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Le journalisme d’investigation, qu’est-ce que c’est ?

Actualité publiée le 23 mai 2022

Définir le journalisme d’investigation s’avère difficile, mais on s’accorde pour considérer qu’il s’agit de l’aboutissement d’une enquête de fond sur le long terme qui vise à dévoiler des informations gardées confidentielles par des personnalités de pouvoir. Comment caractériser cette spécialité et quelle voie prendre pour s’y former ?

Le journalisme d’investigation : histoire et évolution

L’UNESCO considère que le journalisme d’investigation consiste à dévoiler au public des affaires gardées secrètes par une personne exerçant une fonction au sein du gouvernement d’un État.

Ainsi, la notion de journalisme d’investigation varie selon le système politique et l’organisation gouvernementale en place. Dans les États démocratiques, le professionnel de l’information doit faire preuve d’un long processus de recherche pour que son travail soit qualifié de journalisme d’investigation. En revanche, dans les pays à la démocratie émergente, des textes critiques ou des écrits remettant en cause l’état du système politique peuvent être considérés comme tels.

On a longtemps fait s’opposer le journalisme d’investigation et le journalisme politique. C’est dans l’entre-deux-guerres que se développe la notion et que de grands reporters de terrain voient leur travail reconnu, comme c’est le cas du célèbre Albert Londres. Mais l’exemple le plus emblématique reste l’affaire Dreyfus, révélée par Emile Zola.

Plus tard, dans les années 1970, des journalistes isolés entreprendront un travail journalistique se basant sur des recherches sourcées pour révéler des vérités cachées par les pouvoirs en place. C’est à ce moment que les grands journaux commencent à assumer leur rôle d’éditeurs de ces enquêtes, jusqu’alors publiées sous forme de livre ou d’essai.

Dans les années 1990, c’est l’ensemble des grandes rédactions qui pratique le journalisme d’investigation. Des dossiers remettant en cause les grands partis politiques, les institutions ou les procédures administratives sont publiés. Certains articles ont même permis de définir des formes de criminalité jusqu’alors ignorées, comme le délit d’initié ou les emplois fictifs.

Les années 2000 confirment la prépondérance du journalisme d’investigation qui se positionne aujourd’hui comme la revanche de la presse écrite sur les médias digitaux et audiovisuels.

Comment apprendre la méthodologie du journalisme d’investigation ?

La méthode qui fait le succès du journalisme d’investigation ne peut être maîtrisée qu’après de longues années d’études et de pratique du métier.

Le travail de recherche rigoureux que nécessitent la construction et le suivi d’une enquête demande que le journaliste ait suivi une formation spécialisée. Son cursus doit lui permettre de développer ses compétences d’enquêteur, de travailler ses capacités relationnelles et de mettre en pratique ses connaissances à l’occasion de stages au sein de rédactions.

Les écoles de journalisme reconnues par la profession sont généralement des établissements privés d’enseignement supérieur. L’ISFJ propose des formations spécialisées dans le journalisme qui comportent la modalité de l’apprentissage en alternance. En effet, rien ne remplace l’expérience sur le terrain en matière d’enquête. En 5e année du cycle mastère, les étudiants qui le souhaitent sont orientés vers la spécialité du journalisme d’investigation.

Attention, par journalisme d’investigation, on n’entend pas révéler un scoop obtenu grâce à la fuite malencontreuse de documents confidentiels. Il faut qu’il y ait un véritable travail d’enquête en profondeur, et cela demande d’avoir suivi une formation complète et d’acquérir une solide expérience professionnelle.

Comment faire du journalisme local, et à quoi sert-il ?

Actualité publiée le 20 mai 2022

Si on a cru à la fin du journalisme local, on assiste au renforcement et à la redynamisation des rédactions de proximité, souvent autonomes, autogérées et numériques. À quoi tient cette reprise d’activité du secteur, quel est l’intérêt de ce journalisme local et comment y participer ?

