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Les documentaires d’investigation les plus connus

Actualité publiée le 19 septembre 2022

Genre très apprécié du grand public et exercice technique de haut vol pour les professionnels, en quoi consiste le documentaire d’investigation ? Quels sont les trois exemples les plus connus parmi les productions françaises et internationales ? 

 

Le documentaire d’investigation : un genre qui prend plusieurs formes 

Le documentaire d’investigation consiste en une enquête journalistique de fond mise en scène en image. À ce titre, il peut prendre diverses formes : une narration technique, une fiction, un enchaînement d’interviews, etc. 

C’est le journaliste à l’origine du travail sur le terrain qui détermine comment il mettra en images son enquête. Il peut ainsi travailler seul et produire son documentaire en autonomie ou agir avec une équipe de techniciens de l’audiovisuel. 

Documentaires d’investigation : les productions connues au niveau mondial 

  • Bowling for Columbine (2002) de Michael Moore. 

Documentaire d’investigation sociétal, Bowling for Columbine a fait l’effet d’un raz-de-marrée lorsqu’il est sorti en salle. Sous la forme d’un docu-fiction, Michael Moore explore et enquête sur un fait divers marquant de l’Amérique : la tuerie qui causa la mort d’une dizaine d’adolescents au lycée Columbine dans le Colorado en 1999. Très connu dans le domaine journalistique et cinématographique, ce documentaire a obtenu l’Oscar du meilleur film documentaire au festival de Cannes 2002 et le César du meilleur film étranger lors de la même édition. 

  • Super Size Me, 2004, de Morgan Spurlock. 

Dans ce documentaire, le journaliste est allé jusqu’à expérimenter lui-même le quotidien de millions d’Américains adeptes du fast-food. Primé au Sundance Festival, ce documentaire est désormais très connu en raison des résultats spectaculaires filmés par son auteur. Documentaire à petit budget, il n’en demeure pas moins de qualité et s’inscrit dans une tendance désormais très actuelle de l’investigation en direct retracée par vidéo. 

 

France : les documentaires d’investigation les plus connus 

  • Nuit & Brouillard (1956) d’Alain Resnais. 

Élaboré en collaboration et sous la demande de l’historien Henri Michel, Nuit et Brouillard est un documentaire d’investigation qui a marqué de nombreuses générations. L’œuvre retrace et enquête sur les opérations de déportation et la vie dans les camps de concentration et d’extermination nazis lors de la Seconde Guerre mondiale. Le titre du documentaire est tiré de dispositions législatives applicables par décret de 1941, dites nuits et brouillard. Le film, très connu au niveau mondial, a été censuré par le gouvernement français : la commission de censure exige, à la sortie du film, qu’une photographie d’archive où l’on reconnaissait un gendarme français soit effacée. Il en va de même des autorités allemandes, qui demandent que le documentaire soit retiré de la sélection officielle du Festival de Cannes de 1957, arguant que le documentaire entacherait la réconciliation franco-allemande. Si de nombreuses critiques peuvent être faites sur ce documentaire très connu, il donne néanmoins un état réaliste des connaissances et des recherches (limitées) sur la question dans les années 1950. 

Connaître les documentaires d’investigation les plus connus permet aux étudiants en journalisme de s’inspirer du travail de leurs pairs et de se construire une culture générale du secteur. À l’ISFJ, les étudiants bénéficient à ce titre d’un enseignement à l’histoire du journalisme et sont amenés à travailler en pratique. Ils produisent ainsi des documentaires d’investigation dès les premières années de leur cursus. 

Désormais très connu et fournissant des documentaires d’investigation de très grande qualité, le programme Cash Investigation, disponible en replay sur France TV démocratise le genre et a permis de lever le voile sur de très nombreux scandales. 

Google Journalist Studio : l’avènement de l’intelligence artificielle en tant qu’outil du journaliste

Actualité publiée le 14 septembre 2022

Les outils issus de l’intelligence artificielle s’imposent aujourd’hui dans le travail du journaliste. Il s’agit d’avoir recours aux logiciels pour permettre au journaliste de se décharger de certaines tâches et de mettre à profit ce gain de temps pour produire des articles de fond. Quels sont donc ces nouveaux outils du journaliste issus de l’intelligence artificielle ?

