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Les nouveaux médias de l’ISFJ Paris : Gazette des étudiants et la Web Radio

Actualité publiée le 2 novembre 2023

Pour cette nouvelle année universitaire 2023/2024, un vent de renouveau souffle sur le campus de l’ISFJ grâce à la réinvention des deux médias de l’école : la Gazette des étudiants et la Web Radio. Ces médias, véritables porte-parole de la vie étudiante, sont plus que jamais conçus par et pour nos étudiants. Ce qui les distingue cette année, c’est que nos étudiants ont pris l’initiative de diriger les rédactions de ces médias, insufflant ainsi une énergie nouvelle et une perspective unique de contribuer à la vie de l’école. Découvrez comment ces médias ont évolué pour mieux servir notre communauté de nos étudiants.

 

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 La Gazette des Étudiants  

 

Pour cette nouvelle édition, la Gazette des étudiants est dirigée par une équipe de rédaction composée de plus d’une dizaine de journalistes.  Le premier numéro de cette nouvelle Gazette verra le jour en novembre et sera distribué chaque mois à l’ensemble des étudiants. Ce document est divisé en plusieurs sections distinctes (actualité mondiale (externe) et l’actualité du campus (interne)). Dans le cadre de l’actualité mondiale, la Gazette pourra couvrir une variété de sujets, notamment l’éditorial, la politique, la culture, la littérature, le sport et les débats de société. Du côté de l’actualité du campus, les rubriques comprendront des focus sur les séminaires, les projets personnels, des entretiens avec d’anciens étudiants, des portraits de personnalités du journalisme, ainsi que des retours sur les rencontres professionnelles organisées par l’école. 

 

La Web Radio ISFJ Paris  

 

Suite au succès de Be My Guest, première émission de la Web Radio ISFJ créée et animée par Guillaume Guest, de nombreux étudiants ont souhaité proposer leur concept et s’investir dans ce nouveau média. Plus d’une vingtaine de jeunes journalistes animeront les ondes de la radio, partageant leurs connaissances et leur bonne humeur. 

C’est ainsi que la Web Radio ISFJ comptera cette année plusieurs émissions dédiées au sport, à la musique, au cinéma, mais aussi à divers sujets, parfois atypiques, qui animent l’actualité nationale et internationale. 

La programmation de la Web Radio comprendra des débats animés, des reportages captivants, des invités spéciaux, des chroniques divertissantes, et surtout, une ambiance chaleureuse et positive pour égayer la vie sur le campus. 

Ces initiatives offrent aux étudiants l’opportunité précieuse de s’impliquer activement dans la communication et la diffusion d’informations, mais surtout celle de s’exercer à la pratique de leur métier et ainsi enrichir leur portfolio.  

C’est une belle démonstration de l’engagement des étudiants de l’ISFJ dans la promotion de l’information et du divertissement au sein de leur école. 

Le campus de l’ISFJ possède des installations dernier cri, comprenant des salles de montage, des studios de web radio, des plateaux TV, et des unités de tournage HD, vous offrent une expérience éducative authentique dans un environnement professionnel. 

RENCONTRE PROFESSIONNELLE ISFJ : avec Grégoire Margotton

Actualité publiée le 27 octobre 2023

A l’occasion de nos rencontres professionnelles, évènement mensuel entre nos étudiants et des journalistes confirmés, ce 18 octobre, nous avons eu le plaisir d’accueillir au sein du campus ISFJ Paris le commentateur foot préféré des Français (et de nos étudiants), Grégoire MargottonUn dialogue riche en conseils pour les aspirants journalistes du sport. Ne manquez pas ce parcours exemplaire d’un commentateur sportif de renom. 

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Une rencontre enrichissante pour nos étudiants 

Lors de cet événement, plus de 100 étudiants se sont rassemblés pour rencontrer et dialoguer avec Grégoire Margotton. 

Dans le cadre d’une première discussion brillamment orchestrée par Simon Vallée, notre chargé des Relations Entreprises, Grégoire Margotton s’est ouvert sur les moments décisifs de sa carrière, offrant ainsi à nos apprentis journalistes l’opportunité de revivre certaines rencontres historiques du sport français. 

Cet instant, empreint de convivialité et empli d’empathie, a permis à notre invité de partager des anecdotes marquantes de sa carrière et de prodiguer des conseils précieux pour réussir dans le milieu hautement compétitif de la presse française.  

De nombreux étudiants, en particulier ceux spécialisés dans le domaine du sport, ont manifesté un vif intérêt pour la profession de commentateur sportif, ainsi que pour celle d’animateur de télévision. 

Grégoire Margotton a répondu avec une totale transparence aux nombreuses questions posées par nos étudiants à la fin de la conférence, enrichissant ainsi leur compréhension des enjeux de ces métiers exigeants. 

 

Grégoire Margotton : un parcours exemplaire  

Né en 1969 à Lyon de parents enseignants, Grégoire Margotton a tracé un chemin remarquable dans le monde du journalisme sportif. 

Après des études à Liverpool qui le dotèrent d’une solide formation en langues, il poursuivit sa quête de connaissance en intégrant le Centre de Formation des Journalistes (CFJ) à Paris. Son ascension prit son envol en 1992 lorsqu’il décrocha un stage à la chaîne Canal +, lui offrant l’opportunité de couvrir les Jeux Olympiques de Barcelone. 

Sa polyvalence et son talent le conduisirent à élargir son champ d’expertise au sein de la chaîne cryptée, se distinguant en tant que commentateur sportif pour le football, le basket, et en particulier lors des Jeux Olympiques d’Atlanta en 1996. Il se lança ensuite dans les meetings d’athlétisme lors des Jeux de Pékin en 2008. 

En parallèle, il s’illustra également en tant que présentateur, co-animant le magazine « Jour de foot » aux côtés de Vincent Radureau entre 2002 et 2003, formant avec Christophe Dugarry un duo incontournable du journalisme sportif, récompensé en 2013 par le prix de la Lucarne d’Or pour le meilleur duo de commentateurs sportifs. 

En 2016, Grégoire Margotton rejoint la chaîne TF1 suite au départ de Christian Jeanpierre, prenant en charge l’émission « Téléfoot » avant de reprendre les rênes de la présentation en septembre 2018. Il fut chargé de commenter les matchs de l’équipe de France en tandem avec Bixente Lizarazu, devenant l’homme des grands rendez-vous sportifs. 