Le journalisme local : garant de l’indépendance et de la véracité de l’information

À l’heure des médias numériques et des dérives de l’information en ligne, le journalisme local se positionne comme garant de la qualité de l’information. Souvent incarné par un correspondant local de presse, il est considéré comme support d’une information indépendante. En effet, le journaliste qui travaille dans ces conditions n’est pas soumis à des obligations vis-à-vis de la direction de la rédaction.

Il est crucial qu’existe au sein des métropoles, des communes ou à l’échelle régionale, des rédactions capables de mener un travail d’investigation efficace et en profondeur. Un bon travail d’enquête suppose d’être mené sur le long terme et sur divers sujets. Il nécessite à ce titre d’être pris en main par un professionnel formé aux méthodologies de l’enquête journalistique.

Naturellement, le journalisme local a une tendance à être politisé. La survie de ce type de journalisme garantit la représentation au niveau local de la diversité d’opinion politique. Le journalisme local favorise le contact avec les citoyens et devient aujourd’hui un facteur prépondérant de cohésion sociale. En effet, il relaie les informations ayant un impact sur la vie quotidienne des lecteurs, fait état de la situation politico-sociale et contribue à la vie culturelle de proximité en couvrant les événements, foires ou expositions.

Il renforce donc  le sentiment du lecteur de faire partie d’une communauté, lui rendant sa place centrale de citoyen au sein d’une démocratie. Face à l’afflux toujours plus important d’informations numériques, le journalisme local revêt une importance capitale dans la vie d’une cité.

Comment participer au retour du journalisme local ?

Le journalisme local réussit à survivre, généralement grâce au soutien d’abonnés ou de ses lecteurs. De fait, les rédactions locales sont donc majoritairement des médias libres, indépendants des pouvoirs publics, des partis politiques, des associations ou des puissances financières.

Un journaliste local peut travailler au sein d’une rédaction écrite, mais aussi télévisée ou radiophonique. Au niveau local, il n’est pas rare que les rédactions autogérées (ou de petite taille) ne proposent pas de version papier de leur journal. Ainsi, les journalistes locaux travaillent régulièrement sur des médias informatiques. Il leur faut donc être formés aux outils numériques du journalisme : conception d’émission web, maîtrise des réseaux sociaux, construction de magazine digital etc.

Ces enseignements sont proposés dès la première année du Bachelor Journalisme de l’ISFJ, établissement de référence dans les formations en alternance des professions de l’information.

L’intérêt des lecteurs pour un journalisme local d’investigation, de proximité et de qualité ne fait que s’accroître. La nouvelle génération de professionnels de l’information aura tout intérêt à participer à cette renaissance.

Google Journalist Studio : de nouveaux outils grâce à l’IA

Actualité publiée le 12 mai 2022

Les outils issus de l’intelligence artificielle s’imposent aujourd’hui dans le travail du journaliste. Il s’agit d’avoir recours aux logiciels pour permettre au journaliste de se décharger de certaines tâches et de mettre à profit ce gain de temps pour produire des articles de fond. Quels sont donc ces nouveaux outils du journaliste issus de l’intelligence artificielle ?

Google Journalist Studio, le pack d’outils informatiques pour le journaliste

Google Journalist Studio se conçoit comme une suite d’outils issus des technologies de l’intelligence artificielle qui doit permettre aux journalistes d’être plus performants dans le traitement de l’information.

Cette suite de logiciels prend la forme d’une plateforme qui s’est déjà fait une place parmi les outils quotidiens du journaliste. En effet, Google Journalist Studio propose divers logiciels et couvre ainsi tous les besoins d’un professionnel.

La plateforme comprend :

– Un moteur de recherche : le Datasearch.

– Un moteur de recherche pour vérifier la véracité d’une information : FactCheck Explorer.

– Un outil qui transforme les données en support visuel, pour une meilleure compréhension.

– Un outil qui analyse les tendances de recherche des internautes : Google Trends.

– Un logiciel qui protège les médias des attaques informatiques DDoS : Project Shield.

La sortie de cette suite de logiciels s’inscrit dans le concept Google News initiative. Il s’agit pour le géant du web de contribuer au développement du journalisme numérique. Le succès de Google Journalist Studio ne se dément pas, incitant les développeurs américains à sortir rapidement de nouveaux outils de travail issus de l’intelligence artificielle spécialement conçus pour les journalistes.

