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La loi du mort kilomètre ou principe de proximité

Actualité publiée le 31 août 2023

C’est l’une des toutes premières règles enseignées aux jeunes journalistes. La loi du mort kilomètre (ou principe de proximité pour un nom un peu moins morbide) est appliquée dans la presse locale, mais également dans les journaux télévisés, la radio, et tout autre domaine lié à l’actualité. Définition, application et impact sur le paysage médiatique moderne.   

Visuel - loi mort kilomètre

Une loi issue des principes de la Gestalt   

Cette loi, bien connue des journalistes, prend racine dans les règles de la psychologie de la perception. Ce sont les psychologues de la Gestalt – à savoir Max Wertheimer, Kurt Koffka et Wolfgang Köhler – qui en proposent les principes en 1910.Les lois, ou principes, de Gestalt affirment que le cerveau humain perçoit les informations reçues comme un tout et non comme un ensemble séparé. En gros : « le tout n’est pas la somme des parties », comme l’a expliqué en son temps Köhler. Il y a en tout 17 principes de la Gestalt dont : la loi de la solidarité, la loi de la totalité, la loi de la structure, la loi de la dialectique, la loi du mouvement commun, etc. Et bien sûr, celle qui nous intéresse ici, le principe de proximité.  

Son fonctionnement est simple : des éléments similaires sont perçus comme appartenant à la même forme / au même groupe. En d’autres mots, le cerveau humain à tendance à regrouper les choses qui se ressemblent, qui ont des points communs : la couleur, la forme, le mouvement, le lieu de localisation… Ce regroupement a créé ensuite différentes sortes de proximité : physique, émotionnelle, intellectuelle…  

 

De la philosophie au journalisme  

Chez les journalistes, le principe de proximité prend un nom un peu plus macabre puisqu’on parle aussi de « loi du mort kilomètre ». Le principe est très simple : plus un évènement a lieu près de là où se trouve le lecteur, et plus il aura de l’importance à ses yeux, plus le lecteur va s’intéresser à cet évènement. 1 mort dans un rayon d’un kilomètre intéressera plus que 1 000 morts sur un autre continent. 

Dans le journalisme, il est essentiel de savoir organiser et hiérarchiser les informations. L’objectif : ne pas perdre son auditoire. Une organisation des informations qui passe également par un tri, parfois difficile, de l’actualité. Quelles informations va-t-on mettre au cœur de son journal télévisé, laquelle sera en une du périodique, et quelles seront les news à mettre en avant dans le flash radio ? C’est là que la loi du mort kilomètre, du principe de proximité, va également s’appliquer. Les journalistes vont se baser sur quatre proximités différentes afin de déterminer quelles sont les informations à sélectionner :

  • La proximité temporelle 
  • La proximité géographique  
  • La proximité culturelle et sociétale  
  • La proximité affective  

Epratique  

Bien entendu, le principe du mort kilomètre ne régit pas l’entièreté de l’actualité. Les grands reporters, par exemple, sont un exemple concret de l’intérêt du public pour l’actualité à l’étranger, mais à petites doses. Rares sont ceux qui délaissent entièrement la presse locale pour ne s’intéresser qu’à l’actualité de l’autre côté de l’océan. 

Ce principe de proximité est tout particulièrement utilisé dans les rubriques des faits divers. La presse parle alors de “hiérarchie” de la mort, carrément. Attention, comme lors de son application dans le choix des sujets présentés dans les autres rubriques, il ne s’agit pas d’émettre un quelconque jugement de valeur. Cette hiérarchisation consiste à déterminer quel sujet est le plus susceptible d’intéresser la cible éditoriale de tel ou tel média.

À titre d’exemple, les manifestations contre la réforme des retraites en France ont éclipsé la guerre en Ukraine. À priori, une guerre devrait revêtir plus d’importance que le recul de l’âge de départ à la retraite. Pourtant, les manifestations étant à la fois plus proches : géographiquement (proximité géographique), et culturellement/socialement (proximité sociétale) des Français. En plus de cela, les manifestations étaient plus récentes (proximité temporelle), et impactaient directement la vie des Français (proximité affective). 

Une vision biaisée de l’actualité ? 

Même s’il s’agit d’une règle depuis longtemps éprouvée et adoptée par la profession, elle pose tout de même quelques questions. Est-ce que le principe de proximité déroge à la déontologie journalistique ? Après tout, le but du journalisme est d’ouvrir les esprits au monde. Pas de ne montrer que ce que les lecteurs veulent voir. Certains vont même jusqu’à parler de biais médiatique : une vision de l’actualité biaisée, par les médias eux-mêmes. 

Quand bien même les sujets suivant les principes de proximité ont tendance à tirer la couverture à eux, cela n’empêche en aucun cas les journalistes de traiter de sujets plus éloignés des lecteurs. C’est d’ailleurs pour cela qu’il existe de nombreuses rubriques. Certains médias sont même spécialisés dans les actualités à l’étranger. Le principe de proximité sert davantage à capter l’attention du lecteur (pour ensuite leur montrer facilement des sujets qu’ils ne seraient peut-être pas allés voir par eux-mêmes) que de lui cacher une partie de l’actualité.

À l’ISFJ, les étudiants apprennent dès leurs premiers cours de presse écrite (tout comme dans leurs autres modules) à mettre en pratique cette loi du mort kilomètre, à en connaître tous ses tenants, aboutissants, et limites.

Le journalisme artificiel, qu’est-ce que c’est ?

Actualité publiée le 23 août 2023

Avec l’arrivée de logiciels d’intelligences artificielles, hautement performants et accessibles à presque tous, un nouveau style de média fait son apparition. En utilisant des programmes tels que ChatGPT, ces médias nouvelle générationparviennent à produirela grande majorité de leurs contenus (si ce n’est l’entièreté).  

Visuel - journalisme artificiel

Le journalisme artificiel : définition 

Le journalisme est l’un des métiers qui change et se réinvente le plus. La raison ? Il est intrinsèquement lié à la société dans laquelle il évolue. Périodiques, gazettes, ondes radios, journaux télévisés, sites web, aujourd’hui réseaux sociaux… Les médias d’informations se placent partout où se trouvent les auditeurs. Il ajoute des ramifications à ses compétences à pratiquement chaque décennie. Mais aujourd’hui, un nouveau type de “journalisme” (non reconnu par le métier) fait son apparition et en inquiète plus d’un: le journalisme artificiel.  

Il se définit par l’utilisation quasiexclusive de logiciels d’intelligence artificielle. Que ce soit pour la rédaction de contenus, le montage (voir la réalisation) de vidéos, la recherche ou la création de visuels pour habiller les papiers… L’intelligence artificielle est utilisée pour absolument tout, bien que les rendus finaux soient supervisés et relus par un être humain. Seulement, voilà ce qui inquiète les journalistes : ces intelligences artificielles savent-elles respecter la déontologie journalistique ? Autre sujet d’inquiétude : quels emplois restera-t-il pour les journalistes humains, si la technologie (moins chère, et plus rapide) les remplace au sein des rédactions ? 

 

Blois Capitale : le premier média du genre 

Il s’agit du premier site web, se revendiquant comme un site d’informations journalistiques, à utiliser l’intelligence artificielle pour produire l’intégralité de ses contenus. C’est bien simple, Marc Alvarez son créateur (aussi à l’origine du média en ligneCanal-supporters.com) opère entièrement seul. Ses employés et ses collègues ? Les logiciels d’intelligence artificielle. Il surfe sur la vague d’un nouveau type de production, rapide (une quinzaine d’articlesécris et publiés par jour), optimisé pour le web, et spécialisédans tous les domaines (vidéo, écriture, photo, mise en ligne et mise en page…).  