Google Journalist Studio, le pack d’outils informatiques pour le journaliste

Google Journalist Studio se conçoit comme une suite d’outils issus des technologies de l’intelligence artificielle qui doit permettre aux journalistes d’être plus performants dans le traitement de l’information.

Cette suite de logiciels prend la forme d’une plateforme qui s’est déjà fait une place parmi les outils quotidiens du journaliste. En effet, Google Journalist Studio propose divers logiciels et couvre ainsi tous les besoins d’un professionnel.

La plateforme comprend :

– Un moteur de recherche : le Datasearch.

– Un moteur de recherche pour vérifier la véracité d’une information : FactCheck Explorer.

– Un outil qui transforme les données en support visuel, pour une meilleure compréhension.

– Un outil qui analyse les tendances de recherche des internautes : Google Trends.

– Un logiciel qui protège les médias des attaques informatiques DDoS : Project Shield.

La sortie de cette suite de logiciels s’inscrit dans le concept Google News initiative. Il s’agit pour le géant du web de contribuer au développement du journalisme numérique. Le succès de Google Journalist Studio ne se dément pas, incitant les développeurs américains à sortir rapidement de nouveaux outils de travail issus de l’intelligence artificielle spécialement conçus pour les journalistes.

Les futurs outils du journaliste issus de l’intelligence artificielle

Google a déjà annoncé le lancement futur de Pinpoint. Cet outil permettra au journaliste de passer en revue le contenu de documents de grand volume. L’identification des personnes, des organisations et lieux les plus fréquemment mentionnés dans le corps du texte est automatisée par

le programme. Google souhaite proposer rapidement de coupler cet outil avec un autre : The Common Knowledge Project. Ce logiciel reprend le concept de la traduction des données en informations visuelles de type infographique, faisant gagner en clarté le propos du journaliste.

Les propositions de Google, à la pointe de la technologie, ont considérablement agrémenté la trousse à outils du journaliste. Ainsi, les écoles spécialisées dans le journaliste et la communication digitale, comme l’ISFJ, intègrent déjà dans leurs formations la maîtrise experte de ces logiciels informatiques.

Le monde de l’information a su prendre part au virage de l’intelligence artificielle, en intégrant les outils qu’elle propose au travail du journaliste. Son évolution est d’une rapidité considérable et les entreprises de développement de ces logiciels travaillent généralement sur plusieurs projets à la fois. Leur dynamisme contraint la profession journalistique à s’adapter rapidement.

Quelles sont les missions d’un rédacteur en chef ?

Actualité publiée le 30 août 2022

Coordinateur, journaliste, garant de la qualité rédactionnelle et de la ligne d’édition de sa maison : le rédacteur en chef endosse plusieurs casquettes au quotidien. Considéré comme l’âme d’un journal, qui est-il et quelles sont ses missions ? 

 

Rédacteur en chef : une mission éditoriale 

Le rédacteur en chef œuvre au sein d’une rédaction papier, télévisée ou encore web. La première grande mission du rédacteur en chef, c’est de s’assurer que les publications (et plus précisément leur contenu) de ses équipes de journalistes restent en lien avec la ligne éditoriale de la maison pour laquelle il travaille. 

Afin d’y parvenir, il va travailler en amont en choisissant les sujets à traiter et en les confiant aux diverses équipes qui travaillent avec lui. Il pourra aussi choisir l’angle d’attaque d’une thématique et l’imposer aux journalistes, s’il considère cela judicieux pour préserver la qualité éditoriale de son journal. 

Toujours dans l’objectif de sauvegarder sa ligne de publication et ses valeurs, le rédacteur en chef passe commande de dessins ou de photos auprès de prestataires externes ou d’agences spécialisées avec lesquelles il travaille régulièrement. Cette mission peut aussi l’amener à faire appel à des pigistes indépendants pour la rédaction de plusieurs feuillets sur des thèmes particuliers. 

 

Rédacteur en chef : organisateur de ses équipes 

Afin de soutenir sa mission éditoriale, le rédacteur en chef effectue des opérations concrètes d’organisation et de management de ses équipes de journalistes. Par exemple, c’est lui qui convoque ses collaborateurs aux conférences de rédaction. Il y écoute les propositions qui sont faites et a le dernier mot quant au choix des sujets à travailler. 

