermination ont inspiré de nombreuses femmes à s’engager dans le journalisme et à se battre pour leurs droits. 

Journaliste d’investigation : quelles sont ses missions ?

Actualité publiée le 2 mars 2023

Emblème des professions du journalisme, le journaliste d’investigation est un professionnel à part, qui propose des contenus hautement qualitatifs et qui résultent d’une enquête longue et pointilleuse. Amoureux de la vérité, tenace et reconnu dans son milieu, qui est-il et quelles sont ses missions ? 

Visuel - missions journaliste investigation

Le journaliste d’investigation : fournir une information viable 

L’objectif du journaliste d’investigation est de révéler des infirmations cachées afin de faire éclater la vérité. Il doit donc, avant de fournir le résultat de ses recherches, suivre une méthode technique visant à faire des recherches très approfondies, vérifier ses sources et croiser leurs dires, interroger des spécialistes ou des témoins, etc.  

Après avoir rassemblé un maximum d’informations sur son sujet, il est important que le journaliste d’enquête hiérarchise les faits et sache les présenter de manière intelligible. En effet, sa mission est de garantir la diffusion d’une information viable et véridique. Son travail d’enquête offre de certifier la véracité de ses découvertes, mais il doit également diffuser ses investigations afin de toucher le maximum de personnes. Il lui faut donc se rapprocher d’une agence de presse ou d’une rédaction s’il ne travaille pas déjà pour une structure, ou savoir manipuler les bons canaux de diffusion en ligne. 

Afin de relever cette mission cruciale dans son travail, le journaliste suit des enquêtes minutieuses et très longues. Certaines durent des mois, d’autres des années. Il lui faut aussi savoir travailler au sein des grandes rédactions nationales papier, des chaînes de TV (et donc produire une investigation au format audiovisuel), ou même pour le web. 

 

Journaliste d’investigation : une mission démocratique 

Au titre de ses missions professionnelles, le journaliste d’investigation se trouve être le garant des régimes démocratiques. Il met au grand jour les malversations des plus grands et s’assure de ne jamais relayer de fake news ou autres informations malveillantes. 

Le journaliste d’enquête a conscience de son rôle fondamental dans les sociétés démocratiques et suit à ce titre les recommandations déontologiques de son métier. En pratique, il s’agit généralement d’un professionnel qui fait preuve de longues années d’expérience dans le domaine. Rompu aux techniques de l’enquête journalistique, il bénéficie également d’un solide réseau professionnel, composé de personnalités influentes ou qui occupent des postes de premier choix. 

Le journaliste d’investigation a donc suivi un parcours universitaire spécialisé en journalisme. Au fil de ce cursus, il a développé tous les outils techniques de l’enquête journalistique : suivi d’enquête, mise en forme du contenu et diffusion, constitution de son carnet d’adresses et découverte de nombreux secteurs. Il a également eu l’occasion de produire du contenu sous des formes variées : articles et dossiers écrits, émissions d’investigation en plateau TV, reportages filmés ou photo ou encore élaboration d’une émission diffusée sur le web. 

L’ISFJ propose un cursus complet de type PGE spécialisé dans le journalisme. Au fil des 5 années que constitue l’intégralité de la formation au Mastère Journalisme, les étudiants se forment aux diverses branches du secteur. Forts du très haut niveau d’enseignement de l’école et de leur apprentissage en alternance, ils peuvent parfaitement relever les missions du journaliste enquêteur à l’issue de leurs études. 

Le journaliste d’investigation est un professionnel patient, scrupuleux et qui justifie de plusieurs années d’expérience dans le milieu. Métier emblématique du secteur, il ne peut être exercé que suite à un apprentissage méthodique et une expérience sur le terrain.

Pourquoi certains journalistes changent de carrière ?

Actualité publiée le 17 août 2023

Les journalistes qui changent de métier en cours ou en fin de carrière sont loin d’être des exceptions à la règle. C’est en réalité un phénomène assez courant dans le milieu, et ça, à toutes époques confondues. Les raisons sont multiples et les secteurs de réorientation professionnels aussi divers que variés, mais alors, pourquoi ? 