Bien entendu, ces machines ne sont pas laissées à elles-mêmes. Lors d’une interview en compagnie de Magcentre, Marc Alvarez affirme se servir de ChatGPT et compagnie comme de simples outils, “comme une calculatrice”. Il repasse derrière pour une relecture et vérifie les informations. Pour le moment, le site est 100% gratuit et dénué de publicité. Seulement voilà : bien que les articles publiés sur le site soient vérifiés par leur propriétaire, peut-on se fier totalement à l’intelligence artificielle ? Est-elle réellement à même de remplacer complétement une véritable expertise journalistique ? Cette question inquiète la profession autant que les lecteurs. 

 

Journalisme artificiel, qu’en pensent les journalistes professionnels ?

Sans grande surprise, le journalisme artificiel ne plaît pas, mais alors pas du tout à la profession. Pour des raisons aussi diverses que variées. 

La qualité narrative et rédactionnelle des écrits: les IA sauront-elles vraiment imiter la plume humaine ? Ou de faire mieux ? L’écriture journalistique possède ses propres caractéristiques, il est autant question de rythme que de pertinence et de style. 

La vérification des informations : étant basée sur les contenus fournis aux intelligences artificielles (par qui, ce n’est pas toujours très clair), ou sur ce que ces logiciels peuvent trouver sur Internet, comment vérifier la véracité des propos tenus ? Est-ce qu’une intelligence artificielle peut réellement mener une enquête sourcée, vérifiée et appuyée de sources solides ? 

Les délais : s’il est vrai qu’une intelligence artificielle produit les contenus plus rapidement qu’un être humain, elle est aussi limitée dans les informations qu’elle possède. En effet, elle n’a accès aux actualités qu’à travers ce qu’elle peut accumuler sur le web. Une IA ne pourra donc pas reporter un évènement en direct, se rendre sur le terrain pour récolter des citations à chaud, ou prendre la température du public. L’exemple de ChatGPT est l’un des plus parlant : à ses débuts, le logiciel n’était capable de traiter que les informations ne datant que de 2021, grand maximum. Si elle peut désormais effectuer ses propres recherches sur Internet, le problème reste le même : il lui sera impossible de traiter d’un évènement qui a eu lieu au coin de la rue avant qu’il ne soit reporté sur Internet (qui comporte son lot non négligeable de fake news). 

Le remplacement total des employés humains : en effet, il n’est jamais plaisant d’être mis à la porte par une machine. Ça vaut dans tous les corps de métiers, mais tout particulièrement dans ceux qui sont aussi proches du public que le journalisme. En 2013, Oxford a d’ailleurs publié une étude plus qu’inquiétante : sur 702 métiers analysés, environ 47% d’entre eux étaient susceptibles d’être automatisables d’ici une vingtaine d’années. Et ça, c’était bien avant l’apparition de logiciels aussi performants et pratiquement autonomes que l’on trouve aujourd’hui (dont certains en libre accès). 

Le respect de la déontologie journalistique : voilà le point que tient le plus à cœur aux professionnels et aux lecteurs. Si le journalisme a su gagner la reconnaissance et la confiance du public, c’est bien grâce à sa déontologie. Régie par une charte perfectionnée au fil du temps, et certifiée par la carte de presse, c’est grâce au respect cette déontologie que l’on peut appeler journalisme ou non une enquête, un reportage, ou un portrait. Même si une intelligence artificielle est capable d’en assimiler les règles, saura-t-elle la mettre en pratique ? Pire, les personnes détenant ces nouveaux médias artificiels s’obligeront-elles à respecter cette déontologie ou privilégieront-ils le profit ? 

 

Et l’ISFJ dans tout ça ? 

En tant que formatrice des journalistes de demain que représentent ses étudiants, il est important pour l’école de s’interroger sur ces questions. Mieux encore : elle considère comme primordial d’y faire réfléchir très sérieusement les étudiants au sein de leur cursus d’apprentissage. 

À cette fin, l’ISFJ inclus une nouvelle matière dansson programme de Mastère (qu’il s’agisse de la spécialisation journalisme sportif ou journalisme d’informations générales) : analyse de logiciels d’intelligence artificielle, tels que le fameux ChatGPT. 

Pourquoi certains journalistes changent de carrière ?

Actualité publiée le 17 août 2023

Les journalistes qui changent de métier en cours ou en fin de carrière sont loin d’être des exceptions à la règle. C’est en réalité un phénomène assez courant dans le milieu, et ça, à toutes époques confondues. Les raisons sont multiples et les secteurs de réorientation professionnels aussi divers que variés, mais alors, pourquoi ? 

Visuel - changement de carrière

Changer de carrière 

La reconversion professionnelle en 2023, c’est plutôt fréquent. Mais les journalistes n’ont pas attendu le XXIe siècle pour ça. Depuis les débuts du métier, certaines rédactions et médias voient quelques-uns de leurs éléments quitter le pont à la recherche de nouveaux horizons. Après tout, un journaliste a un esprit curieux, c’est l’une de ses qualités principales. Il n’est donc pas étonnant de voir cette curiosité les pousser à explorer d’autres secteurs à la suite d’un reportage particulièrement inspirant ou après avoir discuté avec un artiste dont ils ont pu faire le portrait. 

Que cette reconversion ait lieu en milieu ou en fin de carrière, il n’est pas rare non plus de voir des journalistes cumuler les postes (journaliste et enseignant par exemple) ou de tout simplement revenir au journalisme (leur passion première) après quelques temps passés ailleurs. Parfois, et même souvent, ces reconversions demandent de reprendre les cours afin de décrocher les diplômes adéquats comme un doctorat, un brevet professionnel, un Capes ou des formations spécifiques. Une reconversion est donc longuement jaugée avant de sauter à pieds joints. 

À l’ISFJ, les étudiants en journalisme bénéficient d’une synergie pédagogique qui leur permet de découvrir un large panel d’activité. En effet, c’est tout l’avantage de faire partie d’un réseau de grandes écoles. Au sein de SKOLAE, on retrouve donc des écoles de mode, de cinéma, de communication, de business, de business du sport, de marketing, danimation 3D, de comptabilité… Grâce à SKOLAE, les étudiants de l’ISFJ peuvent, dès leurs années d’études, explorer autant d’univers qu’ils le souhaitent. Cet avantage cumule les bonus puisqu’il permet non seulement aux étudiants de trouver une branche de spécialisation au sein du journalisme, mais aussi de s’assurer que l’actualité est bien le travail qui leur convient. 

Visuel - changement de carrière

Journalisme 

Une question demeure : dans quelles branches se réorientent les journalistes ? Il y a des domaines de reconversion plutôt classiques comme l’écriture ou la communication, et d’autres plus étonnants comme l’apiculture ou la finance. Il faut dire qu’il y a autant de journalistes (avec leurs goûts spécifiques) que de branches d’activité. 

 

… et littérature

C’est l’un des métiers vers lesquels se tournent un très grand nombre de journalistes. Que ce soit pour rédiger des biographies, des révélations exclusives sur une affaire en particulier, ou de la fantasy / science-fiction, l’écriture d’un roman semble être une suite logique pour bon nombre de journalistes rédacteurs. Et d’ailleurs, il n’est pas rare de voir certains journalistes additionner leur métier à celui d’auteur, c’est le cas d’un certain nombre de grands noms de la littérature comme Emile Zola, Jack London et Albert Londres par exemple. On compte aussi des journalistes et auteurs comme Joseph Kessel et Jean-Baptiste Ferracci. 