 

Pour participer à ces moments de partage, rien de plus simple. Il suffit d’être inscrit.e à l’ISFJ. Tous les mois, un mail est envoyé aux étudiants

Journalisme : les 6 principes éthiques à connaître

Actualité publiée le 23 octobre 2023

Le journalisme est une profession qui repose sur un ensemble de règles et de principes éthiques. Que vous soyez un journaliste en herbe ou un professionnel chevronné, il est essentiel de connaître les règles fondamentales qui guident cette profession. L’ISFJ, la Grande Ecole de Journalisme en Alternance, vous présente 6 règles : 

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1. La règle de l’exactitude et de la véracité 

Un des premiers devoirs d’un journaliste est de toujours vérifier ses informations. 

Avant de publier un article, de prendre la parole à la télévision ou à la radio particulièrement dans le cas d’une chronique ou d’un billet d’humeur comprenant par définition une sorte de prise de position qu’elle soit implicite ou explicite, aucune exception à la règle n’est admise : toute information nécessite vérification.  

Selon la Charte d’éthique mondiale des journalistes de la FIJ (Fédération Internationale des Journalistes) adoptée le 12 juin 2019 en complément au Code de principes de la FIJ sur la conduite des journalistes (1954), dit « Déclaration de Bordeaux » 

Le/la journaliste ne rapportera que des faits dont il/elle connaît l’origine, ne supprimera pas d’informations essentielles et ne falsifiera pas de documents. Il/elle sera prudent dans l’utilisation des propos et documents publiés sur les médias sociaux. 

 

2. La règle de l’objectivité 

De manière générale, les journalistes doivent faire preuve d’objectivité dans leur travail. 

Ils doivent présenter les faits de manière impartiale, sans prise de parti politique, idéologique ou personnelle. Même s’il est naturel et humain de vouloir instinctivement traiter un sujet en fonction de notre opinion personnelle, un journaliste se doit d’être extrêmement vigilant sur ce point : les opinions personnelles ne doivent pas influencer le contenu journalistique. 

Cette règle comprend tout de même une exception : d’un point de vue éthique, un journaliste qui écrit un édito, une chronique ou un billet d’humeur n’est généralement pas tenu aux mêmes normes d’objectivité stricte que lorsqu’il effectue un reportage d’information.  

Sur ce point, la Charte d’éthique mondiale des journalistes de la FIJ stipule que “le/la journaliste défendra, en tout temps, les principes de liberté dans la collecte et la publication honnêtes des informations, ainsi que le droit à un commentaire et à une critique, tous deux équitables. Il/elle veillera à distinguer clairement l’information du commentaire et de la critique. 

Les commentaires et les analyses doivent être étiquetés en tant que tels, permettant au public de différencier les faits des interprétations personnelles. 

 

3. La règle de l’indépendance éditoriale 

L’indépendance éditoriale est importante pour préserver l’intégrité journalistique. 

Les journalistes ne doivent pas être soumis à des influences externes, qu’elles soient politiques, économiques ou corporatives. Ils doivent être libres de rapporter la vérité sans crainte ni faveur. 

Le 3 octobre 2023, le Parlement européen a adopté une position majeure en réponse à la Conférence sur l’avenir de l’Europe :les eurodéputés ont ainsi, par 448 voix en faveur, 102 contre et 75 abstentions, affirmé leur volonté d‘interdire toute forme d’ingérence dans les décisions éditoriales des organes de presse, de protéger les journalistes contre les pressions extérieures, et de garantir la transparence des médias.  

Cette conférence qui a donné naissance à 49 propositions issues d’une consultation citoyenne. Parmi ces propositions, certaines étaient spécifiquement axées sur les médias, les fausses nouvelles, la désinformation, la vérification des faits et la cybersécurité.  

 

4. La règle de la confidentialité des sources 

La confidentialité des sources est un élément essentiel de la profession journalistique visant à favoriser la liberté de la presse et le droit du public à être informé. Les journalistes doivent s’efforcer de préserver l’anonymat des informateurs, sauf dans des circonstances exceptionnelles. 

La protection des sources est un principe fondamental figurant sur la Charte d’éthique mondiale des journalistes : Le/la journaliste gardera le secret professionnel concernant la source des informations obtenues confidentiellement. 

 

5. La règle de l’intégrité éthique 

Les journalistes doivent agir avec intégrité et respecter un code de conduite éthique. Cela signifie éviter les conflits d’intérêts, ne pas accepter de pots-de-vin et respecter les principes de la déontologie journalistique. 

Contrairement à d’autres règles citées dans cet article, dans ce cas précis, aucune exception n’est admise et toute dérogation peut entrainer de graves conséquences comme des sanctions pénales ou le licenciement voire même le bannissement de l’ensemble de la profession.   

En particulier, le fait d’accepter un pot-de-vin en tant que journaliste est hautement répréhensible sur les plans éthique et juridique.  

Là aussi, la Charte d’éthique mondiale des journalistes de la FIJ est précise que le/la journaliste n’usera pas de la liberté de la presse dans une intention intéressée, et s’interdira de recevoir un quelconque avantage en raison de la diffusion ou de la non-diffusion d’une information. Il/elle évitera – ou mettra fin à – toute situation pouvant le conduire à un conflit d’intérêts dans l’exercice de son métier. Il/elle évitera toute confusion entre son activité et celle de publicitaire ou de propagandiste. Il/elle s’interdira toute forme de délit d’initié et de manipulation des marchés.” 

 

6. La règle de la responsabilité sociale 

Les journalistes ont une responsabilité sociale pour informer le public de manière équilibrée, transparente et honnête. Ils doivent servir l’intérêt public et promouvoir la liberté d’expression. 

En tant qu’intermédiaires entre les institutions et le public, ils sont tenus de servir l’intérêt public. 

L’article 19 de la Déclaration Universelle des Droits Humains souligne le droit de chaque individu à accéder aux informations et aux idées. 

D’après la Charte d’éthique mondiale des journalistes de la FIJ, “le/la journaliste veillera à ce que la diffusion d’une information ou d’une opinion ne contribue pas à nourrir la haine ou les préjugés et fera son possible pour éviter de faciliter la propagation de discriminations fondées sur l’origine géographique, raciale, sociale ou ethnique, le genre, les mœurs sexuelles, la langue, le handicap, la religion et les opinions politiques.” 

 

Les journalistes jouent un rôle important en tant qu’acteurs clés de la transmission de l’information, et ces principes éthiques sont fondamentaux pour accomplir leur mission. En les respectant, les journalistes contribuent à l’éducation, à l’information et à la préservation des valeurs démocratiques. 