Visuel - changement de carrière

Changer de carrière 

La reconversion professionnelle en 2023, c’est plutôt fréquent. Mais les journalistes n’ont pas attendu le XXIe siècle pour ça. Depuis les débuts du métier, certaines rédactions et médias voient quelques-uns de leurs éléments quitter le pont à la recherche de nouveaux horizons. Après tout, un journaliste a un esprit curieux, c’est l’une de ses qualités principales. Il n’est donc pas étonnant de voir cette curiosité les pousser à explorer d’autres secteurs à la suite d’un reportage particulièrement inspirant ou après avoir discuté avec un artiste dont ils ont pu faire le portrait. 

Que cette reconversion ait lieu en milieu ou en fin de carrière, il n’est pas rare non plus de voir des journalistes cumuler les postes (journaliste et enseignant par exemple) ou de tout simplement revenir au journalisme (leur passion première) après quelques temps passés ailleurs. Parfois, et même souvent, ces reconversions demandent de reprendre les cours afin de décrocher les diplômes adéquats comme un doctorat, un brevet professionnel, un Capes ou des formations spécifiques. Une reconversion est donc longuement jaugée avant de sauter à pieds joints. 

À l’ISFJ, les étudiants en journalisme bénéficient d’une synergie pédagogique qui leur permet de découvrir un large panel d’activité. En effet, c’est tout l’avantage de faire partie d’un réseau de grandes écoles. Au sein de SKOLAE, on retrouve donc des écoles de mode, de cinéma, de communication, de business, de business du sport, de marketing, danimation 3D, de comptabilité… Grâce à SKOLAE, les étudiants de l’ISFJ peuvent, dès leurs années d’études, explorer autant d’univers qu’ils le souhaitent. Cet avantage cumule les bonus puisqu’il permet non seulement aux étudiants de trouver une branche de spécialisation au sein du journalisme, mais aussi de s’assurer que l’actualité est bien le travail qui leur convient. 

Visuel - changement de carrière

Journalisme 

Une question demeure : dans quelles branches se réorientent les journalistes ? Il y a des domaines de reconversion plutôt classiques comme l’écriture ou la communication, et d’autres plus étonnants comme l’apiculture ou la finance. Il faut dire qu’il y a autant de journalistes (avec leurs goûts spécifiques) que de branches d’activité. 

 

… et littérature

C’est l’un des métiers vers lesquels se tournent un très grand nombre de journalistes. Que ce soit pour rédiger des biographies, des révélations exclusives sur une affaire en particulier, ou de la fantasy / science-fiction, l’écriture d’un roman semble être une suite logique pour bon nombre de journalistes rédacteurs. Et d’ailleurs, il n’est pas rare de voir certains journalistes additionner leur métier à celui d’auteur, c’est le cas d’un certain nombre de grands noms de la littérature comme Emile Zola, Jack London et Albert Londres par exemple. On compte aussi des journalistes et auteurs comme Joseph Kessel et Jean-Baptiste Ferracci. 

 

… et enseignement 

D’autres journalistes, passionnés par leur métier et désireux de transmettre cette passion, se mettent à l’enseignement. À plein temps ou en complément d’activités, enseigner à la nouvelle génération est un moyen d’anticiper ce à quoi va ressembler le paysage médiatique de demain, tout en transmettant le savoir-faire acquis au cours de sa propre carrière. C’est par exemple le choix qu’on fait les intervenants de l’ISFJ. Toujours en activité dans le journalisme (à la tête de leur propre entreprise ou rédacteur dans de grands médias), ils enseignent en ayant en tête les enjeux actuels du métier de journaliste. Cela permet aux étudiants d’avoir (en plus de leur alternance) un aperçu concret de ce que c’est, être journaliste.  

Intégrer un milieu très différent du journalisme peut parfois s’avérer plus “simple” que prévu à l’origine. Grâce à leur vaste culture générale, les journalistes parviennent sans problème à s’adapter (la capacité d’adaptation fait d’ailleurs aussi partie des qualités essentielles d’un bon journaliste).

Les masterclass à l’ISFJ : comment se démarquer sur le marché de l’emploi ?

Actualité publiée le 13 mars 2023

Grande nouveauté de cette année, l‘ISFJ lance sa série de master class spéciales journalisme, les étudiants bénéficient ainsi d’un nouveau point fort dans leur formation. Ces masterclass sont une occasion unique de se démarquer sur le marché de l’emploi en développant des relations clefs au sein de leur futur secteur professionnel. 

