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Voix off : 3 conseils pour réussir

Actualité publiée le 4 mai 2023

Au sein du milieu du journalisme professionnel, il existe une spécialité très technique : la voix off. Les professionnels de la voix off sont de véritables journalistes spécifiquement formés à la diction. Ils interviennent sur du contenu audiovisuel : vidéo, documentaire ou reportage. Comment ont-ils fait pour réussir professionnellement dans le secteur : zoom sur trois conseils fondamentaux. 

 

Visuel - conseils réussir voix off

Bien écrire sa voix off 

Pour réussir sa voix off, il faut élaborer un texte de qualité qui respecte certains critères spécifiques. L’écriture d’une voix off n’est pas la même chose que la rédaction d’un article, il s’agit de proposer une véritable valeur ajoutée au contenu que la voix off vient commenter. 

Par exemple, on préfère les verbes avec les propositions nominales et le présent plutôt que le passé ou le futur afin de mieux impliquer le spectateur. La priorité doit également être mise sur l’information. Une voix off ne doit dire que le plus important et éviter la redite du documentaire qu’elle commente. Par ailleurs, les informations gagnent à être hiérarchisées et triées selon un critère de pertinence. 

Il faut par ailleurs penser à adapter les commentaires audio aux images et à leur séquençage. À ce titre, il est important de bien comprendre la technique du montage audiovisuel en vue d’appréhender la manière dont une voix off est ajoutée à un documentaire. 

 

Trouver sa voix off 

Les professionnels de la voix off le savent : la pratique est proche de la diction au théâtre et requiert d’adopter une posture professionnelle digne des plus grands journalistes. Ainsi, trouver sa voix off requiert du temps et de la pratique. 

Par exemple, il faut trouver son timbre de voix : grave, aiguë, médium. Pour y parvenir, l’idéal est de multiplier les expériences professionnelles aux côtés d’autres comédiens et journalistes reconnus. 

Sachez également que bien maîtriser sa voix off requiert de s’échauffer avant l’enregistrement : travail des cordes vocales, des lèvres, de la bouche et du visage dans son intégralité. Certains journalistes disent avoir aussi besoin de s’échauffer intégralement : ils utilisent de véritables gestes et positionnements en coulisse, que le spectateur ne voit pas, mais qui contribuent grandement à la qualité de leur prestation. 

 

Se former à la diction professionnelle 

Une voix off doit être agréable à écouter, intelligible et rythmée. Le ton doit être posé, cadencé et permettre des respirations au journaliste commentateur. C’est pour ces raisons que les professionnels de la voix off qui réussissent professionnellement sont issus du milieu journalistique. 

En effet, on ne parle pas de la même manière dans la vie quotidienne que face à un micro. Certains sons, comme les plosives, les sifflantes ou les fricatives, résonnent de manière désagréable dans les appareils d’enregistrement. Les professionnels apprennent donc à se positionner face à un micro, à maîtriser la force de leur souffle. 

À l’occasion de leur formation universitaire, ils bénéficient d’un apprentissage technique à la diction. Ils savent ainsi moduler leur voix, respecter des temps de pause et offrir un rythme agréable et intelligible aux spectateurs des documentaires ou des reportages. 

Le parcours universitaire supérieur de l’ISFJ comprend des apprentissages du journalisme audiovisuel. Grâce à l’alternance, les étudiants peuvent s’entraîner régulièrement et apprennent par la pratique à trouver leur propre voix off. 

Réussir dans la voix off, c’est aussi intégrer un milieu. Savoir travailler en équipe, respecter les codes et le fonctionnement de la post-production et de l’enregistrement ainsi que se faire une bonne réputation sont donc cruciaux pour faire carrière. 

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