Pour ceux qui envisagent de devenir des journalistes compétents et responsables, l’Institut Supérieur de Formation en Journalisme (ISFJ) offre une précieuse opportunité de se former auprès de journalistes chevronnés en activité. Ces mentors partagent non seulement leur expérience, mais aussi leur enthousiasme pour le journalisme, offrant aux étudiants une perspective authentique sur ce métier exigeant. 

 

Billet d’humeur, édito et chronique : particularités et conditions

Actualité publiée le 17 octobre 2023

Dans le vaste paysage du journalisme, trois formes d’expression se distinguent : les billets d’humeur, les éditoriaux (éditos) et les chroniques. À première vue, il peut sembler qu’ils partagent des similitudes, mais en réalité, chacun possède son propre objectif, style et contenu distincts.

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Billet d’humeur, édito, chronique : quelles différences ?

Les billets d’humeur, les éditoriaux (éditos) et les chroniques sont des formes de journalisme qui partagent certaines similitudes, mais ils diffèrent dans leur objectif, leur style et leur contenu. Voici les principales différences entre ces trois genres :

Billet d’humeur :

  • Nature : Un billet d’humeur est un texte court et subjectif, souvent rédigé dans un style léger, humoristique ou ironique. Il reflète généralement l’opinion personnelle de l’auteur sur un sujet donné.
  • Objectif : Le but principal d’un billet d’humeur est de divertir, de susciter des émotions, de faire réfléchir ou de commenter de manière personnelle et souvent humoristique un événement, une tendance ou un aspect de la vie quotidienne.
  • Style : Le style est souvent libre, personnel et humoristique, et l’auteur peut utiliser des anecdotes, des expressions idiosyncratiques et des réflexions personnelles.
  • Exemple : Une chronique humoristique sur les embouteillages quotidiens dans une grande ville.

Éditorial (édito) :

  • Nature : Un éditorial est un texte rédigé par la rédaction ou l’éditeur en chef d’un média, exprimant la position officielle de la publication sur une question particulière. Il est généralement signé au nom de la publication.
  • Objectif : Les éditoriaux sont conçus pour présenter et défendre les points de vue, les opinions et les prises de position de la publication sur des sujets d’importance politique, sociale ou culturelle. Ils visent à influencer l’opinion publique et à mobiliser les lecteurs.
  • Style : Le style est formel, argumentatif et basé sur des faits. Les éditoriaux sont généralement bien structurés et suivent des normes d’écriture rigoureuses.
  • Exemple : Un éditorial du New York Times exprimant le soutien du journal à un candidat politique spécifique aux élections présidentielles.

Chronique :

  • Nature : Une chronique est un article récurrent, généralement rédigé par un journaliste spécialisé dans un domaine particulier, comme la politique, le sport, la culture, la technologie, etc. Il peut avoir un ton personnel, mais il se base sur des faits et des analyses.
  • Objectif : Les chroniques offrent une analyse approfondie, une interprétation ou un commentaire sur des sujets spécifiques, souvent en utilisant l’expertise de l’auteur. Elles ne se limitent pas à l’opinion, mais sont ancrées dans la connaissance du sujet.
  • Style : Le style varie en fonction du sujet, mais il est généralement informatif, analytique et fondé sur des recherches ou des observations personnelles.
  • Exemple : Une chronique politique qui explore les implications des politiques gouvernementales sur l’économie nationale.

En résumé, les différences entre les billets d’humeur, les éditoriaux et les chroniques résident principalement dans leur nature, leur objectif, leur style et leur contenu. Alors que les billets d’humeur sont subjectifs et humoristiques, les éditoriaux expriment la position officielle d’une publication, et les chroniques offrent des analyses spécialisées sur des sujets variés.

Des styles subjectifs mais règlementés

D’un point de vue éthique, un journaliste qui écrit un édito, une chronique ou un billet d’humeur n’est généralement pas tenu aux mêmes normes d’objectivité stricte que lorsqu’il effectue un reportage d’information. Ce sont des formes de journalisme qui permettent aux journalistes de partager leurs opinions personnelles, leurs analyses subjectives et leurs commentaires sur des sujets. Cependant, cela ne signifie pas qu’il n’y a pas de normes éthiques à respecter.

Les journalistes qui écrivent des éditoriaux, des chroniques ou des billets d’humeur sont toujours tenus de respecter certaines normes journalistiques fondamentales, même s’ils ont une plus grande liberté d’expression de leurs opinions.

Voici quelques-unes des règles éthiques importantes pour les journalistes dans ce contexte :

  • Transparence : Les journalistes doivent être transparents sur leur point de vue, leurs opinions et leur affiliation politique ou tout autre facteur qui pourrait influencer leur perception. Les lecteurs doivent être en mesure de distinguer entre les faits et les opinions.
  • Vérification des faits : Même dans les chroniques, les journalistes doivent s’efforcer de fournir des informations exactes et de ne pas propager de fausses informations. La vérification des faits reste une responsabilité importante.
  • Éviter les stéréotypes et les préjugés : Les journalistes ne doivent pas se livrer à la discrimination, aux préjugés ou à des généralisations injustes dans leurs écrits. Ils devraient traiter les sujets avec respect et équité.
  • Intégrité éditoriale : Les journalistes ne doivent pas être incités à écrire des chroniques ou des billets d’humeur uniquement pour plaire à un public spécifique ou pour des motifs commerciaux. L’intégrité éditoriale est essentielle.
  • Respecter les règles de la rédaction : Même dans les chroniques, les journalistes devraient respecter les règles de base de la grammaire, de la syntaxe et de l’éthique journalistique.

 

“Le rôle de l’intellectuel, comme du journaliste, est, en théorie, de raisonner froidement, hors de toute subjectivité, sur des sujets d’intérêt général. Ce n’est évidemment jamais possible. Chacun est déterminé par sa vie et par ses rencontres et toute tentative d’y échapper est vouée à l’échec. Et c’est très bien ainsi.”

“Échapper aux trois cercles de l’enfer” – Edito de Jacques Attali pour Les Echos

 

Bien que les éditos, les chroniques et les billets d’humeur puissent refléter l’opinion personnelle d’un journaliste, ils ne sont pas une licence pour la désinformation ou la diffamation. Les journalistes doivent toujours se montrer responsables et éthiques dans leur travail, même lorsqu’ils expriment leur propre point de vue.

La formation dispensée par lISFJ prépare les futurs professionnels des médias à être des acteurs responsables de l’information, capables de fournir un journalisme de qualité qui répond aux besoins du public, tout en respectant les normes éthiques qui sont au cœur de cette profession.