Visuel - Masterclass Antoine Guillot

Masterclass ISFJ : lancement de la saison 2023 – 2024 

 

L’ISFJ forme à tous les métiers du journalisme : allant de la presse écrite et web à la presse TV en passant par la radio. L’Institut Supérieur de Formation au Journalisme délivre des titres reconnus par l’Etat, de Bac à Bac+5. Consciente des nouveaux enjeux et mode de consommation de l’information, l’école prend soin de surligner certains modes de communication comme les podcasts, la production de contenu sur mobile (MOJO), mais aussi le journalisme de solution (SOJO).Sa grande fierté ? C’est bien la pédagogie mise en place au sein de l’école. Alliant projets concrets, professionnalisation et cursus en alternance, tout est fait pour projeter les étudiants dans leur future vie professionnelle. Dans cette même idée, l’ISFJ est fière de lancer ses masterclass. 

Deux fois par mois, le campus de Vaugirard (15e arrondissement de Paris) accueille un invité. Un professionnel du journalisme en activité, qui présente un parcours inspirant pour les étudiants. Les masterclass se tiennent après les cours, dans une salle réagencée spécialement pour l’évènement. Tables, chaises, lumières, micros et canapés : tout est installé de façon à créer une ambiance détendue mais néanmoins studieuse propre à une rencontre enrichissante autant pour l’intervenant que pour les étudiants. 

Les masterclass de l’ISFJ, ce ne sont pas de simples rencontres. Il s’agit, plus tard, d’un véritable atout professionnel : que ce soit lors d’un entretien d’embauche ou dans le cadre d’un travail. Les invités expliquent concrètement aux étudiants la façon dont ils ont trouvé leurs premières piges, leurs premiers employeurs, leurs premiers sujets et même jusqu’à la façon dont ils ont choisi leur spécialisation, et surtout, pourquoi. 

 

Les atouts d’une masterclass 

 

Les masterclass c’est avant tout une façon d’aborder des corps de métiers bien spécifiques et / ou peu répandus du journalisme. Quand, en cours, les étudiants apprennent à rédiger un article papier avec des angles pertinents et interpellant, les masterclass peuvent, elles, présenter des secteurs très spécialisés et peu médiatisés. Comme, par exemple, des critiques cinéma. A contrario, l’ISFJ invite aussi des journalistes venus de grandes sociétés : France Culture, Euradio, Le Figaro ou Les Jours. Des rédacteurs en chef, des présidents et présidentes d’associations de journalisme européen mais également des grands reporters venus de l’étranger ; ils sont tous prévus au programme 2023 de masterclass ISFJ. 

Cette polyvalence des métiers, abordés tant dans l’enseignement que dans les masterclass, est essentielle à tout journaliste. En effet, une culture la plus étendue possiblesur un maximum de sujets possibles – est l’une des cordes les plus solides de l’arc d’un journaliste. Les masterclass sont donc un avantage non négligeable : elles offrent le point de vue d’experts, toutes branches journalistiques confondues, qui vient s’ajouter à celles déjà préexistantes des étudiants. 

Mieux encore, ces masterclass permettent aussi de comparer ses méthodes de travail à celle de professionnels. Pour une interview : prise de notes, enregistreur vocal, téléphone, tout ça réuni ? Et pour une critique de film ? Comment éviter les spoilers dans son papier ? Comment trouver un angle original, qu’est-ce qui plaît aux rédactions ? Autant de points d’interrogations et de questions qui peuvent désormais être posées directement par les étudiants à une large palette de professionnel du secteur. 

 

Première rencontre de l’année : portrait d’Antoine Guillot 

 

Journaliste, critique de cinéma et de bande-dessinées, mais également producteur: Antoine Guillot est aussi le premier invité des masterclass ISFJ 2023. Il commence par narrer son parcours, parce que oui, comment devient-on critique pour l’industrie du cinéma ? Pour lui, ce poste l’a appelé après 10 ans de carrière dans la production cinématographique. Dans la continuité de son ancienne occupation, il intervient dans des émissions pour parler et débattre des nouvelles sorties sur le grand écran. Cela fait maintenant 20 ans qu’il exerce comme journaliste, dont 5 qu’il a passé en tant que responsable d’une revue de presse culturelle hebdomadaire. Aujourd’hui, il est le producteur de “Plan Large, l’encyclopédie vivante du cinéma” qui passe tous les samedis sur France Culture. 