En pratique, c’est lui qui répartit les opérations et les activités au sein de sa rédaction. Il effectue aussi un suivi de l’avancée du travail de ses journalistes : opérations de relecture, expertise sur divers sujets, mise en contact avec son propre carnet d’adresses, etc. 

Enfin, le rédacteur en chef intervient dans les étapes d’impression ou de publication de son journal : validation du BAT, relecture avant publication en ligne, communiqués de presse, etc. 

Très impliqué dans la vie de son journal, c’est lui qui en prend la défense devant les médias en cas de sujet polémique. Il veille aussi à la longévité de sa rédaction en effectuant un contrôle du budget et en procédant à un recrutement actif et judicieux. 

 

Devenir rédacteur en chef : se former et pratiquer 

Pour mener à bien les missions d’un réacteur en chef, il faut commencer à exercer la profession de journaliste. En effet, ces responsables de rédaction ont accédé à leur poste après quelques années de travail, portés par un bon carnet d’adresses et des expériences professionnelles réussies. 

Le rédacteur en chef occupe donc une fonction très prisée, qui lui vaut d’être hautement rémunéré : en début de carrière, sa rétribution ne descend pas sous la barre des 3000 euros mensuels. 

Forts de leur apprentissage premium et très axé sur la pratique, les étudiants de l’ISFJ sont très rapidement en mesure de prendre en charge avec succès les missions d’un rédacteur en chef. La modalité de l’alternance, les travaux pratiques répétés et la constitution d’un carnet d’adresses professionnelles sont des éléments qui leur viennent en aide pour évoluer professionnellement vers ce poste à responsabilité. 

Le rédacteur en chef mène à bien diverses missions en ayant constamment à cœur de faire vivre son journal dans le respect de ses valeurs et de sa ligne éditoriale. 

Quel est le droit fondamental d’un journaliste ?

Actualité publiée le 28 juillet 2022

Les journalistes sont, dans le cadre de leurs activités professionnelles, soumis à des obligations déontologiques. Ces contraintes, qui visent à garantir une information viable et de qualité, sont assorties de droit en faveur des professionnels. Lesquels sont-ils et peut-on parler de la construction d’un droit fondamental du journaliste ? 

Charte de Munich et déontologie du journaliste professionnel 

Le journaliste professionnel bénéficie d’un régime juridique spécifique, qui tend à protéger ses droits fondamentaux en vue d’offrir aux citoyens une information libre et exempte d’opinions subjectives. 

La Charte des devoirs et des droits des journalistes dite « Charte de Munich » impose 10 obligations, ou devoirs aux journalistes. Dans le même écrit, 5 droits fondamentaux sont édictés afin de protéger les professionnels du secteur : 

– Le libre accès à toutes les sources d’information et le droit d’enquêter librement. 

– Le refus de toute subordination contraire à sa propre ligne de valeurs. 

– L’impossibilité d’être contraint d’exprimer une opinion contraire à ses convictions. 

– L’information obligatoire à l’équipe rédactionnelle de décisions importantes impactant la vie quotidienne de la rédaction (embauche, licenciement, mutation, etc.). 

– Le droit de bénéficier des conventions collectives professionnelles du secteur et à obtenir un contrat de travail à la rémunération suffisante pour couvrir ses besoins matériels et moraux. 

 

Journaliste : peut-on parler d’un droit fondamental ? 

La protection offerte par la Charte de Munich met en avant un point essentiel de la protection des journalistes : le droit fondamental à la liberté et l’indépendance. Ce droit est aussi protégé par la loi du 29 juillet 1881 garantissant la liberté de la presse (bien que toutefois cette disposition législative soit limitée par le respect des lois nationales en vigueur). Par exemple, le droit d’informer librement ne peut aller à l’encontre du droit des personnes mises en cause : interdiction de la calomnie ou respect de la vie privée notamment. 

On peut considérer cette protection comme instaurant un véritable droit fondamental pour les journalistes. Ils sont ainsi protégés par la loi, car le respect de ce droit d’investiguer librement permet de garantir que le journaliste remplira ses missions, cruciales pour les sociétés démocratiques : divulgation d’une information véridique et vérifiée depuis un point de vue non assujetti au pouvoir en place. 