En cultivant une solide compréhension de l’éthique journalistique et en intégrant les dernières tendances médiatiques, l’ISFJ contribue à forger une nouvelle génération de journalistes prêts à relever les défis de l’information à l’ère numérique, tout en préservant l’intégrité et la crédibilité de leur métier.

Qu’est-ce qu’un critique dans le journalisme ?

Actualité publiée le 20 septembre 2023

En quoi consiste le métier des journalistes ? Ils informent le public des évènements de l’actualité sans pour autant prendre parti : ils sont et doivent rester objectifs. Et pourtant… Il existe des journalistes dont le rôle est justement de prendre parti, on parle bien des critiques. Et ils sont absolument partout, dans tous les domaines : le cinéma, la musique, la littérature, la gastronomie, les jeux vidéo… Il s’agit d’une branche fascinante du monde médiatique, pour la simple et bonne raison qu’elle s’oppose à l’une des toutes premières règles du journalisme : l’impartialité. 

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Le critique (en bref) 

Si le critique n’est pas un journaliste comme les autres, alors qui est-il ? Bien souvent, sa profession peut-être mal comprise et/ou mésestimée. Le critique n’est pas qu’un simple commentateur. Il commente, oui, mais pas que. Le travail du critique journalistique se rapproche de celui du critique universitaire dans le sens où il analyse et morcèle les œuvres qui lui sont présentées, dans le but de les jauger. La différence réside dans l’écriture. Le critique universitaire va rédiger son compte-rendu de façon très scientifique, avec un point de vue objectif et impartial. Le critique journalistique, lui, va écrire ses papiers avec énormément d’humeur (il va marquer le ton dans ses phrases, les rendre piquantes ou très flatteuse). Le critique journalistique est tout sauf détaché : il est partial. C’est également ce qui le différencie de ses collègues journalistes. 

Attention, même si le critique se base sur son avis pour angler son papier, ça ne veut pas dire qu’il est sa seule et unique source. Ce n’est pas pour rien qu’on parle de critique journalistique : lors de ses analyses, il recoupe ses premières impressions avecune large palette de références et une culture générale approfondie. Le but de son papier n’est pas seulement de donner un avis pour faire joli, mais bien d’aiguiller le public en donnant un jugement avisé. Le critique n’écrit donc jamais à la légère ! Il sait que ses mots, que son travail, est susceptible de garantir le succès ou l’échec d’une œuvre, d’une exposition, d’un nouveau restaurant, d’une dernière sortie littéraire… 

 

Vis-à-vis du public 

Le rôle du critique journalistique est crucial : ce qu’il écrit peut se révéler décisif à la sortie d’une œuvre ou au lancement d’un évènement puisqu’il est en contact direct avec le public. Le critique a le rôle du premier intermédiaire. Il est celui qui donnera son opinion en premier au public, mais aussi aux auteurs des œuvres. Le critique permet également au public de comprendre certaines nuances, certaines intentions ou même certains messages cachés au sein d’une création. Les papiers des critiques ont également une autre utilité : leurs papiers créent un espace de discussion, un cadre pour tenir un débat et confronter les opinions. 

Côté artistes, le critique revêt aussi un rôle capital. Réalisateurs, auteurs, musiciens, concepteurs de jeux vidéo, chefs cuisiniers, gérants de galeries d’expositions… Chacun d’eux compte sur le critique pour donner de la visibilité à son travail. Après tout, il n’y a pas vraiment de mauvaises publicités. Une critique, qu’elle soit flatteuse ou piquante et surtout si elle est diffusée par un média populaire, a au moins le mérite de braquer le projecteur sur l’œuvre dont il est question dedans. 

 

Éthiquement parlant 

Écrire une critique ne signifie pas lancer son avis à tout bout de champ sans se soucier des retombées. Écrire une critique relève d’une grande responsabilité éthique. En effet, le critique journalistique se doit de respecter les normes et règles de la profession. C’est-à-dire bannir les conflits d’intérêts et ne jamais faire preuve d’une prise de partie trop virulente et injustifiée (rappelons que chaque avis doit s’appuyer sur des arguments concrets et développés). 

De même, il est tout à fait inadmissible par exemple d’accuser une artiste de plagiat s’il n’y a pas de preuves concrètes et qu’aucune enquête n’a été menée. Bien entendu, la diffamation est également proscrite (diffamation : le fait de porter atteinte à la réputation de quelqu’un ou quelque chose, en France, la diffamation est punie par la loi). Une telle accusation peut être dévastatrice vis-à-vis du public ou de l’artiste. 

 

Devenir critique 

Devenir critique nécessite une solide formation journalistique. L’ISFJ, l’Institut Supérieur de Formation au Journalisme, joue un rôle essentiel dans la préparation des journalistes de demain. Les étudiants acquièrent de solides compétences pratiques et théoriques. Ils y développent leur plume et un esprit critique . L’ISFJ s’applique également à développer leur culture générale et leur curiosité. L’école donne toutes les armes nécessaires pour s’intégrer dans le monde professionnel et développer son carnet d’adresses. 

Les étudiants sont encadrés par des professionnels du journalisme encore en activité, issus de toutes les branches (télé, radio, presse papier, presse web…). Les étudiants de l’ISFJ ont également la possibilité d’assister à des masterclass (des rencontres avec des journalistes professionnels, connus et reconnus par la profession) qui poussent les réflexions et amènent le débat. Grâce à ses cursus en alternance, les étudiants acquièrent une expertise des exigences du monde professionnel, très précieuse lors de leurs futurs entretiens d’embauche. 

Qu’est-ce que le journalisme narratif ?

Actualité publiée le 17 septembre 2023

Si les normes d’écriture pour la presse ou le webencouragent des phrases courtes, incisives et accrocheuses, il existe également une autre forme d’expression journalistique : le journalisme narratif. Ce type de journalisme va au-delà de la simple présentation de faits et d’évènements. Il a pour vocation de raconter les évènements, les histoires, avec émotion. Cette écriture s’apparente presque à celle du roman avec ses intrigues, ses rebondissements, et ses “personnages” emblématiques. 