Accompagné de sa présentation power point, il a, le temps d’une soirée, décrypté son métier de critique. Comment prendre des notes à l’aveugle dans une salle de cinéma, comment tourner ces mêmes notes en articles, mais sans en révéler trop. Comment jongler entre ses différents postes, etc. 

 

Les opportunités de stage et d’emploi 

 

Sur ces bons conseils notés en masterclass, les étudiants n’ont plus qu’à se lancer dans le monde du travail. En première année, le cursus Bachelor propose un premier stage pour se lancer en douceur dans la vie active. Dès la deuxième année et jusqu’à la fin de la cinquième année (en Mastère), les rythmes d’études passent en alternance. 

Plus que des conseils, les étudiants peuvent également profiter de ces rencontres professionnelles pour ajouter de nouveaux contacts à leur carnet d’adresses. Que ce soit pour ouvrir une porte d’entrée dans un milieu difficile d’accès ou pour pouvoir contacter de nouveaux intervenants pour leurs projets professionnels et / ou personnels, les masterclass sont des perches à saisir. 

Le mois prochain, l’ISFJ accueil un nouvel invité : Christophe Sommet, directeur du Pôle Thématiques de TF1. 

Quels sont les prix dédiés au journalisme ?

Actualité publiée le 3 août 2023

Comme beaucoup de métiers, le journalisme aussi propose des prix qui récompensent les plus grands talents du domaine. Ils sont nombreux, internationaux, dédiés à la presse écrite ou au reportage, aux étudiants ou aux journalistes confirmés…Mais il faut bien l’admettre : ils sont aussi et surtout assez peu connus du grand public. 

Visuel - prix journalisme

Les prix décernés en France 

Il existe de nombreux prix remis aux journalistes, que ce soit pour leurs qualités rédactionnelles ou d’enquête, leur engagement tout particulier dans un sujet ou une cause, leur valeur sur le terrain (d’autant plus s’il s’agit de terrain hostile pour une raison ou une autre) … Parmi tous ces prix, deux sont français, focus sur le prix Albert Londres et BayeuxCalvados. 

Le prix Albert Londres 

Divisé en trois catégories (presse écrite, audiovisuel et livre), ce prix est probablement l’un des plus connus, en France mais aussi à l’international : il est considéré comme l’équivalent du Poulitzer ! Le prix Albert Londres est créé en 1932 en hommage au célèbre journaliste du même nom, qui vient de décéder. Chaque 16 mai, date anniversaire de sa mort, les trois prix sont remis aux plus grands reporters par les lauréats des années précédentes. 

Les candidatures pour 2023 se sont closes le 19 juin dernier, dans la ligne de mire des journalistes participants : le 85e prix de la presse écrite, le 7e prix du livre et le 39e prix audiovisuel. 

Le prix Bayeux-Calvados-Normandie des correspondants de guerre 

En 1994, à l’occasion du 50e anniversaire du Débarquement en Normandie, la ville de Bayeux lance elle aussi son propre prix journalistique dédié aux correspondants de guerre. Tous les ans, le prix Bayeux-Calvados-Normandie récompense les talents de la presse écrite, la radio, la télévision et de la photographie. La cérémonie se fait au cours d’une semaine de rencontres, d’échanges, et de débats concernant l’actualité internationale ainsi que le métier de reporter. 

 

Côté photojournalisme 

Loin d’être en retrait, le photojournalisme a une place de choix parmi les différents prix existants à travers le monde. Non seulement il possède des catégories à part dans une bonne partie des prix dits “classique”, mais le photojournalisme décerne également ses propres prix, concours et expositions spécifiques. Parmi lesquels on retrouve :

  • Le prix Atrium 
  • Le concours “Défi photo de la démocratie (les photographes, à l’aide d’une image, doivent compléter la phrase : La démocratie est…) 
  • Le prix Nannen 
  • L’exposition “Témoignage local d’Israël 
  • Le concours “Photos de l’année internationale” (de son vrai nom Pictures of the Year International POYi) 
  • Le prix Nadar 
  • Le prix Pulitzer de la photographie d’actualité 
  • Le prix Pulitzer de la photographie de long métrage 
  • Le prix Pulitzer de la photographie 
  • La médaille d’or Robert Capa (qui porte le nom du célèbre reporter de guerre, elle récompense le meilleur reportage photographique publié de l’étranger) 
  • La bourse W. Eugene Smith (qui récompense les photographes qui posent un regard innovant sur l’humain face aux problèmes sociaux, économiques, politiques et/ou environnementaux.) 