Afin que les journalistes aient un droit fondamental véritablement respecté et protégé, il est essentiel qu’il soit reconnu en pratique. Pour y parvenir, les professionnels du secteur doivent avoir conscience de leurs prérogatives et s’attacher à proposer une information de qualité. C’est pour cette raison que l’ISFJ met un point d’honneur à sensibiliser ses étudiants aux droits et devoirs édictés dans la charte déontologique de la profession. Les étudiants du Parcours Journalisme de l’établissement bénéficient de nombreux stages en alternance et d’une immersion totale dans la vie d’un véritable journaliste professionnel dès la première année de leur cursus. 

Malheureusement, il n’est pas rare de voir le droit fondamental des journalistes bafoués, notamment dans des régimes totalitaires et liberticides. Quotidiennement, des journalistes sont encore enfermés, muselés voire condamnés de par le monde en raison des dénonciations de leur système politique. 

Journalisme et communication : où se situe la frontière entre les deux ?

Actualité publiée le 25 juillet 2022

Pourquoi journalisme et communication sont deux disciplines qui sont devenues si proches ? Quels sont les points communs et les différences entre les deux secteurs permettant d’en déterminer les limites et comment pratiquer le journalisme ?   

Journalisme et communication : pourquoi sont-ils proches ? 

Les frontières entre le journalisme et la communication tendent à se brouiller en raison notamment de l’arrivée d’Internet dans les foyers et du recours aux réseaux sociaux comme vecteurs d’information. 

Le web, en faisant miroiter une information gratuite, fausse le jeu entre le journalisme et la communication. En effet, les contenus publiés sur ce média sont en réalité financés par un système de publicités et de partenariats qui n’est pas nécessairement affiché clairement à l’internaute. Ainsi, on trouve de nombreux communicants qui proposent en ligne un travail de journalisme, sans carte de presse ni respect des valeurs déontologiques de la profession. 

Car le communicant écrit pour vendre un produit, un service ou construire la notoriété de marque de son client. La différence entre journalisme et communication se fonde sur ce point essentiel : vendre ou informer. À ce titre, le journalisme est une profession qui répond à des règles déontologiques, dont la liberté et l’indépendance des professionnels et la divulgation d’une information de qualité objective. Or, ce n’est pas le cas d’un communicant, qui est assujetti à un employeur ou à un client commanditaire. 

Attention, cette différence tend à s’effacer en raison des contraintes économiques qui pèsent sur les grandes rédactions. Un journal droit rester rentable et apporter des bénéfices à ses actionnaires. Les rédacteurs en chef sont alors tentés de privilégier un contenu qui plaît aux actionnaires de leur rédaction ou à leur public cible, en dépit du respect de la déontologie de la profession. Certaines rédactions vont même jusqu’à mettre en place des partenariats avec des annonceurs, comme Suez Environnement qui sponsorise la rubrique Environnement du HuffPost (version en ligne du Huffington post). Ainsi, on est en droit de se demander comment sont atteintes les règles de la profession, l’indépendance et l’objectivité du travail des journalistes. 

 

Journalisme et communication : peut-on revenir en arrière ? 

Les experts des secteurs du journalisme et de la communication sont unanimes : les deux disciplines sont amenées à se côtoyer à l’avenir (et souvent, de très près). Pour parvenir à offrir au public des contenus de qualité, tant sur le plan communicationnel que journalistique, il est important d’adopter un système qui favorise la transparence. Par exemple, les productions vidéo mentionnent aujourd’hui qu’une œuvre a recours au placement de produit, il pourrait en être de même pour les contenus textuels des sites internet, voire des publications dans la presse écrite. 

Outre les mentions indiquant l’objectif de l’écrit, il est crucial que les futurs journalistes soient sensibilisés à leur mission et à la déontologie du métier. En suivant une formation dans un établissement spécialisé, ils seront certains de bénéficier d’un apprentissage qui s’inscrit dans le respect des valeurs de la profession. C’est ce qu’offre l’ISFJ : un enseignement de haut niveau académique, éclairé par la modalité de l’alternance et animé par des professionnels du secteur. 

Rappelons que les journalistes professionnels et les experts en communication ne sont pas soumis au même régime juridique : pigiste, employé ou respect des droits d’auteur varient, par exemple. 