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Concrètement, le journalisme narratif 

Le journalisme narratif s’inscrit dans la catégorie des reportages. Comme le reportage, le journalisme narratif se place en témoin de faits ou d’évènements, mais avec une particularité tout de même : il rend l’histoire captivante en utilisant le même genre de codes que le roman. Grâce à ses anecdotes, ses descriptions de personnages et de lieux, et surtout grâce aux émotions dépeintes dans le journalisme narratif, les lecteurs peuvent consommer l’information autrement. Le journalisme narratif, c’est un défi littéraire (il n’est pas toujours évident de mélanger codes de roman et déontologie journalistique) mais également une façon de ralentir un peu le flux toujours plus rapide de l’information, de s’attarder sur des histoires et des gens, de prendre le temps de connaître un peu mieux les contextes sociaux, politiques et culturels.  

Les premiers journalistes à utiliser ce style de reportage remontent aux années 1960 aux États-Unis avec Tom Wolfe ou Truman Capote : tous deux expérimentent à leur façon à travers différents ouvrages. Truman Capote publie l’un des plus célèbres romans de journalisme narratif, de non-fiction, inspiré d’un fait divers (Sang-froid, 1965). De son côté, Tom Wolfe popularise le terme de “new journalism” en 1973 et publie même une série d’articles du même nom, en plus de ça, son roman Le Bûcher des vanités lui vaut un succès mondial. 

Depuis ces deux figures emblématiques, le journalisme narratif n’a pas cessé d’évoluer et est encore très largement utilisé dans le journalisme moderne. 

 

5 points clés du journalisme narratif 

Pour rendre un papier qui s’inscrit dans l’art du journalisme narratif, il est essentiel de se concentrer sur différents points clefs : en voici 5. 

  1. La narration 

C’est le point sur lequel il fait faire le plus d’effort : il s’agit de l’outil principal du journalisme narratif. C’est cette narration, si elle est fluide et bien travaillée, qui donne la capacité au journaliste de plonger ses lecteurs au cœur de ses récits, et de les impliquer émotionnellement. La structure est également très importante : il faut savoir placer des éléments de suspense, des rebondissements, ou des personnages surprenants, pour conserver l’intérêt que le lecteur porte au récit. Attention cependant à rester dans une démarche journalistique, chaque élément doit être soigneusement vérifié. 

  1. Les “personnages” 

Quand on parle de “personnages” dans le journalisme narratif, on ne parle en aucun cas de personnes inventées et créées de toute pièce. En effet, il s’agit ici de dépeindre de véritables personnes, à qui l’on a véritablement parlé. Il faut les détailler physiquement mais aussi moralement : les traits de caractères, les motivations, les sentiments et émotions, leur point de vue, une anecdote qui leur est propre… Plus la description est humaine et détaillée, plus les lecteurs parviennent à s’impliquer dans le récit. Ces personnages vont également être amenés à discuter entre eux : le journaliste narratif peut sans aucun problème prendre note de ces dialogues, et les inclure dans son récit pour apporter des moments de vie (qui sont les bienvenusau sein d’un long texte, ils permettent de faire respirer son papier). 

  1. L’intrigue 

Dans le journalisme classique, on parlera d’angle, c’est-à-dire le spectre par lequel on choisit d’exposer les faits. Pour le journalisme narratif, il s’agit bien d’intrigue. Encore une fois, il ne faut rien inventer, mais avoir un fil conducteur des évènements rend le récit plus compréhensible. Et, pour amener un peu de suspense, le journaliste narratif peut réserver quelques éléments de l’enquête (s’il s’agit d’un fait divers), pour la fin du paragraphe plutôt que de les énoncer dès le départ. 

  1. La scène, les décors 

Afin de placer une histoire et des personnages, il est très important de savoir poser un décor, un contexte visuel. Les lecteurs doivent pouvoir se représenter les lieux dans lesquels les évènements prennent place. En plus de renforcer l’immersion dans le papier, ces descriptions de lieux rendent également les faits plus crédibles. 

  1. Les émotions 

C’est bien sûr l’outil à soigner le plus possible dans le journalisme narratif. Il s’agit de l’essence même de cette forme d’écriture. Le texte doit en être rempli (attention, il s’agit bien des émotions des personnes impliquées dans les faits racontés et non des émotions du journaliste lui-même), mais doit également provoquer des émotions chez les lecteurs : joie, tristesse, révolte, colère, empathie, rire, espoir, elles font toutes passer des messages très puissants. 

 

Se former au journalisme narratif 

Le journalisme narratif, comme toutes les autres formes de journalisme, nécessite une solide formation théorique et pratique. L’ISFJ, l’Institut Supérieur de Formation au Journalisme, enseigne les fondements du journalisme : de sa charte déontologique aux rudiments de l’écriture. L’école prépare les futurs professionnels de l’information et encourage les étudiants à essayer toutes les branches du monde du journalisme, que ce soit pendant les périodes de cours ou des périodes en entreprises pour les cursus en alternance (de la deuxième à la cinquième année). 

5 façons d’identifier une fake news

Actualité publiée le 14 septembre 2023

Les fake news, un phénomène aussi vieux que l’information elle-même : forcément, là où il y a une actualité de retransmise, il y a des risques que des personnes mal intentionnées ou mal informées déforment la réalité. Plus l’actualité est retransmise à large échelle, et plus il y a de risque qu’elle engendre des fake news. À l’heure du numérique, elles se multiplient. Mais comment identifier ces fausses informations, ces fake news ? 

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Fake news : de quoi s’agit-il ? 

Comme son nom l’indique, une “fake” news est une “fausse” information. Le terme anglais est l’un des plus connus, pourtant la langue française ne manque pas de synonyme pour désigner ce phénomène. On peut donc également parler dinfox, de fausses nouvelles ou informations, d’informations fallacieuses, et même de canards

Il existe différents types de fake news, répandus sur de nombreux supports médiatiques, qui ne cessent de se démultiplier (on pense notamment aux réseaux sociaux comme Facebook, Instagram, X(anciennement Twitter) et plus récemment TikTok). 

  • Le clickbait : littéralement le “piège à clics”. Il a pour vocation de générer un maximum de vues et de partages afin d’augmenter les revenus publicitaires des sites qui les publient. Le sensationnel ou le choquant est privilégié à l’exactitude des informations. On peut aussi parler d’articles avec des titres “putaclics” : attention, l’information proposée n’est pas toujours fausse, en revanche les titres sont tournés de façon trompeuse. 
  • Les informations de type “propagande” : des informations intentionnellement fausses et ou déformées pour biaiser le point de vue du public.
  • L’erreur journalistique : dans le monde médiatique, il faut rendre les papiers vite. Certains journalistes ne prennent donc pas forcément le temps de vérifier leurs sources, grave erreur qui aboutit bien souvent sur un papier comportant des informations erronées.
  • Les satires ou parodies : c’est un type de fake news particulier puisque le but visé n’est ni la désinformation ni le profit, il s’agit de faire réfléchir sur la société en utilisant l’humour, l’ironie et le sarcasme. Ils n’ont donc pas pour but d’être lus comme des papiers classiques, en revanche, si le lecteur ne se rend pas compte du sarcasme dans l’article, il peut le prendre comme de vraies informations. 