Visuel - prix journalisme

Les prix européens 

L’Europe n’est pas en reste concernant les prix journalistiques : elle en compte quatre (sans compter bien sûr les prix rattachés à un seul des pays de l’Europe). 

  • Le prix de l’Initiative Européenne : Il s’agit d’un prix journalistique créé en 2003 par la Maison de l’Europe à Paris, qui dispose d’un soutien appuyé du Parlement européen. Chaque année en juin, le prix est attribué aux personnalités du monde médiatique qui se sont illustrés sur des sujets liés à l’Union européenne. Aux personnalités au pluriel en effet puisque presque chaque année, le prix de l’Initiative Européenne déclare trois vainqueurs et leur offre un diplôme honorifique accompagné d’une œuvre d’art offerte par le Parlement européen. 

  • Le prix du Journal Européen (ou EuropeanNewspaperAward) : Cette fois, c’est aussi et surtout le design des journaux (européens toujours) qui sont jugés. Ce concours a été fondé par Norbert Küpper de Meerbusch. En 2013, il y avait une vingtaine de catégories de prix différents, rien que ça ! 

  • Le prix de la Presse Européenne : Programme de récompenses pour l’excellence journalistique dans les 47 pays de l’Europe, fondé en 2012 par sept des plus grandes et emblématiques fondations médiatiques européennes : The Guardian Foundation , Thomson Reuters Foundation , Jyllands-PostenFoundation , PolitikenFoundation , Media Development Investment Fund , Vereniging Veronica et StichtingDemocratie en Media. 

  • Le prix Lorenzo Natali : Le concours est organisé lui aussi chaque année, par la DG DEVCO (la Direction Générale de la coopération internationale et du développement). Le but, mettre en avant les questions liées au développement durable et à coopération. Les travaux présentés doivent être en faveur des pays en développement. Le vainqueur reçoit 10 000€ et reçoit son prix à Bruxelles (en Belgique) au moment des Journées européennes du développement. 

 

Le mot de fin 

Bien sûr, les prix énoncés ci-dessus ne sont qu’un aperçu de ce qu’il est possible de gagner en tant que journaliste. Il existe des prix et des concours partout dans le monde : en Afrique, en Asie, aux États-Unis, en Amérique Latine, au Canada, en Allemagne, au Royaume-Uni, en Australie,Il existe même des prix journalistiques réservés aux étudiants !

L’ISFJ forme les futurs professionnels du secteur à toutes les techniques journalistiques. De futurs professionnels qui, un jour peut-être, recevrons l’un de ces prix. 

Commentateur sportif : quelles sont les clés pour réussir ?

Actualité publiée le 16 mars 2023

Le commentateur sportif est un féru de sport qui travaille au sein d’un média. Professionnel de l’information autant que passionné de sport, comment faire pour réussir à son tour dans le métier ? 

 

Visuel - devenir commentateur sportif

Le commentateur sportif est un expert de l’information 

 

Le commentateur sportif est un expert double : il connaît parfaitement l’univers du sport (et plus spécifiquement sa discipline de prédilection), tout en étant reconnu comme véritable professionnel de l’information. Dûment formé, il sait utiliser tous les médias actuels : radio, TV, web et multimédia. 

Dans le cadre de son travail, il allie quotidiennement des compétences de ces deux secteurs. Le commentateur sportif sait s’exprimer de manière intelligible et claire en étant en mesure de suivre le rythme d’une rencontre sportive. Bien qu’il soit amené à commenter un match, ses interventions doivent être mesurées et véridiques, l’information qu’il propose au titre de ses commentaires doit donc être vérifiée. 

Son commentaire doit être incisif, dynamique et permettre aux adeptes comme aux néophytes de suivre une manifestation sportive et d’en comprendre la technicité et les enjeux, par exemple. Le commentateur sportif manie donc l’explication, la technique sportive et la diction professionnelle. Il utilise ainsi des terminologies spécialisées, connaît les règles des principales disciplines sportives et leur histoire et les explique pour toucher un public le plus large possible. 