 

… et enseignement 

D’autres journalistes, passionnés par leur métier et désireux de transmettre cette passion, se mettent à l’enseignement. À plein temps ou en complément d’activités, enseigner à la nouvelle génération est un moyen d’anticiper ce à quoi va ressembler le paysage médiatique de demain, tout en transmettant le savoir-faire acquis au cours de sa propre carrière. C’est par exemple le choix qu’on fait les intervenants de l’ISFJ. Toujours en activité dans le journalisme (à la tête de leur propre entreprise ou rédacteur dans de grands médias), ils enseignent en ayant en tête les enjeux actuels du métier de journaliste. Cela permet aux étudiants d’avoir (en plus de leur alternance) un aperçu concret de ce que c’est, être journaliste.  

Intégrer un milieu très différent du journalisme peut parfois s’avérer plus “simple” que prévu à l’origine. Grâce à leur vaste culture générale, les journalistes parviennent sans problème à s’adapter (la capacité d’adaptation fait d’ailleurs aussi partie des qualités essentielles d’un bon journaliste).

Quels sont les prix dédiés au journalisme ?

Actualité publiée le 3 août 2023

Comme beaucoup de métiers, le journalisme aussi propose des prix qui récompensent les plus grands talents du domaine. Ils sont nombreux, internationaux, dédiés à la presse écrite ou au reportage, aux étudiants ou aux journalistes confirmés…Mais il faut bien l’admettre : ils sont aussi et surtout assez peu connus du grand public. 

Visuel - prix journalisme

Les prix décernés en France 

Il existe de nombreux prix remis aux journalistes, que ce soit pour leurs qualités rédactionnelles ou d’enquête, leur engagement tout particulier dans un sujet ou une cause, leur valeur sur le terrain (d’autant plus s’il s’agit de terrain hostile pour une raison ou une autre) … Parmi tous ces prix, deux sont français, focus sur le prix Albert Londres et BayeuxCalvados. 

Le prix Albert Londres 

Divisé en trois catégories (presse écrite, audiovisuel et livre), ce prix est probablement l’un des plus connus, en France mais aussi à l’international : il est considéré comme l’équivalent du Poulitzer ! Le prix Albert Londres est créé en 1932 en hommage au célèbre journaliste du même nom, qui vient de décéder. Chaque 16 mai, date anniversaire de sa mort, les trois prix sont remis aux plus grands reporters par les lauréats des années précédentes. 

Les candidatures pour 2023 se sont closes le 19 juin dernier, dans la ligne de mire des journalistes participants : le 85e prix de la presse écrite, le 7e prix du livre et le 39e prix audiovisuel. 

Le prix Bayeux-Calvados-Normandie des correspondants de guerre 

En 1994, à l’occasion du 50e anniversaire du Débarquement en Normandie, la ville de Bayeux lance elle aussi son propre prix journalistique dédié aux correspondants de guerre. Tous les ans, le prix Bayeux-Calvados-Normandie récompense les talents de la presse écrite, la radio, la télévision et de la photographie. La cérémonie se fait au cours d’une semaine de rencontres, d’échanges, et de débats concernant l’actualité internationale ainsi que le métier de reporter. 

 

Côté photojournalisme 

Loin d’être en retrait, le photojournalisme a une place de choix parmi les différents prix existants à travers le monde. Non seulement il possède des catégories à part dans une bonne partie des prix dits “classique”, mais le photojournalisme décerne également ses propres prix, concours et expositions spécifiques. Parmi lesquels on retrouve :

  • Le prix Atrium 
  • Le concours “Défi photo de la démocratie (les photographes, à l’aide d’une image, doivent compléter la phrase : La démocratie est…) 
  • Le prix Nannen 
  • L’exposition “Témoignage local d’Israël 
  • Le concours “Photos de l’année internationale” (de son vrai nom Pictures of the Year International POYi) 
  • Le prix Nadar 
  • Le prix Pulitzer de la photographie d’actualité 
  • Le prix Pulitzer de la photographie de long métrage 
  • Le prix Pulitzer de la photographie 
  • La médaille d’or Robert Capa (qui porte le nom du célèbre reporter de guerre, elle récompense le meilleur reportage photographique publié de l’étranger) 
  • La bourse W. Eugene Smith (qui récompense les photographes qui posent un regard innovant sur l’humain face aux problèmes sociaux, économiques, politiques et/ou environnementaux.) 

Visuel - prix journalisme

Les prix européens 

L’Europe n’est pas en reste concernant les prix journalistiques : elle en compte quatre (sans compter bien sûr les prix rattachés à un seul des pays de l’Europe). 

  • Le prix de l’Initiative Européenne : Il s’agit d’un prix journalistique créé en 2003 par la Maison de l’Europe à Paris, qui dispose d’un soutien appuyé du Parlement européen. Chaque année en juin, le prix est attribué aux personnalités du monde médiatique qui se sont illustrés sur des sujets liés à l’Union européenne. Aux personnalités au pluriel en effet puisque presque chaque année, le prix de l’Initiative Européenne déclare trois vainqueurs et leur offre un diplôme honorifique accompagné d’une œuvre d’art offerte par le Parlement européen. 

  • Le prix du Journal Européen (ou EuropeanNewspaperAward) : Cette fois, c’est aussi et surtout le design des journaux (européens toujours) qui sont jugés. Ce concours a été fondé par Norbert Küpper de Meerbusch. En 2013, il y avait une vingtaine de catégories de prix différents, rien que ça ! 

  • Le prix de la Presse Européenne : Programme de récompenses pour l’excellence journalistique dans les 47 pays de l’Europe, fondé en 2012 par sept des plus grandes et emblématiques fondations médiatiques européennes : The Guardian Foundation , Thomson Reuters Foundation , Jyllands-PostenFoundation , PolitikenFoundation , Media Development Investment Fund , Vereniging Veronica et StichtingDemocratie en Media. 

  • Le prix Lorenzo Natali : Le concours est organisé lui aussi chaque année, par la DG DEVCO (la Direction Générale de la coopération internationale et du développement). Le but, mettre en avant les questions liées au développement durable et à coopération. Les travaux présentés doivent être en faveur des pays en développement. Le vainqueur reçoit 10 000€ et reçoit son prix à Bruxelles (en Belgique) au moment des Journées européennes du développement. 

 

Le mot de fin 

Bien sûr, les prix énoncés ci-dessus ne sont qu’un aperçu de ce qu’il est possible de gagner en tant que journaliste. Il existe des prix et des concours partout dans le monde : en Afrique, en Asie, aux États-Unis, en Amérique Latine, au Canada, en Allemagne, au Royaume-Uni, en Australie,Il existe même des prix journalistiques réservés aux étudiants !

L’ISFJ forme les futurs professionnels du secteur à toutes les techniques journalistiques. De futurs professionnels qui, un jour peut-être, recevrons l’un de ces prix. 

La parité dans le journalisme sportif : ces femmes qui brisent les barrières

Actualité publiée le 27 juillet 2023

Milieu médiatique emblématique et pourtant controversé à cause de son faible taux d’embauche concernant la gent féminine, le journalisme sportif s’applique aujourd’hui à redorer son blason. L’objectif visé ? Rendre le milieu du sport plus paritaire. Une égalité des chances qui se prépare dès les années de formation : l’exemple de l’ISFJ. 