 

Quels sont les nouveaux métiers du journalisme ?

Actualité publiée le 11 juillet 2022

Le digital a fait son entrée dans le journalisme, bouleversant l’intégralité du secteur et allant jusqu’à créer de nouveaux métiers. Zoom sur ces jeunes professions et des formations pour faire carrière à son tour dans le « nouveau journalisme ». 

 

Journalisme et digital : zoom sur deux nouveaux métiers 

Les évolutions technologiques au développement ultra-rapide ont entraîné l’apparition de nouveaux métiers dans le journalisme : 

– Le journaliste blogueur. Ce professionnel écrit sur son propre canal de diffusion. Très indépendant, il est en mesure de maintenir à lui seul une ligne éditoriale très personnelle. Cette liberté, qui souvent séduit les lecteurs internautes, peut parfois se trouver être un obstacle pour le journaliste blogueur qui souhaite se faire reconnaître dans le métier ou encore obtenir sa carte de presse. Attention aussi aux profils qui écrivent des articles orientés, uniquement guidés par l’opinion du bloguer qui n’indique pas clairement qu’il s’agit d’un avis personnel. Dans ce cas de figure, la communauté des journalistes professionnelle peut refuser de considérer le journaliste blogueur comme un membre à part entière de la profession, en raison de ses manquements à la déontologie du journalisme. 

– Le Datajournaliste. Nouveau-né dans le secteur, le data journaliste est activement recherché par les rédactions TV, écrite ou web. Cet expert des données est chargé de traiter les informations en la possession de sa rédaction et d’en titrer des visuels explicatifs. Concrètement, il transforme une information en diagramme ou en affiche visuelle simple à comprendre pour l’audience à laquelle il s’adresse. Dans le cadre de son travail, il effectue naturellement une veille du secteur et une enquête de fond. Il peut aussi être amené à collaborer avec des développeurs, des statisticiens ou encore des graphistes afin d’élaborer son rendu.   

Comment se former et exercer l’un des nouveaux métiers du journalisme ? 

Pour se former à un des métiers du journalisme, il faut suivre un cursus double, permettant de : 

– Développer les compétences nécessaires afin d’être en mesure de produire un article journalistique de qualité : enquête sur le terrain, rédaction et techniques du journalisme. 

– Utiliser, maîtriser et produire pour le digital. À ce titre, la formation doit comprendre des apprentissages du web et du numérique. Il peut s’agir de savoir intégrer des éléments du numérique à un secteur plus traditionnel : par exemple numériser les fichiers audio d’une émission de radio. Ou comprendre le nouveau journalisme 2.0 : journalisme web, animation et création d’une web radio, etc. 

L’ISFJ offre un parcours Journalisme du Bachelor au Mastère qui se déroule selon la modalité de l’apprentissage en alternance. Grâce à ses options de spécialisation et à sa pédagogie de projet, l’établissement offre à ses étudiants de rapidement trouver un emploi au sein du journalisme. Ils peuvent exercer dès l’issue de leur cursus dans les nouveaux métiers ou les emplois plus traditionnels du milieu. 

Les nouveaux métiers du journalisme vont continuer leur essor et l’on verra rapidement de nouvelles spécialités émerger. 

Quelle est l’utilité du journalisme ?

Actualité publiée le 4 juillet 2022

Une très grande part des Français (plus de 90 %) considèrent le journalisme comme utile. Délaissé ces dernières décennies au profit des réseaux sociaux et des médias de masse, le journalisme redore son image en raison de sa grande utilité pour la société civile. Relai de l’information, filtre des fake news, soutien à la démocratie ou encore aide à l’apprentissage : quels sont les aspects utiles du journalisme ? 

Le journalisme : relayer l’information 

Dans un monde dominé par l’actualité en ligne et la prépondérance des fake news, l’utilité reconnue du journalisme est d’opérer un filtre pour les lecteurs, les auditeurs ou les téléspectateurs. Les réseaux sociaux ont donné l’illusion d’une information gratuite et de qualité, il appartient aux professionnels de redresser ce tort afin de proposer un journalisme véritablement utile à son public. 

Le travail de vérification des faits et des rumeurs opéré par les professionnels du secteur offre de ne livrer qu’une information viable et vérifiée. Proche, l’investigation journalistique permet aussi de lever les voiles sur de nombreux scandales qui impactent la société civile et les consommateurs. 