Les fake news couvrent donc un spectre assez large. Le terme est très utilisé du public, mais les médias officiels auront plus tendance à parler de désinformation ou de fausses informations dont les définitions sont plus strictes. 

 

Comment reconnaître une fake news 

Ce qu’il y a de bien avec la plupart des fake news, c’est qu’elles sont reconnaissables (il y a évidemment des exceptions à la règle). C’est pourquoi il faut savoir rester vigilant en toute circonstance lorsqu’on consulte une information, que ce soit en tant que journaliste ou simple lecteur. 

  1. L’auteur 

Pour reconnaître immédiatement une fake news, une solution : se renseigner sur l’auteur de cette nouvelle. Est-ce que le nom utilisé appartient à une véritable personne, à un professionnel agréé ou quelqu’un avec une bonne réputation ? Est-ce qu’il s’agit d’un profil un peu vague et créé tout récemment ? Est-ce que l’information donnée est crédible par rapport à son domaine d’expertise ? En gros, il faut arriver à déterminer ce qui motive cette personne à parler de ce sujet en particulier, et s’il est crédible dans le rôle de porte-parole, de témoin et/ou de critique. 

  1. Les sources 

Deuxième point : vérifier les sources. Il s’agit du premier travail d’un journaliste. Quelqu’un qui désire transmettre une actualité se doit de se baser sur des sources concrètes et pas sur sa seule opinion. Les sources utilisées dans l’article que vous lisez sont-elles fiables (presse, média, société, ou illustre inconnu) ? De plus, est-ce que les sources sur lesquelles l’article s’appuie sont citées ? Par exemple, un article qui ne mentionne que vaguement une étude ou un sondage réalisé par on ne sait qui sera bien moins crédible qu’un article qui précise les personnes ou l’organisme qui ont réalisé l’étude, en quelle année, auprès de qui et dans quelles conditions. 

  1. L’hébergement de l’article 

Là aussi, une caractéristique très reconnaissable pour identifier une fake news. Où est hébergé l’article ? Sur le site web d’un média spécialisé ? Sur les réseaux sociaux ? Dans le cas d’un hébergement sur site web, il est également conseillé de vérifier l’URL de la page. S’il se compose de façon classique comme par exemple : www.site-actualité-sujetdelarticle.com, alors il y a plus de chances que l’information soit sérieuse. Si en revanche l’adresse web est suivie de nombreux chiffres ou de caractères spéciaux, alors, il est conseillé de se renseigner un peu plus sur le site web et de s’assurer de son sérieux. 

  1. Les fautes d’orthographe 

Personne n’est à l’abri d’une petite faute de-cide, même les médias tout à fait reconnus et certifiés. En revanche, si les fautes sont récurrentes, elles peuvent très vite amener le lecteur à s’interroger sur le sérieux de cet article. Attention : l’absence de fautes ne justifie pas que l’information soit véridique, et inversement la présence d’erreurs de syntaxe ne certifie pas qu’une information est fausse. Mais les fautes d’orthographe restent un sujet d’interrogation et peuvent venir appuyer des premiers soupçons. 

  1. Analyser le texte 

Enfin, dernier point mais pas des moindres : est-ce que l’information donnée dans le texte semble plausible ? D’après ce que vous savez, ce que vous avez pu lire ailleurs ou tout simplement la logique des propos tenus, est-ce que ce qui vous ai dit se tient ? Attention cependant à ne pas laisser vos propres préférences ou croyances biaiser votre point de vue. 

Ces 5 points constituent des pistes de réflexions, ils ne garantissent pas à eux seuls la véracité d’une information. C’est en les recoupant que l’on peut déterminer s’il s’agit bien d’une fake news, ou non. Afin d’être sûr de lire une véritable information il est préférable de se renseigner auprès des professionnels de l’actualité. À l’ISFJ, les étudiants sont formés à toutes les subtilités de la presse et du monde de l’information. Dès la première année, les étudiants de l’ISFJ apprennent à identifier une fake news et à trouver des sources fiables. 

Alternance : 5 dates clés

Actualité publiée le 7 septembre 2023

Depuis quelques années, et partout dans le monde, les écoles supérieures n’ont que le mot “alternance” à la bouche. En France on parle de contrat d’apprentissage ou de professionnalisation, en Allemagne de système dual et au Québec d’enseignement coopératif. Mais alors, d’où vient l’alternance, et pourquoi est-elle si populaire ?  

Visuel - Histoire de l'alternance

L’alternance, définition 

C’est LA formation coqueluche du moment. D’ailleurs, un nombre toujours plus grand d’écoles supérieures proposent leurs cursus en alternance. Cela fait déjà plus de 20 ans que l’ISFJ a compris le besoin des étudiants de se professionnaliser au plus tôt de leur formation, afin de favoriser une entrée brillante sur le marché du travail. 

Les étudiants en alternance suivent non seulement un solide enseignement scolaire (théorique et pratique) mais acquièrent également une expérience professionnelle, aujourd’hui indispensable. Ils se voient aussi attribuer un statut bien particulier qui apporte de nombreux avantages tels que la prise en charge complète de ses frais de scolarité et le versement d’un salaire mensuel pour le travail effectué en entreprise. À l’ISFJ, de la deuxième à la cinquième année, les apprentis journalistes intègrent un parcours en alternance qui découpe leur semaine entre école et entreprise.

Si on parle beaucoup d’elle ces dernières années, la création de l’alternance ne date pourtant pas d’hier. Les plus anciens contrats remontent même à un peu avant la Révolution française. 

 

1851

1851, c’est l’année de la toute première loi sur l’apprentissage. Sans être très efficace pour autant, cette loi tente d’instaurer quelques règles pour discipliner le cadre de ces formations. Formations qui, à leurs débuts, se faisaient essentiellement dans les métiers de la production manuelle tels que l’artisanat. En le 4 juillet 1919, elle est complétée par la loi “Astier” (nom d’un parlementaire notamment connu pour s’être impliqué dans le combat contre les problèmes liés à l’enseignement technique). Passées ces lois, le nombre officiel d’apprentis augmente, et ce n’est que le début. 