Visuel - parité journalisme

Pourquoi le journalisme de sport est-il controversé ? 

Encore aujourd’hui, près de 90% des journalistes sportifs sont des hommes d’après le collectif Femmes Journalistes de Sport. Selon le CSA (le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel) : à la télévision et à la radio, le temps de parole des femmes dans le domaine sportif ne représente que 13%.Le journalisme de sport est l’un des domaines les plus masculins de l’industrie médiatique.

Si on reporte cette statistique sur une journée de 24h, on entend des journalistes de sport hommes presque 21h par jour. Pourtant, les choses commencent à bouger. À l’ISFJ par exemple, l’Institut Supérieur de Formation au Journalisme, tous les Bachelors s’essayent aux différents modules de cours, dont le sport. 

Pour la parité dans le journalisme sportif 

En 2023, on assiste à un rééquilibrage progressif entre les programmations de sport masculin et féminin : le milieu du sport semble prêt à viser la parité. Aujourd’hui, plus question de chercher l’aiguille dans la botte de foin pour trouver du sport féminin. Les grandes chaînes spécialisées comme Canal+ Sport ou beIN Sports, qui diffusaient déjà du sport féminin, émettent désormais aussi ces programmes durant les heures de grandes écoutes. Côté médias, les postes de journalistes de terrain s’ouvrent enfin et le secteur accepte de nouvelles voix pour commenter les matchs. Le milieu garde en mémoire Sabrina Delannoy qui, en 2021, fut la première femme à commenter une compétition internationale masculine sur TF1.

Il y a peu de temps, 11 femmes journalistes de sport, spécialisées dans le football, s’exprimaient sur les tribunes de l’Express. Elles y relataient leur carrière, les défis auxquels elles ont pu faire face. De quelle façon ont-elles réussi à se faire une place dans un milieu fermé : parmi elles, Nathalie Iannetta et Estelle Denis. Toute deux animent désormais leur propre émission sportive au sein de géants médiatiques. 

Tout connaître du secteur dès sa formation 

S’intégrer à cette branche du journalisme, comme pour toutes les autres, demande une solide culture générale, une large palette d’informations concernant le milieu sportif, son Histoire (celle avec un grand H), et les particularités de chaque discipline. L’ISFJ prépare les journalistes sportifs de demain et s’applique, dès la première année de Bachelor, à offrir le même degré de formation à chacun de ses étudiants. 

Mieux encore, l’ISFJ fait en sorte que ses étudiants essaient chaque module disponible au sein de l’établissement : de la presse écrite, du MOJO, de la télévision, du reportage, de la presse digitale... Chacun de ces domaines explorent toute sorte de thématique : journalisme scientifique, sportif, historique, journalisme d’investigation, politique, culturel… Grâce à la pluralité de son enseignement, l’ISFJ – l’Institut Supérieur de Formation au Journalisme – offre à tous ses étudiants la possibilité de trouver sa voie et d’explorer toutes les facettes du journalisme. À cet enseignement s’ajoute aussi les multiples projets personnels des étudiants, projets fortement encouragés par l’établissement. De plus, l’école ouvre une toute nouvelle voie de spécialisation avec son Mastère journalisme de sport. 

Visuel - parité journalisme

Le collectif “Femmes Journalistes de Sport” 

Ce collectif, le FJS, milite à plein temps pour équilibrer la balance dans le journalisme de sport. Ses actions : recenser et rassembler les femmes journalistes, valoriser leur travail dans le milieu sportif, et faire naître un lien à travers du marrainage. Créé par six femmes, le FJS compte déjà 240 adhérentes : des professionnelles en activité mais aussi des étudiantes. Un chiffre important compte tenu du fait qu’à l’heure actuelle, seules 250 femmes journalistes exercent leur profession dans le sport en France (d’après le référencement effectué par le FJS).

Récemment, le collectif a également réalisé une étude pour recenser les taux exacts de placement des femmes dans le journalisme sportif : à la télévision 17 %, dans la presse 12 % et seulement 9 % à la radio. Conscient de la disparité de ces chiffres, le FJS renforce ses actions. En plus de son système de marrainage, ou de la création d’un groupe WhatsApp pour favoriser l’embauche des adhérentes, le collectif a lancé l’hiver dernier une charte pour une plus grande égalité femmes-hommes dans les rédactions sportives. Le collectif FJS est aussi en contact avec de grands groupes qui pourraient engager bien d’autres rédactions dans la démarche comme Eurosport, Equidia ou encore Sud-Ouest, déjà signataires de la charte. 

Visuel - parité journalisme

Mejdaline Mihri: journaliste, militante et intervenante au sein de l’ISFJ 

Parmi les fondatrices du FJS, on retrouve Mejdaline Mihri. Récemment, la vice-présidente de l’association rejoint les rangs de l’ISFJ : elle fait désormais également partie des nombreux intervenants professionnels de l’école. En effet, l’ISFJ s’applique à engager des intervenants encore en activité pour enseigner tout ce qu’il y a à savoir du milieu journalistique, en accord avec les réalités actuelles du métier. L’année dernière, en décembre, Mejdaline Mihri a animé une semaine de séminaire portant sur l’écriture d’un commentaire de match. Au programme : rencontre avec une équipe de handball féminin, conférence de presse après leur entraînement puis synthèse de match, en direct de la demi-finale de l’équipe de France féminine de handball. 

En animant ce séminaire, Mejdaline Mihri apporte une nouvelle pierre à l’édifice. Transmettre sa passion pour le journalisme sportif, transmettre ses idées à la nouvelle fournée de journalistes concernant la parité dans ce secteur : c’est aussi l’un des meilleurs moyens d’instaurer durablement un équilibre dans le journalisme sportif.

L’ISFJ lance sa web radio en direct du campus parisien

Actualité publiée le 24 juillet 2023

Les étudiants l’attendaient depuis un moment, la voilà enfin lancée : la toute première émission de radio made in ISFJ Paris. Enregistréetous les jeudis dans les studios de Vaugirard, elle traite d’actus chaudes, d’actus sport et, surtout, offre une toute nouvelle plateforme aux étudiants pour exprimer leurs talents journalistiques. 

Visuel - web radio ISFJ

La web radio ISFJ, c’est quoi ? 

Eh bien pour commencer, la web radio ISFJ : c’est nouveau. Il s’agit de la première émission organisée par le campus parisien de La Grande École du Journalisme en alternance. Animée et supervisée par Guillaume Guest (fort de son expérience au sein de sa propre émission hebdomadaire), la web radio “Be my Guest” traite de sujets d’actualité. Objectif : créer une plateforme libre, mais professionnelle, pour que les journalistes en formation de l’ISFJ puissent révéler tout leur potentiel de chroniqueur. Parce que oui, sa voix radio, plus on la pratique et mieux elle sonne. 

À chaque émission donc, une ligne directrice. Avec deux chroniqueurs (des étudiants de l’ISFJ) et un invité, l’émission débat de sujets d’actualité au travers de trois chroniques : une qui traite de la plus grosse information de la semaine (ou plusieurs), et deux axées sur le sport. Le but est très simple, débattre de l’actualité, exposer un argumentaire appuyé de faits concrets et en profiter pour apprendre des autres invités.  