Le commentateur sportif n’a pas nécessairement derrière lui une carrière d’athlète, mais bien une formation journalistique. Il lui faut pouvoir intervenir à la fois en direct depuis la manifestation ou de manière différée, à l’occasion d’un briefing ou d’une émission. Sachez que les commentateurs sportifs prêtent également leurs voix aux jeux vidéo : Hervé Mathoux et Pierre Ménès sont les commentateurs officiels de la version française du jeu FIFA par exemple. 

 

Exercer comme commentateur sportif : privilégier le terrain 

 

Le commentateur sportif est un expert de son domaine, il sait intervenir à l’oral à l’occasion de nombreuses manifestations sportives en y apportant une véritable valeur ajoutée. Il maîtrise les principes de l’information professionnelle, sait élaborer un contenu viable, attractif et de qualité. 

S’il a suivi un apprentissage technique lui offrant de savoir créer une chronique ou un commentaire spécialisé dans le sport, le commentateur sportif a surtout bénéficié d’une bonne expérience sur le terrain. Avant de trouver un poste, il a en effet cumulé les interventions sur de très nombreux événements et dans des disciplines très variées. 

Ces années d’expérience, en plus de le former très concrètement aux réalités pratiques de son métier, lui ont offert de se constituer un réseau professionnel de qualité, disponible et dynamique. C’est la seconde clé de la réussite en tant que commentateur sportif professionnel : pouvoir faire appel à ses pairs dans l’exercice de son travail. Rappelons aussi que le commentateur sportif doit être prêt à beaucoup travailler au début de sa carrière, afin de se construire une notoriété professionnelle et un CV attractif. 

C’est pour cette raison que l’ISFJ propose un module de cours spécialisé dans le journalisme sportif avec de très nombreuses modalités d’entraînement pratique : projets professionnels, création d’émission ou encore stages en alternance. 

Le salaire du commentateur sportif varie en fonction de sa notoriété et de la structure qui l’emploie.

Le journalisme artificiel, qu’est-ce que c’est ?

Actualité publiée le 23 août 2023

Avec l’arrivée de logiciels d’intelligences artificielles, hautement performants et accessibles à presque tous, un nouveau style de média fait son apparition. En utilisant des programmes tels que ChatGPT, ces médias nouvelle générationparviennent à produirela grande majorité de leurs contenus (si ce n’est l’entièreté).  

Visuel - journalisme artificiel

Le journalisme artificiel : définition 

Le journalisme est l’un des métiers qui change et se réinvente le plus. La raison ? Il est intrinsèquement lié à la société dans laquelle il évolue. Périodiques, gazettes, ondes radios, journaux télévisés, sites web, aujourd’hui réseaux sociaux… Les médias d’informations se placent partout où se trouvent les auditeurs. Il ajoute des ramifications à ses compétences à pratiquement chaque décennie. Mais aujourd’hui, un nouveau type de “journalisme” (non reconnu par le métier) fait son apparition et en inquiète plus d’un: le journalisme artificiel.  

Il se définit par l’utilisation quasiexclusive de logiciels d’intelligence artificielle. Que ce soit pour la rédaction de contenus, le montage (voir la réalisation) de vidéos, la recherche ou la création de visuels pour habiller les papiers… L’intelligence artificielle est utilisée pour absolument tout, bien que les rendus finaux soient supervisés et relus par un être humain. Seulement, voilà ce qui inquiète les journalistes : ces intelligences artificielles savent-elles respecter la déontologie journalistique ? Autre sujet d’inquiétude : quels emplois restera-t-il pour les journalistes humains, si la technologie (moins chère, et plus rapide) les remplace au sein des rédactions ? 

 

Blois Capitale : le premier média du genre 

Il s’agit du premier site web, se revendiquant comme un site d’informations journalistiques, à utiliser l’intelligence artificielle pour produire l’intégralité de ses contenus. C’est bien simple, Marc Alvarez son créateur (aussi à l’origine du média en ligneCanal-supporters.com) opère entièrement seul. Ses employés et ses collègues ? Les logiciels d’intelligence artificielle. Il surfe sur la vague d’un nouveau type de production, rapide (une quinzaine d’articlesécris et publiés par jour), optimisé pour le web, et spécialisédans tous les domaines (vidéo, écriture, photo, mise en ligne et mise en page…).  