 

1937 

Le 10 mars 1937, est l’occasion d’une nouvelle loi concernant les contrats en apprentissage. La loi Walter et Paulin donne à la Chambre des métiers un rôle majeur dans l’organisation des contrats d’apprentissage. Désormais les apprentis comme les artisans qui les forment doivent signer un contrat qui mentionne notamment : l’obligation de suivre un cours professionnel ainsi que de passer un examen de fin de formation. Restent pourtant certains détails à ne pas être réglementés. Des détails on ne peut plus important et qui soulèvent encore des discussions de nos jours, à savoir la rémunération des apprentis et le financement de l’apprentissage. D’ailleurs, dans les années 60, le nombre d’apprentis va graduellement diminuer puisque l’État impose l’obtention du fameux Baccalauréat. 

 

1987 

Le 23 juillet 1987, c’est le début des formations en apprentissages telles qu’on les connaît aujourd’hui. Philippe Séguin élargit l’apprentissage à tous les diplômes et titres disponibles en voie professionnelle et technologique. L’apprentissage devient une formation à part entière et reconnue. Les regards changent enfin, et de plus en plus de domaines d’activités s’intéressent à ces étudiants déjà formés, et aptes à rejoindre une industrie ou un domaine d’expertise à part entière. 

 

2003 

Courant 2003, une toute nouvelle école de journalisme ouvre ses portes. Son but : former des étudiants professionnels, aptes à rejoindre immédiatement une rédaction en activité. L’Institut Supérieur de Formation au Journalisme, l’ISFJ, promeut un système de formation axé sur la mise en pratique directe des acquis théoriques. Comment l’ISFJ s’y prend ? Grâce à des cursus en alternance bien sûr.  Grâce au temps passé en entreprise, les étudiants apprennent à se professionnaliser et sont prêts à intégrer le marché du travail dès leur diplomation 

 

2005 

Le 9 juin 2005, Jean-Louis Borloo (ministre) et Henri Lachmann (président de Scheinder Electric) réunissent les entreprises qui signent la Charte de l’apprentissage, créée en partenariat avec l’Institut de l’entreprise. Près d’une centaine d’entreprises valide la Charte et la signe : les deux tiers d’entre elles font partie du CAC 40.

Focus cursus : vous formez à l’ISFJ

Actualité publiée le 3 septembre 2023

Une nouvelle année de formations débute à l’ISFJ. Comme tous les ans, les étudiants assistent aux fameuses pré-rentrées qui non seulement présentent l’école et le Réseau GES aux nouveaux arrivants, mais dévoilent également en détails le programme de l’année. C’est l’occasion de revoir ensemble les options qui s’offrent à vous en intégrant la grande écoledu journalisme en alternance. 

 

Découvrir tous les secteurs de l’actualité 

À l’ISFJ, l’Institut Supérieur de Formation au Journalisme, on vise la polyvalence. Le but : former les futurs professionnels du secteur, capables de prendre leurs marques sur n’importe quel tournage, n’importe quel reportage, n’importe quelle interview et n’importe quelle conférence de presse. Rester fluide dans son apprentissage, autant que dans ses capacités pratiques et techniques, c’est la base du métier de journaliste. Il faut savoir faire face à toutes les situations, et dans n’importe quelles circonstances : il faut surtout être apte à garder son sangfroid pour garder un point de vue objectif face aux actualités que vous serez amenés à couvrir. 

Comprenant l’exigence d’un tel métier, l’ISFJ s’applique à rendre ses étudiants “multitâches” dès la première année de formation. Ils travaillent seuls ou en groupe, sur des projets divers et variés, et surtout s’essayent à tous les rôles. Aux côtés des étudiants, pour les former selon les impératifs et les réalités actuelles du métier de journaliste, des intervenants professionnels encore en activité dans le secteur. Les classes fonctionnent comme de véritables rédactions, les tournages se font sans filets au cœur de la capitale et de ses manifestations, chaque papier fait l’objet de recherches assidues qui respectent la déontologie journalistique. 

 

Focus sur le Bachelor 

Le cycle Bachelor de l’ISFJ a pour objectif de transmettre aux étudiants les connaissances fondamentales du journalisme. Ils sont formés à la maîtrise des quatre grands médias, à savoir : la presse écrite, la presse digitale, la télévision et la radio.Ce cycle s’applique aussi tout particulièrement à mettre en lumière les nouvelles pratiques journalistiques qui répondent aux nouveaux modes de consommation de l’information. Les étudiants s’entraînent donc également sur des supports tels que le SOJO (Journalisme de solution), le MOJO (Journalisme Mobile, généralement sur téléphone), l’utilisation des réseaux sociaux pour véhiculer les informations et accéder à de nouvelles sources, et la création de podcast.  

En première année de Bachelor, les étudiants s’initient à l’édition en lien avec l’actualité régionale, nationale et internationale. C’est une première rencontre avec le monde de la presse écrite quotidienne, de la rédaction web, du MOJO, de la présentation TV et radio. C’est là que les étudiants acquièrent les fondements des pratiques journalistiques et une première base culturelle. Cette première année se clôture par un stage en entreprise, dans de véritables rédactions. 

En deuxième année, il est temps de pousser les enseignements un peu plus loin avec de formats plus longs, aussi bien écris qu’audiovisuels. C’est également la première année qu’il est possible de mener en alternance, au sein d’une entreprise, afin de pouvoir acquérir la fameuse carte de presse. 

Et enfin troisième année, celle qui marque la fin du Bachelor. En alternance toujours, elle permet de confirmer les acquis théoriques et pratiques des deux années précédentes. Les étudiants sont désormais aptes à mener des enquêtes. Ils savent également réaliser des reportages d’investigation et produire des magazines TV. 

 

Focus sur le Mastère 

Le gros point fort dans une école d’enseignement supérieur qui propose des options de spécialisations, c’est qu’il est possible de se focaliser surson domaine de prédilection.C’est pour cela que l’ISFJ propose de choisir, dès la quatrième année (soit la première année de Mastère) de choisir entre deux programmes, tous deux en alternance : journalisme de sport ou journalisme d’informations générales.  