 

Dans les coulisses, un mot sur sa création 

À l’origine de cette web radio, le directeur de l’ISFJ Paris. Cette année tout particulièrement, Monsieur Ludovic Place innove et lance de nombreux formats pour animer encore plus la vie de campus parisienne : “Cette initiative a fait naître des formats mensuels commelagazette desétudiants, lanewsletter, lesmasterclass, et aujourd’hui la web radio 

Le point commun de tous ces supports ? Ils sont pensés et conçus pour les étudiants et, souvent, par les étudiants (au moins en partie). Pour ce qui est de la web radio “Be my Guest”, les étudiants sont encouragés à intervenir en tant que chroniqueurs (pour s’exprimer en leur qualité de journalistes),proposer des sujets ou des invités, et pourquoi pas même à aider en régie pour la production de l’émission. Pour recruter ces étudiants motivés, l’ISFJ lance un appel à talents au sein de son campus. Bien sûr, les étudiants ne sont pas laissés à eux-mêmes : ils sont encadrés par des professionnels et des passionnés, en la personne de Guillaume Guest pour ce qui est de la web radio. 

 

Et cette première émission ? 

Pour l’émission de lancement, Guillaume Guest et ses chroniqueurs se sont attaqués à un gros sujet : les manifestations en cours à Nanterre. Accompagnés de leur invité, ils ont débattu des différents points de l’affaire mais aussi de l’actualité sportive pendant près de 45 minutes.  

Une première émission réussie pour Guillaume Guest qui a trouvé les débats intéressants “autant sur le fond que sur la forme, avec un invité qui donnait un point de vue important à prendre en compte. C’était un bon moment durant lequel on a discuté et surtout appris les unsdes autres. 

 

Comment créer sa web radio ? 

Pour créer sa propre web radio, Guillaume Guest donne aussi quelques conseils. 

  1. Avoir une ligne directrice claire 

Sans pour autant avoir un papier tout rédigé devant soi, il est pourtant essentiel de savoir dans quelle direction on se dirige et le nombre de minutes accordé à chaque chronique. Définir sa ligne directrice avant l’émission, c’est le meilleur moyen de rester fluide, sans pour autant s’éparpiller, et de pouvoir être compris sans soucis par l’auditeur en restant naturel. Ce qui amène au deuxième point. 

  1. Être à l’aise devant le micro 

Pour qu’une émission soit écoutée, il faut avant tout savoir garder son auditeur intéressé. Exploit difficile à réaliser si on se laisse impressionner par le panneau “On air”. Il faut garder un ton dynamique, sérieux ou enjoué selon le sujet, mais en tout cas un ton qui ne soit pas tout à fait celui de la télévision ni tout à fait celui d’une conversation. Il faut réussir à impliquer l’auditeur sans pour autant jouer la comédie. La voix radio se travaille quotidiennement, mais il vaut mieux être formé par des professionnels des ondes comme on peut en trouver dans les rangs des intervenants à l’ISFJ. 

  1. Définir la cible que l’on vise 

Définir la cible, sa future audience, est primordial pour savoir quel ton aborder. De même, s’il s’agit d’un public jeune, ils n’auront pas forcément les mêmes préoccupations qu’un public de personnes âgées. Définir sa cible aide donc aussi à sélectionner les thèmes de ses rubriques.  

  1. Savoir sauter dans le bain 

Aussi stresser que l’on puisse être avant de prendre le micro, il faut savoir se jeter à l’eau, parce qu’une fois qu’on est lancé, c’est là qu’on prend confiance en ce qu’on fait, c’est là que l’on devient à l’aise face au micro et surtout, c’est là qu’on s’amuse. 

Laweb radio ISFJ émet en direct tous les jeudis sur notre chaîne Twitch à 19h. 

Comment devenir journaliste scientifique ?

Actualité publiée le 20 juillet 2023

Pour devenir journaliste scientifique, il faut faire preuve d’une double compétence : une expertise en sciences et une connaissance approfondie des méthodes et des techniques journalistiques. L’objectif de ce professionnel peut être : de vulgariser un propos afin de le rendre intelligible au plus grand nombre. Ou de soulever des problématiques dans les apports actuels de la recherche scientifique dans sa branche de spécialité. Alors comment se former pour devenir journaliste scientifique ? 

Visuel - journaliste scientifique

Expert scientifique mais journaliste avant tout  

Le journaliste scientifique fait preuve d’un très haut niveau en sciences. Il double sa compréhension technique de sa branche de spécialisation scientifique d’une solide rédaction, d’une bonne diction et d’une connaissance dans l’élaboration de ses supports d’expression.

Ainsi, pour devenir journaliste scientifique, il est possible de suivre un parcours en journalisme afin de développer toutes les compétences des professionnels de l’information. Ces cursus offrent de développer les méthodes de l’enquête journalistique, qui vont permettre au spécialiste en science de reprendre ses sources, d’en vérifier leur véracité et de divulguer une information viable et véridique à son public.

En suivant un parcours en journalisme, le professionnel développe par ailleurs des compétences de haut niveau dans l’élaboration de ses propos. Aujourd’hui, les journalistes scientifiques peuvent exercer dans des revues et dans des journaux spécialisés (ils devront savoir compiler des dossiers thématiques et / ou rédiger des articles techniques de haut niveau). Ils peuvent aussi exercer en radio et, dans ce cas de figure, adopter un ton et une diction professionnelle. Ils travaillent par ailleurs sur le web : vidéos explicatives, contribution à un site spécialisé, etc.

Pour devenir journaliste scientifique, suivre un parcours dans le journalisme permet de savoir analyser son sujet et le synthétiser en vue de s’adresser au plus grand nombre. Cette vulgarisation peut prendre la forme d’un écrit ou même d’une vidéo explicative. Par ailleurs, ce type de parcours universitaire permet de maîtriser pleinement le jargon technique et de pouvoir exercer dans une revue qui fait autorité dans le domaine scientifique. 

 

Les diplômes du journaliste scientifique 

Si un diplôme reconnu dans la filière du journalisme est indispensable pour devenir journaliste scientifique, il faut également que le professionnel justifie de connaissances pointues en science.

Il existe par exemple des formations spécialisées au sein d’universités qui permettent de devenir journaliste scientifique. Attention, ces cursus ne sont pas toujours reconnus par la profession et ne permettent donc pas à coup sûr de trouver un emploi à l’obtention de son diplôme.

Il est aussi possible de suivre un parcours universitaire dans le domaine scientifique, en commençant avec un bac scientifique et en complétant cette base avec une licence. Ce parcours en sciences doit être viable et structuré, le futur journaliste scientifique exercera dans un secteur qui nécessite désormais d’être traité par de véritables experts.

En effet, suite à la crise du coronavirus et à l’impact des réseaux sociaux sur l’opinion et le comportement des citoyens, l’information scientifique s’est considérablement structurée afin de n’être décryptée que par de véritables connaisseurs. Ces derniers l’analysent en détail en vue d’en tirer de justes conclusions pour éclairer le public sur ces thématiques complexes.

Le journaliste scientifique doit par ailleurs choisir son support de diffusion privilégié : émission de radio ou de télé, web radio ou même chaîne YouTube. Son travail de fond doit être modélisé afin de correspondre à ce support, il doit donc savoir mettre en forme ses propres propos. Il peut aussi écrire pour un blog et mettre en cohérence la qualité de ses écrits avec un référencement SEO solide et propice à lui offrir une bonne visibilité.

Sa formation en sciences doit lui permettre d’être à l’aise avec tous les domaines et de pouvoir passer d’une thématique scientifique à une autre. Il doit pouvoir traiter de l’actualité, comme de la découverte d’une nouvelle planète ou de l’exhumation d’un squelette de dinosaure avec la même exactitude. Il lui faut aussi savoir lire, comprendre et traiter des nouvelles théories de la science moderne. C’est donc un expert scientifique capable d’effectuer une veille active et viable de son secteur, en vue de proposer une information en lien avec l’actualité basée sur des faits et des théories scientifiques avérés.