Bien entendu, ces machines ne sont pas laissées à elles-mêmes. Lors d’une interview en compagnie de Magcentre, Marc Alvarez affirme se servir de ChatGPT et compagnie comme de simples outils, “comme une calculatrice”. Il repasse derrière pour une relecture et vérifie les informations. Pour le moment, le site est 100% gratuit et dénué de publicité. Seulement voilà : bien que les articles publiés sur le site soient vérifiés par leur propriétaire, peut-on se fier totalement à l’intelligence artificielle ? Est-elle réellement à même de remplacer complétement une véritable expertise journalistique ? Cette question inquiète la profession autant que les lecteurs. 

 

Journalisme artificiel, qu’en pensent les journalistes professionnels ?

Sans grande surprise, le journalisme artificiel ne plaît pas, mais alors pas du tout à la profession. Pour des raisons aussi diverses que variées. 

La qualité narrative et rédactionnelle des écrits: les IA sauront-elles vraiment imiter la plume humaine ? Ou de faire mieux ? L’écriture journalistique possède ses propres caractéristiques, il est autant question de rythme que de pertinence et de style. 

La vérification des informations : étant basée sur les contenus fournis aux intelligences artificielles (par qui, ce n’est pas toujours très clair), ou sur ce que ces logiciels peuvent trouver sur Internet, comment vérifier la véracité des propos tenus ? Est-ce qu’une intelligence artificielle peut réellement mener une enquête sourcée, vérifiée et appuyée de sources solides ? 

Les délais : s’il est vrai qu’une intelligence artificielle produit les contenus plus rapidement qu’un être humain, elle est aussi limitée dans les informations qu’elle possède. En effet, elle n’a accès aux actualités qu’à travers ce qu’elle peut accumuler sur le web. Une IA ne pourra donc pas reporter un évènement en direct, se rendre sur le terrain pour récolter des citations à chaud, ou prendre la température du public. L’exemple de ChatGPT est l’un des plus parlant : à ses débuts, le logiciel n’était capable de traiter que les informations ne datant que de 2021, grand maximum. Si elle peut désormais effectuer ses propres recherches sur Internet, le problème reste le même : il lui sera impossible de traiter d’un évènement qui a eu lieu au coin de la rue avant qu’il ne soit reporté sur Internet (qui comporte son lot non négligeable de fake news). 

Le remplacement total des employés humains : en effet, il n’est jamais plaisant d’être mis à la porte par une machine. Ça vaut dans tous les corps de métiers, mais tout particulièrement dans ceux qui sont aussi proches du public que le journalisme. En 2013, Oxford a d’ailleurs publié une étude plus qu’inquiétante : sur 702 métiers analysés, environ 47% d’entre eux étaient susceptibles d’être automatisables d’ici une vingtaine d’années. Et ça, c’était bien avant l’apparition de logiciels aussi performants et pratiquement autonomes que l’on trouve aujourd’hui (dont certains en libre accès). 

Le respect de la déontologie journalistique : voilà le point que tient le plus à cœur aux professionnels et aux lecteurs. Si le journalisme a su gagner la reconnaissance et la confiance du public, c’est bien grâce à sa déontologie. Régie par une charte perfectionnée au fil du temps, et certifiée par la carte de presse, c’est grâce au respect cette déontologie que l’on peut appeler journalisme ou non une enquête, un reportage, ou un portrait. Même si une intelligence artificielle est capable d’en assimiler les règles, saura-t-elle la mettre en pratique ? Pire, les personnes détenant ces nouveaux médias artificiels s’obligeront-elles à respecter cette déontologie ou privilégieront-ils le profit ? 

 

Et l’ISFJ dans tout ça ? 

En tant que formatrice des journalistes de demain que représentent ses étudiants, il est important pour l’école de s’interroger sur ces questions. Mieux encore : elle considère comme primordial d’y faire réfléchir très sérieusement les étudiants au sein de leur cursus d’apprentissage. 

À cette fin, l’ISFJ inclus une nouvelle matière dansson programme de Mastère (qu’il s’agisse de la spécialisation journalisme sportif ou journalisme d’informations générales) : analyse de logiciels d’intelligence artificielle, tels que le fameux ChatGPT. 

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