Cette première année de Mastère permet donc de découvrir (pour les nouveaux venus) ou de redécouvrir (pour les étudiants qui poursuivent jusqu’en Bac+5) les fondamentaux du journalisme. C’est également lors de cette année que la polyvalence des étudiants va être mise à l’épreuve. Pour les passionnés des médias audiovisuels, il faudra savoir être efficace aussi bien sur le terrain que sur un plateau, devant et derrière une caméra, avec ou sans micro et à l’aise sur les logiciels de montage. Pour les férus de presse écrite, il faudra être capable d’être pertinents sur tous les supports imaginables : presse papier, presse digitale/web, presse magazine, réseaux sociaux… 

Lors de la cinquième année, la toute dernière au sein de l’ISFJ, les étudiants sont fin prêts à intégrer pleinement le monde du travail. Cette année d’obtention du Mastère permet de faire progresser les étudiants encore plus, pour qu’ils n’aient aucun mal à s’intégrer dans des rédactions ou dans des médias professionnels : après tout, ces étudiants sont forts de leur expérience acquise en alternance mais également en cours ainsi que d’un carnet d’adresses déjà bien fourni. Ce sont de véritables atouts sur un CV. Ils sont de véritables couteaux suisses. Les étudiants ayant suivi le cursus journalisme d’information générales ont l’opportunité en cinquième année, d’affiner leur spécialisation en choisissant l’option journalisme d’investigation ou journalisme culture/mode/people. Les diplômés duMastère(peu importe l’option) peuvent également facilement monter un portfolio professionnel grâce aux projets réalisés aussi bien en entreprise qu’en cours.                                                                                   

La loi du mort kilomètre ou principe de proximité

Actualité publiée le 31 août 2023

C’est l’une des toutes premières règles enseignées aux jeunes journalistes. La loi du mort kilomètre (ou principe de proximité pour un nom un peu moins morbide) est appliquée dans la presse locale, mais également dans les journaux télévisés, la radio, et tout autre domaine lié à l’actualité. Définition, application et impact sur le paysage médiatique moderne.   

Visuel - loi mort kilomètre

Une loi issue des principes de la Gestalt   

Cette loi, bien connue des journalistes, prend racine dans les règles de la psychologie de la perception. Ce sont les psychologues de la Gestalt – à savoir Max Wertheimer, Kurt Koffka et Wolfgang Köhler – qui en proposent les principes en 1910.Les lois, ou principes, de Gestalt affirment que le cerveau humain perçoit les informations reçues comme un tout et non comme un ensemble séparé. En gros : « le tout n’est pas la somme des parties », comme l’a expliqué en son temps Köhler. Il y a en tout 17 principes de la Gestalt dont : la loi de la solidarité, la loi de la totalité, la loi de la structure, la loi de la dialectique, la loi du mouvement commun, etc. Et bien sûr, celle qui nous intéresse ici, le principe de proximité.  

Son fonctionnement est simple : des éléments similaires sont perçus comme appartenant à la même forme / au même groupe. En d’autres mots, le cerveau humain à tendance à regrouper les choses qui se ressemblent, qui ont des points communs : la couleur, la forme, le mouvement, le lieu de localisation… Ce regroupement a créé ensuite différentes sortes de proximité : physique, émotionnelle, intellectuelle…  

 

De la philosophie au journalisme  

Chez les journalistes, le principe de proximité prend un nom un peu plus macabre puisqu’on parle aussi de « loi du mort kilomètre ». Le principe est très simple : plus un évènement a lieu près de là où se trouve le lecteur, et plus il aura de l’importance à ses yeux, plus le lecteur va s’intéresser à cet évènement. 1 mort dans un rayon d’un kilomètre intéressera plus que 1 000 morts sur un autre continent. 

Dans le journalisme, il est essentiel de savoir organiser et hiérarchiser les informations. L’objectif : ne pas perdre son auditoire. Une organisation des informations qui passe également par un tri, parfois difficile, de l’actualité. Quelles informations va-t-on mettre au cœur de son journal télévisé, laquelle sera en une du périodique, et quelles seront les news à mettre en avant dans le flash radio ? C’est là que la loi du mort kilomètre, du principe de proximité, va également s’appliquer. Les journalistes vont se baser sur quatre proximités différentes afin de déterminer quelles sont les informations à sélectionner :

  • La proximité temporelle 
  • La proximité géographique  
  • La proximité culturelle et sociétale  
  • La proximité affective  

Epratique  

Bien entendu, le principe du mort kilomètre ne régit pas l’entièreté de l’actualité. Les grands reporters, par exemple, sont un exemple concret de l’intérêt du public pour l’actualité à l’étranger, mais à petites doses. Rares sont ceux qui délaissent entièrement la presse locale pour ne s’intéresser qu’à l’actualité de l’autre côté de l’océan. 

Ce principe de proximité est tout particulièrement utilisé dans les rubriques des faits divers. La presse parle alors de “hiérarchie” de la mort, carrément. Attention, comme lors de son application dans le choix des sujets présentés dans les autres rubriques, il ne s’agit pas d’émettre un quelconque jugement de valeur. Cette hiérarchisation consiste à déterminer quel sujet est le plus susceptible d’intéresser la cible éditoriale de tel ou tel média.

À titre d’exemple, les manifestations contre la réforme des retraites en France ont éclipsé la guerre en Ukraine. À priori, une guerre devrait revêtir plus d’importance que le recul de l’âge de départ à la retraite. Pourtant, les manifestations étant à la fois plus proches : géographiquement (proximité géographique), et culturellement/socialement (proximité sociétale) des Français. En plus de cela, les manifestations étaient plus récentes (proximité temporelle), et impactaient directement la vie des Français (proximité affective). 

Une vision biaisée de l’actualité ? 

Même s’il s’agit d’une règle depuis longtemps éprouvée et adoptée par la profession, elle pose tout de même quelques questions. Est-ce que le principe de proximité déroge à la déontologie journalistique ? Après tout, le but du journalisme est d’ouvrir les esprits au monde. Pas de ne montrer que ce que les lecteurs veulent voir. Certains vont même jusqu’à parler de biais médiatique : une vision de l’actualité biaisée, par les médias eux-mêmes. 

Quand bien même les sujets suivant les principes de proximité ont tendance à tirer la couverture à eux, cela n’empêche en aucun cas les journalistes de traiter de sujets plus éloignés des lecteurs. C’est d’ailleurs pour cela qu’il existe de nombreuses rubriques. Certains médias sont même spécialisés dans les actualités à l’étranger. Le principe de proximité sert davantage à capter l’attention du lecteur (pour ensuite leur montrer facilement des sujets qu’ils ne seraient peut-être pas allés voir par eux-mêmes) que de lui cacher une partie de l’actualité.

À l’ISFJ, les étudiants apprennent dès leurs premiers cours de presse écrite (tout comme dans leurs autres modules) à mettre en pratique cette loi du mort kilomètre, à en connaître tous ses tenants, aboutissants, et limites.

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