Le journalisme comme garant de la démocratie 

En offrant un espace large et facilement accessible pour la libre expression, le journalisme s’avère très utile au maintien et au renforcement de la démocratie. Véritable garant d’un gouvernement démocratique, le journalisme permet d’éviter que les citoyens ne reçoivent qu’une information unanime et au service du pouvoir en place. À ce titre, la voix du journalisme offre de dénoncer : populations opprimées, scandales politiques ou sanitaires, fraudes, etc. 

Cet aspect est proche du travail de décryptage, de filtrage et d’investigation du journalisme. Ces activités contribuent en effet à analyser tous les aspects du monde qui nous entoure afin de favoriser la vérité et les régimes démocratiques.  

Éduquer et cultiver l’esprit critique : une mission du journalisme 

Le journalisme est aussi utile pour permettre l’accès à la culture et à l’information. Relai éducatif crucial pour les jeunes comme les plus anciennes générations, il offre de s’instruire et de cultiver son esprit analytique. Le décryptage des journalistes permet de maîtriser les clés de compréhension du monde qui nous entoure, sans plus se noyer dans le flux colossal d’actualités journalières. 

Socle de la démocratie, relais de l’information : l’utilité du journalisme n’est plus à dénombrer. La profession connaît cependant une grave crise et le secteur a cruellement besoin d’une jeune génération formée aux techniques et à l’éthique du métier. C’est ce que propose l’ISFJ : une formation complète en journalisme offrant de développer toutes les compétences opérationnelles nécessaires pour devenir journaliste professionnel dès l’issue de son cursus. 

L’utilité du journalisme est mise en péril, la jeune génération de professionnels le sait et fait tout afin d’offrir un travail de qualité qui reflète l’importance de la profession pour la société. Rappelons que l’accès à l’information, à la recherche et à la diffusion d’informations est de véritables droits inaliénables et sacrés au même titre que l’éducation ou la santé (Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, Article 19, 1948).

Comment produire un podcast ?

Actualité publiée le 21 juin 2022

Le format du podcast séduit de nombreux auditeurs. Il y en a pour tous les goûts et sur tous les sujets : politique, musique, humour, science, etc. Les fichiers audio sont disponibles sur toutes les grandes plateformes de streaming, en abonnement ou en audition ponctuelle. Comment produire son propre podcast ? 

Produire seul un podcast : étapes incontournables 

 

  • Trouver le bon sujet 

 Le concept d’un podcast, c’est ce qui garantit son succès. Pour pouvoir supporter la production de plusieurs épisodes, il est important que le thème soit large et facilement fractionnable. 

 

  • Structurer ses épisodes 

Cette étape découle naturellement du choix du thème du podcast. Attention à bien déterminer la durée des épisodes : optez-vous pour un format long ou court ? À l’occasion de cette étape, pensez à préparer les scripts de chaque épisode et à contacter les invités en décrivant l’objectif de leur intervention. 

 

  • Choisir un nom attractif 

Le choix du nom de votre podcast est crucial afin d’attirer l’attention des auditeurs. Rappelez-vous que votre émission sera proposée sur les plateformes de streaming : en ligne, les internautes sont face à un nombre de choix colossal. Vous devez donc vous démarquer de la concurrence au moyen d’un titre qui plaît, questionne ou fait polémique. C’est aussi pour cette raison qu’il faut choisir une cover (une image) qui représentera votre podcast qui soit cohérente avec votre thème, le ton que vous employez et le public auquel vous vous adressez. 

 

Les étapes techniques pour produire un podcast 

Une fois ces étapes préalables déterminées et structurées (au format papier ou numérique), il faut passer à la production à proprement parler. 

En premier lieu, déterminez le matériel technique dont vous aurez besoin : systèmes de captation, équipement de transmission, logiciel de montage, etc. Choisissez aussi l’espace d’enregistrement : chez vous ou en studio par exemple. S’il est tout à fait envisageable d’enregistrer son émission depuis son smartphone et chez soi, il faut rester attentif aux éléments audio qui entachent la qualité finale du podcast : son de frottement, mauvaise balance des pistes, etc. Sur la Toile, il existe plusieurs solutions gratuites d’enregistrement comme Audacity ou Garage Band pour n’en citer que deux. 