Le journaliste scientifique ne doit pas oublier qu’il n’agit pas en tant que docteur en sciences, il lui faut donc proposer un contenu simplifié sans risquer d’être simpliste. Il doit aussi produire un contenu adapté à son public (revue pour lycéens, enfants ou initiés). 

 

Se spécialiser pour devenir journaliste scientifique 

On conseille donc aux étudiants qui souhaitent devenir journalistes scientifiques de suivre leur formation au sein d’un établissement reconnu et qui propose des formations spécifiquement adaptées à une spécialisation en science.

En effet, ces parcours universitaires doivent permettre d’obtenir l’adhésion des experts et notamment des adhérents à l’Association des journalistes scientifiques de la presse d’information.

En choisissant un double cursus, l’étudiant désireux de devenir journaliste scientifique maîtrisera pleinement les contraintes, les enjeux et les potentialités du journalisme professionnel. Il saura argumenter auprès de son rédacteur en chef et obtenir gain de cause afin de publier des dossiers thématiques intéressants qui apportent une valeur ajoutée à sa rédaction. Par ailleurs, en évoluant dans le milieu, le journaliste se constitue dès le début de ses études un réseau de partenaires professionnels dynamique et propice à exercer dans le domaine scientifique.

En effet, sans perdre de temps dans son parcours d’études, l’étudiant en journalisme dans une école spécialisée peut bénéficier d’une pédagogie lui garantissant la réussite de son insertion professionnelle. Le domaine du journalisme scientifique ne comporte pas beaucoup de débouchés et les rédactions ne font confiance qu’aux étudiants issus des meilleures écoles en journalisme (ou faisant partie de leur réseau). Par conséquent, pour devenir journaliste scientifique, il est conseillé de suivre une formation en alternance.

Ce rythme d’apprentissage permet de mettre immédiatement un pied au sein des rédactions spécialisées dans les sciences. C’est un excellent moyen de développer des compétences techniques et scientifiques directement auprès des professionnels, de se constituer un carnet d’adresses et d’obtenir une vision globale des contraintes des rédactions spécialisées.

L’ISFJ propose à ses étudiants désireux de devenir journalistes scientifiques des modules de cours spécialisés intégrés à son parcours Journalisme en cinq ans.

Les sciences font une place plus importante au journalisme scientifique. Auparavant, le web et les émissions TV constituaient les principaux canaux de diffusion. Aujourd’hui et face à la demande du public, il existe des podcasts scientifiques, des web séries, des animés et on voit même les grandes rédactions proposer des nouveaux services scientifiques. 

Quels sont les différents types de régimes politiques ?

Actualité publiée le 13 juillet 2023

On a pour habitude de distinguer en grandes catégories les régimes politiques du monde entier en fonction de l’articulation qui existe entre le chef de l’État et les institutions, ainsi que du degré de liberté accordé aux populations et leur rôle dans le fonctionnement du gouvernement. Comprendre ces différents régimes politiques est essentiel pour un futur journaliste qui peut être amené à se déplacer vers des pays qui ne lui accordent pas les mêmes libertés que d’autres. 

Visuel - types de régimes politiques

Régime politique : le concept 

La notion de régime politique concerne la manière d’organiser les pouvoirs publics qui régissent une société. Il s’agit de déterminer le mode de désignation des dirigeants, leurs compétences et de définir les rapports qui existent entre les divers pouvoirs en place (administratif, juridique, militaire, etc).

La mise en place des régimes politiques actuels est, pour l’Europe notamment, le fruit d’une longue histoire et de multiples réflexions. Ils proviennent de sources écrites, comme la Constitution et de sources traditionnelles (la coutume, l’histoire du pays, son idéologie, etc).

Attention, tous les différents types de régimes politiques ne sont pas démocratiques. On définit une démocratie par la présence d’une pluralité de partis politiques sur l’échiquier public et d’une large liberté de choix offerte aux citoyens dans la prise de décision. Par ailleurs, une démocratie est caractérisée par la séparation des pouvoirs gérant le pays : législatif, exécutif et judiciaire. Ainsi, il existe plusieurs types de régimes démocratiques. Ils varient en fonction du genre de collaboration qui est privilégiée entre les différents pouvoirs.

Dans les régimes démocratiques, la séparation des pouvoirs peut être horizontale, mais également verticale (États centralisés et États fédéraux). 

 

Zoom sur les quatre grands différents types de régimes politiques démocratiques 

Traditionnellement, il existe quatre grands types de régimes politiques : le régime d’assemblée, le régime parlementaire, le régime présidentiel et le régime mixte. 

 

Le régime d’assemblée 

Dans le régime d’assemblée, tous les pouvoirs découlent de l’élection d’une assemblée au suffrage universel direct. Cette même assemblée choisit des comités qui exercent des fonctions exécutives ou judiciaires. Il s’agit d’un type de régime politique dans lequel les pouvoirs sont confondus et le législatif est quasi-omnipotent. En pratique, le régime d’assemblée a souvent été mis en place temporairement afin d’élaborer une Constitution, comme ce fut le cas de la France lors de la Convention (1792-1795). 

 

Le régime parlementaire 

Dans le régime parlementaire, la séparation des pouvoirs est plus stricte et des mécanismes de régulation sont mis en place en cas de désaccord entre le pouvoir exécutif et les assemblées parlementaires. Dans ce type de régime, l’exécutif est dissocié en deux entités : le chef de l’État et le Gouvernement. Pour exister, le Gouvernement a besoin de la majorité parlementaire. Quant au chef de l’État, il garantit la continuité étatique mais ne participe pas à l’exercice du pouvoir (son rôle se borne à nommer le chef du Gouvernement).

Dans le régime parlementaire, le chef de l’État est en principe irresponsable, puisqu’il n’a pas de rôle à jouer. Ses actions doivent donc être contresignées par les membres du Gouvernement pour être valides. C’est par conséquent le chef du Gouvernement et ses ministres qui conduisent la politique nationale et sont contrôlés par les assemblées parlementaires.

C’est donc un type de régime politique qui nécessite une étroite collaboration entre les deux entités détentrices du pouvoir, qui ont chacune un droit de dissolution. C’est, par exemple, le régime politique choisi par le Royaume-Uni. 

 

Le régime présidentiel 

Le régime présidentiel a été mis en place initialement aux États-Unis en 1787. Il est défini par une stricte séparation des pouvoirs. Dans cette organisation politique, le législatif a le monopole de l’initiative et du contrôle de la procédure d’édiction des lois. Le pouvoir exécutif, élu au suffrage universel, dispose d’une légitimité forte qui l’empêche d’être renversé. Quant au pouvoir judiciaire, ses prérogatives sont suffisamment importantes pour garantir son autonomie.

Dans ce type de régime, le Président dispose d’une forte légitimité, puisqu’il est directement élu par ses concitoyens. Il peut nommer et révoquer les ministres et a pleine autorité sur eux. À la fois chef de l’État et du Gouvernement, ce sont les assemblées qui peuvent mettre en cause sa responsabilité politique. Le Président n’a, toutefois, que très peu de moyens à sa disposition pour contrer le pouvoir des assemblées (il ne dispose, par exemple, que d’un droit de véto si un texte législatif ne lui convient pas).