Il en va de même pour les logiciels de montage, Internet en offre de très nombreux en accès libre. Le montage est une étape cruciale pour proposer un produit fini et de qualité professionnelle. Ajouter de la musique, un fond sonore ou des effets audio sont des techniques qui font vivre un podcast, accroissent l’attention de l’auditeur et incitent le public à écouter l’intégralité des épisodes proposés. 

Pensez d’ailleurs à apporter une attention spécifique à la promotion du podcast. Mettre en avant votre émission sur les bonnes plateformes, le relayer sur les réseaux sociaux ou le poster sur les bons profils d’influenceurs permet au public de découvrir votre émission. Pour y parvenir, multipliez les contacts professionnels et créez un véritable réseau dynamique et réactif, qui saura soutenir la sortie de votre émission sur la Toile. 

S’il existe de nombreux outils aisément accessibles, produire un podcast de qualité requiert de se former à la maîtrise des techniques professionnelles de l’information et du montage audiovisuel. Méthodologie journalistique, enregistrement des pistes, montage et présentation sont enseignés au sein du parcours Journalisme de l’ISFJ. 

Le podcast, c’est un format d’émission audio qui a le vent en poupe. Très actuel, il doit répondre à des codes entre qualité journalistique et attractivité digitale que seuls les professionnels connaissent et maîtrisent parfaitement. 

L’importance de la veille dans le domaine du journalisme

Actualité publiée le 2 juin 2022

L’actualité et le monde du journalisme en général suivent les dynamiques contemporaines. Leur évolution est constante, quotidienne et ultra-rapide. Afin de proposer une information professionnelle de qualité, qui tient compte de tous les faits avérés et qui reflète les questions et les enjeux de la société actuelle, pourquoi la veille journalistique est-elle au cœur du travail du journaliste ? 

 

Journalisme : pourquoi effectuer une veille de l’actualité ? 

Les journalistes sont les garants d’une information véridique. À ce titre, ils doivent publier un contenu fiable et s’inscrire dans la dynamique de l’actualité contemporaine. La veille de leur secteur et des nouveautés au niveau mondial est donc une activité centrale de leur travail. 

Une bonne rédaction, un bon journaliste indépendant ou un journal web qui marche doivent être en mesure de relayer une information ancrée dans l’actualité quotidienne. Manquer un événement, la promulgation d’une loi ou encore un fait divers marquant est une erreur professionnelle qui peut sévèrement entacher la réputation d’un journal. Il en va de même lorsqu’une rédaction divulgue une information fausse, non-vérifiée ou basée sur des fake news. 

Effectuer une veille sérieuse du secteur, c’est aussi une excellente solution afin de dénicher un fait d’actualité à traiter plus en profondeur. C’est souvent l’occasion pour un journaliste professionnel de trouver un thème qu’il exploitera sous la forme d’un reportage construit. 

C’est pour cette raison que les journalistes professionnels prennent à cœur la veille de l’information, opération technique qu’ils effectuent au quotidien et avec une rigueur décuplée face aux flux colossaux des actualités en ligne. 

 

Comment les professionnels effectuent une veille du journalisme ? 

Les journalistes professionnels effectuent des opérations de veille journalistique au quotidien. Il peut s’agir de scanner l’actualité dans sa généralité ou, en cas d’un journaliste spécialisé, d’étudier un secteur spécifique. 

Les journalistes bénéficient pour ce faire de divers outils professionnels, dont le premier est, bien évidemment, leur carnet d’adresses. Composé de collègues, d’experts et de sources avérées, il consiste en une réserve où le journaliste puise des informations et/ou vérifie certains faits dont il a pris connaissance. 

Désormais, la veille journalistique s’effectue majoritairement en ligne, en raison des flux ininterrompus et très rapides qui circulent sur la Toile. Les journalistes professionnels mettent en place des instruments digitaux personnalisés afin de ne rien perdre de l’actualité en ligne : alertes, consultation des réseaux sociaux et des sites spécialisés, etc. Par exemple, de nombreux professionnels utilisent Google News et croisent les informations qu’ils y récoltent avec les dires de leurs sources et un travail d’enquête professionnelle. 