Ainsi, dans les régimes politiques de type présidentiel, les assemblées parlementaires ont des prérogatives larges et solides de législation et de contrôle. Elles votent les lois et peuvent mettre en œuvre d’importants moyens d’investigation sur le fonctionnement des services de l’exécutif. 

 

Le régime politique mixte 

C’est, typiquement, l’exemple de la Ve République française. Dans ce type d’organisation politique, on retrouve des traits marquants du régime résidentiel. Le chef de l’État est élu au suffrage universel direct et constitue de manière autonome son Gouvernement. Il existe aussi des caractéristiques du régime parlementaire, puisque le Chef du Gouvernement est différent du Chef de l’État.

Les moyens d’action des diverses entités politiques sont larges et supposent donc qu’il existe des accords entre le chef de l’État et la majorité parlementaire. Le chef du Gouvernement peut voir sa responsabilité mise en cause par l’Assemblée nationale. Si aucune entente n’est trouvée, le régime mixte prend un aspect parlementaire : le Président doit céder la priorité du pouvoir politique au Premier ministre. Dans le cas de la Ve République en France, on appelle cette situation la « cohabitation ». 

Visuel - types de régimes politiques

Comment définir un régime politique liberticide ? 

Ces quatre grands types de régimes politiques sont caractérisés par la liberté de choix dévolue aux citoyens. Libres, ils jouissent de nombreux droits (liberté d’expression, de réunion, etc) et interviennent directement dans la vie politique de leur pays. Dans les démocraties, ce sont eux qui peuvent renverser le pouvoir en place, épaulés des institutions garantes de leur liberté et de leurs droits.

Les gouvernements autoritaires sont dits « liberticides » lorsqu’ils ne garantissent pas à leurs citoyens le respect des droits fondamentaux de l’être humain. Dans ce type de régime politique, le pouvoir est généralement concentré dans les mains du Chef de l’État ou les diverses assemblées sont contrôlées par lui (officiellement ou discrètement).

Il existe alors des dictatures militaires (comme la Corée du Nord), religieuses (c’est le cas de l’Iran) ou de droit divin (comme la monarchie de l’Arabie Saoudite). Attention, certaines démocraties peuvent prendre un aspect totalitaire, comme la République Démocratique de Chine, lorsqu’un seul individu incarne seul la volonté du peuple sans permettre l’existence d’un véritable contrepouvoir.

Dans ce type de régime politique, il est extrêmement difficile de faire entendre sa voix et certains métiers, comme celui de journaliste, sont même considérés comme risqués. Il est donc important que les étudiants souhaitant devenir journalistes apprennent à comprendre les mécanismes des différents types de régime politique, afin de poursuivre leurs missions professionnelles tout en garantissant leur propre sécurité.

L’ISFJ propose un parcours Journalisme très complet qui permet à ses étudiants sortants de traiter de tous les sujets, comme des différents types de régimes politiques, sans risquer de faire de confusions.

Connaître en détail les mécanismes des différents types de régimes politiques de par le monde est un prérequis incontournable pour tout journaliste sérieux et une compétence essentielle des professionnels spécialisés en géopolitique.

Poursuivre en Mastère : deux nouvelles spécialisations disponibles

Actualité publiée le 6 juillet 2023

Après trois années de formation au journalisme multithématique (Bachelor), l’ISFJ propose de poursuivre son cursus en Mastère qui, dès la rentrée 2023-2024, propose deux nouvelles spécialisations : sport et informations générales. 

Visuel - spécialisations mastère

Présentation : le Mastère journalisme 

Riches de leurs trois années de formation de Bachelor, de nombreux étudiants souhaitent poursuivre leurs études : pour parfaire leurs connaissances et prendre le temps d’enrichir un peu plus leurs carnets d’adresses et leur cercle professionnel. C’est pourquoi l’ISFJ propose son Mastère journalisme. 

À première vue rien de bien nouveau. À une exception près : cette fois-ci, le Mastère promotion 2023-2024 permet de se spécialiser dans son domaine de prédilection : sport, informations générales, investigation, culture, mode, ou people.

En plus des nombreux acquis théoriques, ce Mastère permet de se former en pratique puisque ses deux années se déroulent entièrement en alternance. Une façon très efficace de tester ses capacités en direct dans le milieu professionnel. Et en plus de l’alternance, le Mastère ISFJ propose des sessions qui forment les étudiants tant à la télévision qu’à la radio, les podcasts, la presse écrite et la presse digitale.

À la fin de son Mastère, le diplômé de l’ISFJ saura entre autres : traiter des sujets d’actualité et des sujets de fond sur tous les supports médiatiques, respecter l’éthique et la déontologie journalistique, diriger une équipe de rédaction, présenter et produire des émissions télévisées, radio ou web. 

 

Spécialisation 1 : journalisme de sport 

Comme pour tous les métiers rattachés de près ou de loin au journalisme, cette filière nécessite d’être un véritable passionné. Il faut savoir se tenir informé des dernières actualités de chaque branche sportive, en connaître les enjeux, en quoi telle ou telle décision peut impacter un match, … Se tenir au courant des controverses, et savoir rapporter les témoignages des deux parties afin d’offrir un regard objectif d’un fait avéré.

Pour ce qui est du programme de la spécialisation journalisme de sport, vous serez amenés à faire des :

  • Reportages avant-match / match in situ / coulisses d’un club
  • Interviews « bord de terrain » (sportif, entraîneur, président de club…)  
  • Commentaires sportifs  
  • Magazines TV 100% sport et web radio  
  • Articles de presse digitale sportive 
  • Portraits de sportifs  
  • Photos sur le vif de sportif en action, du photo-journalisme 
  • Revues de presse 

Ainsi qu’à étudier des matières essentielles comme :

  • L’économie du sport 
  • La culture du sport 
  • Le sport en anglais 
  • L’analyse de l’actualité sportive 
  • L’analyse de la presse magazine sportive  
  • Les nouveaux outils du web 

 

Spécialisation 2 : journalisme d’informations générales

En 4ème année, cette spécialisation a pour but de former des journalistes multimédias de très haut niveau : ils sont prêts à gérer une rédaction ou une équipe de tournage, peu importe le sujet couvert. Cette formation permet également de revenir sur l’acquisition des fondamentaux : presse écrite et digitale, journalisme mobile (MOJO), radio et télévision. 

En 5ème année, les étudiants en journalisme d’informations générales peuvent de nouveau choisir, entre deux options cette fois. 

Culture / mode / people 

Pour cette option aussi, les étudiants se doivent d’être de véritables passionnés. Leur culture générale et leur culture de l’actualité ne doivent pas connaître de limites. Ils doivent se nourrir d’un maximum d’informations pour pouvoir les mettre en commun et offrir des angles originaux sur des sujets couverts par plus d’un collègue : le journalisme est un milieu compétitif, il faut savoir se démarquer. Pour cela, les étudiants de l’option culture / mode / people sont accompagner par de nombreux modules théoriques et pratiques :

  • Analyse de la presse culturelle  
  • Presse culture / mode / people en anglais  
  • Magazine transmédia  
  • Culture générale  
  • Étude des plus grands scoops de l’Histoire 

Investigation

Le journaliste d’investigation doit avoir le goût de la vérité, mais aussi et surtout, le goût d’enquêter. Plus qu’une simple formation, il s’agit d’un mode de vie. Les étudiants doivent pouvoir s’investir à 100% dans leurs sujets, de la même façon qu’ils s’investiront à 100% dans leur futur métier. Il s’agit d’une branche extrêmement difficile dans le journalisme, il faut être très impliqué dans son investigation, tout en réussissant à garder un état d’esprit objectif et un œil journalistique. Cette option apporte de nombreuses connaissances pratiques et théoriques, soulignées par la modalité de l’alternance. Au programme : 

  • Techniques d’investigation  
  • Analyse de la presse d’investigation  
  • Investigation en anglais  
  • Enquêtes  
  • Réalisation de contenus audiovisuels en mode MOJO (journalisme mobile) 

Visuel - spécialisations mastère

Pourquoi il est important de se spécialiser en journalisme ? 

Avec le développement rapide, et surtout toujours plus poussé, des nouvelles technologies, un journaliste ne peut plus se contenter de rester généraliste. Il faut qu’ils se spécialisent dans le but d’acquérir une expertise pointue de leur domaine. Qu’ils puissent y apporter un œil professionnel, journalistique, et surtout, plus humain que n’importe quelle machine.

En devenant un expert, le journaliste sait être rapide et déterminer avant quiconque la probabilité qu’une information soit vraie ou non. Sans remplacer une preuve concrète, cet instinct aiguisé par les années de pratique, permet d’obtenir en exclusivité (car plus rapide que les autres journalistes) certaines informations.

De plus, un journaliste expert dans un domaine peut plus facilement travailler dans une rédaction ou au sein d’un média spécialisé. Il est une véritable force de proposition et d’expertise, il sait aussi comment rendre son sujet facile d’accès pour le grand public mais également de quelle façon s’adresser aux professionnels de ces secteurs. 

 

Débouchés 

Après un Mastère à l’ISFJ, les étudiants pourront accéder à de nombreux postes comme :

  • Journaliste rédacteur 
  • Journaliste web 
  • Correspondant local et à l’étranger 
  • Journaliste Reporter d’Images Monteur (JRI-M) 
  • Rédacteur en chef 
  • Journaliste présentateur flashs radio et JT TV 
  • Journaliste mobile (MOJO) 
  • Journaliste de mode 
  • Journaliste culture 
  • Journaliste de sport 
  • Journaliste people 
  • Journaliste d’investigation

Être femme et journaliste : le bras de fer du XIXe siècle

Actualité publiée le 3 juillet 2023

L’histoire du journalisme est peuplée de figures aussi emblématiques qu’oubliées du grand public. Et pourtant, c’est bien à eux qu’on doit la transmission de l’information telle qu’on la connaît aujourd’hui.C’est d’autant plus vrai en ce qui concerne les toutes premières femmes journalistes. Parce que oui, être une femme de lettres au XIXe siècle… on a fait plus simple. Mais heureusement, certaines se sont illustrées et ont ouvert la voie aux futures générations. Retour sur leurs parcours.   

Visuel - femmes journalistes

Le journalisme, à ses débuts 

Officiellement reconnu comme “un vrai métier” vers la fin du XIXe siècle, le journalisme est de plus en plus prisé. C’est un métier convoité, à l’aspect romantisé mais également un mode de vie parfois dangereux et solitaire. Le tout premier hebdomadaire est fondé en Angleterre presque un siècle plus tôt. En France, le Petit Parisien publie son premier article journalistique en 1918. C’est d’ailleurs cette année-là qu’est rédigée la toute première charte des devoirs des journalistes, complétée par la suite en 1971. Il s’agit de la Charte de Munich : elle est adoptée depuis par la grande majorité des syndicats de journalistes français, et fait autorité au sein de la profession. 

Les premiers journaux radio sont eux créés en 1921. Mais c’est bien la presse écrite qui fait loi. Elle connaît un véritable âge d’or. La raison ? Elle est en plein essor. Innovation dans le domaine de l’imprimerie, des moyens de transports toujours plus rapides pour aller enquêter sur le terrain, un réseau de sources qui s’étend d’année en année : le journalisme gagne la confiance du public est éveille de nouvelles vocations, notamment pour les femmes. 

 

Les femmes et la presse  

Comme au sein de nombreux métiers, les portes s’ouvrent moins facilement aux femmes. Et pourtant, dès le XVIIIe, certaines femmes dirigent leurs propres feuilles de périodique. Et d’ailleurs, le monde des lettres ne manque pas de femmes célèbres (qu’elles soient journalistes ou auteures) : Delphine de Girardin, George Sand, Colette, Titaÿna... 

Mais alors, pourquoi étaient-elles si minoritaires dans les rédactions ? La raison est simple, le journalisme – comme presque tous les métiers du XIXe siècle – ne reconnaissait presque qu’un seul type de profils : des hommes, ayant de nombreux contacts dans les milieux politiques, une très belle plume et suffisamment vadrouilleurs pour se rendre sur n’importe quel lieu d’enquête.  

Loin de se laisser remisées dans d’autres corps de métiers, les femmes rivalisent d’imagination pour s’infiltrer dans la presse (et devenir indispensables) : invention de nouvelles pratique journalistiques, des styles d’écriture toujours plus étonnants (qui passent par la fiction, la narration, …), elles arrivent même à obtenir l’exclusivité sur certains sujets de société. 

 

Les premières femmes journalistes 

Elles ont chacune participé à leur façon à imposer les femmes dans le monde journalistique. Avec l’ISFJ :focus sur les parcours, de trois femmes dont les noms inspirent encore aujourd’hui. 

Robertine Barry 

C’est une figure marquante dans l’histoire du journalisme. Robertine Barrya laissé une empreinte indélébile pour les nombreux combats féministes qu’elle a menés, notamment au sein de la presse. Née au Canada à la fin du XIXe siècle, elle brave les conventions sociales pour devenir l’une des premières femmes journalistes du pays. Robertine Barry était une fervente défenseure des droits des femmes et de l’égalité des sexes, elle utilisait sa plume pour donner une voix à celles qui étaient marginalisées. Elle a d’ailleurs fondé et dirigé son propre journal : « Le Coin du feu« , dédié aux préoccupations des femmes canadiennes. Son travail a ouvert la voie à une représentation plus juste des femmes dans les médias et à faire évoluer les mentalités. 

Nellie Bly 

Nellie Bly est une icône incontournable du journalisme. Elle a tenu un rôle pionnier dans le journalisme d’investigation. Au XIXe siècle, elle brave les stéréotypes de genre et devient l’une des premières femmes reporters d’investigation. Sa détermination et son audace la conduisent à réaliser de nombreux exploits, jusqu’alors impensables pour une femme. À titre d’exemple : elle est la première femme à réaliser un voyage autour du monde en 72 jours, sans être accompagnée. Elle réalise aussi des reportages sur les conditions de vie dans les asiles psychiatriques et les usines. Elle met en exergue les injustices et les abus de pouvoir, ses papiers contribuent à la mise en place de grandes réformes. Aujourd’hui encore, ses travaux continuent d’influencer les journalistes. 

Julie-Victoire Daubié 

Elle est elle aussi une figure remarquable chez les toutes premières femmes journalistes. Née à la fin du XIXe siècle en France, elle a fondé et dirigé « La Fronde« , le premier journal féministe en France. Elle offre ainsi une tribune pour les voix des femmes longtemps ignorées. Julie-Victoire Daubé aborde des sujets tels que l’égalité des sexes, les droits des femmes et l’accès à l’éducation : elle promeut l’émancipation féminine. Elle milite également activement pour le droit de vote des femmes, et plaide pour une société plus juste et égalitaire. Son courage et sa détermination ont inspiré de nombreuses femmes à s’engager dans le journalisme et à se battre pour leurs droits. 

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