Ils peuvent aussi se référer à des organismes spécialisés, garants d’une information fiable et vérifiée, à l’instar de l’Agence France Presse. Certains journalistes, comme les experts en politique, peuvent aussi prendre contact directement avec les cabinets ministériels ou les ambassades. 

À l’ISFJ, les étudiants sont sensibilisés à l’importance d’une information viable et de qualité. Leurs enseignants leur donnent toutes les astuces et les forment à la maîtrise des outils professionnels de la veille journalistique. 

La veille journalistique est un véritable rempart contre les dérives des informations fausses qui circulent en ligne. C’est aussi une part intégrante du travail du journaliste, qui scanne les actualités et en tire des sujets à approfondir pour livrer de véritables reportages professionnels. 

Quelles sont les missions d’un rédacteur en chef ?

Actualité publiée le

Coordinateur, journaliste, garant de la qualité rédactionnelle et de la ligne d’édition de sa maison : le rédacteur en chef endosse plusieurs casquettes au quotidien. Considéré comme l’âme d’un journal, qui est-il et quelles sont ses missions ? 

Rédacteur en chef : une mission éditoriale 

Le rédacteur en chef œuvre au sein d’une rédaction papier, télévisée ou encore web. La première grande mission du rédacteur en chef, c’est de s’assurer que les publications (et plus précisément leur contenu) de ses équipes de journalistes restent en lien avec la ligne éditoriale de la maison pour laquelle il travaille. 

Afin d’y parvenir, il va travailler en amont en choisissant les sujets à traiter et en les confiant aux diverses équipes qui travaillent avec lui. Il pourra aussi choisir l’angle d’attaque d’une thématique et l’imposer aux journalistes, s’il considère cela judicieux pour préserver la qualité éditoriale de son journal. 

Toujours dans l’objectif de sauvegarder sa ligne de publication et ses valeurs, le rédacteur en chef passe commande de dessins ou de photos auprès de prestataires externes ou d’agences spécialisées avec lesquelles il travaille régulièrement. Cette mission peut aussi l’amener à faire appel à des pigistes indépendants pour la rédaction de plusieurs feuillets sur des thèmes particuliers. 

Rédacteur en chef : organisateur de ses équipes 

Afin de soutenir sa mission éditoriale, le rédacteur en chef effectue des opérations concrètes d’organisation et de management de ses équipes de journalistes. Par exemple, c’est lui qui convoque ses collaborateurs aux conférences de rédaction. Il y écoute les propositions qui sont faites et a le dernier mot quant au choix des sujets à travailler. 

En pratique, c’est lui qui répartit les opérations et les activités au sein de sa rédaction. Il effectue aussi un suivi de l’avancée du travail de ses journalistes : opérations de relecture, expertise sur divers sujets, mise en contact avec son propre carnet d’adresses, etc. 

Enfin, le rédacteur en chef intervient dans les étapes d’impression ou de publication de son journal : validation du BAT, relecture avant publication en ligne, communiqués de presse, etc. 

Très impliqué dans la vie de son journal, c’est lui qui en prend la défense devant les médias en cas de sujet polémique. Il veille aussi à la longévité de sa rédaction en effectuant un contrôle du budget et en procédant à un recrutement actif et judicieux. 

Devenir rédacteur en chef : se former et pratiquer 

Pour mener à bien les missions d’un réacteur en chef, il faut commencer à exercer la profession de journaliste. En effet, ces responsables de rédaction ont accédé à leur poste après quelques années de travail, portés par un bon carnet d’adresses et des expériences professionnelles réussies. 

Le rédacteur en chef occupe donc une fonction très prisée, qui lui vaut d’être hautement rémunéré : en début de carrière, sa rétribution ne descend pas sous la barre des 3000 euros mensuels. 

Forts de leur apprentissage premium et très axé sur la pratique, les étudiants de lISFJ sont très rapidement en mesure de prendre en charge avec succès les missions d’un rédacteur en chef. La modalité de l’alternance, les travaux pratiques répétés et la constitution d’un carnet d’adresses professionnelles sont des éléments qui leur viennent en aide pour évoluer professionnellement vers ce poste à responsabilité. 

Le rédacteur en chef mène à bien diverses missions en ayant constamment à cœur de faire vivre son journal dans le respect de ses valeurs et de sa ligne éditoriale. 

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