Les futurs outils du journaliste issus de l’intelligence artificielle

Google a déjà annoncé le lancement futur de Pinpoint. Cet outil permettra au journaliste de passer en revue le contenu de documents de grand volume. L’identification des personnes, des organisations et lieux les plus fréquemment mentionnés dans le corps du texte est automatisée par le programme. Google souhaite proposer rapidement de coupler cet outil avec un autre : The Common Knowledge Project. Ce logiciel reprend le concept de la traduction des données en informations visuelles de type infographique, faisant gagner en clarté le propos du journaliste.

Les propositions de Google, à la pointe de la technologie, ont considérablement agrémenté la trousse à outils du journaliste. Ainsi, les écoles spécialisées dans le journaliste, comme l’ISFJ, intègrent déjà dans leurs formations la maîtrise experte de ces logiciels informatiques.

Le monde de l’information a su prendre part au virage de l’intelligence artificielle, en intégrant les outils qu’elle propose au travail du journaliste. Son évolution est d’une rapidité considérable et les entreprises de développement de ces logiciels travaillent généralement sur plusieurs projets à la fois. Leur dynamisme contraint la profession journalistique à s’adapter rapidement.

Qu’est-ce que le métier de Journaliste Reporter d’Images Monteur ?

Actualité publiée le 10 mai 2022

Le Journaliste Reporter d’Images Monteur est un expert du journalisme dont le profil est de plus en plus recherché par les rédactions du monde entier. Autonome et disposant de compétences exceptionnelles, qui est-il et comment se former pour exercer ce métier avec succès ?

 

Le Journaliste Reporter d’Images Monteur : un professionnel autonome

Le métier du Journaliste Reporter d’Images Monteur consiste à produire des reportages de haute qualité journalistique, à les enregistrer et à les monter seul sous la forme d’un reportage. À ce titre, lorsqu’un sujet lui est confié, le JRIM travaille quasiment exclusivement en autonomie. C’est lui qui suit son enquête sur le terrain, recueille des informations, filme des témoignages et repère les lieux de tournage.

Il officie aussi en post-production : il est son propre monteur, s’occupe d’enregistrer et d’intégrer les commentaires nécessaires à la compréhension de son reportage et de l’enregistrer sous un format propice à sa bonne diffusion.

Naturellement, il est possible que le Journaliste Reporter d’Images Monteur soit accompagné d’un technicien du son ou de l’éclairage, mais cela reste rare. En effet, le JRIM et travaille seul afin de pouvoir rester flexible et d’opérer rapidement en suivant le rythme de l’actualité. C’est un professionnel aux multiples casquettes, qui effectue plusieurs activités : l’enquête journalistique, l’enregistrement des images ou des vidéos de son reportage et le montage de son œuvre finale.

Le Journaliste Reporter d’Images Monteur dispose donc d’un savoir-faire exceptionnel dans de multiples domaines :

– Culture générale, droit de la presse, de l’information et de l’image.

– Excellence rédactionnelle, connaissance pointue du monde journalistique.

– Connaissances solides en économie, environnement, géopolitique, mode, etc.

– Recours aux équipements professionnels d’enregistrement du son et de l’image : caméras, téléphones, appareils photo, etc.

– Utilisation des logiciels de post-production et de montage, etc.

Le Journaliste Reporter d’Images Monteur : des compétences techniques

Ainsi, le Journaliste Reporter d’Images Monteur doit savoir travailler seul au quotidien. Dans l’exercice de son travail, il s’adapte aux conditions sur le terrain, qui ne doivent pas influencer à la baisse la qualité de ses productions. Il est aussi constamment disponible, afin de répondre aux besoins de sa chaîne d’information ou des rédactions avec lesquelles il travaille (s’il officie en indépendant).

Avec le développement massif des nouvelles technologies et la démocratisation des réseaux sociaux et des chaînes d’information en continu, les Journalistes Reporter d’Images Monteur sont devenus des professionnels multitâches vivement recherchés par les rédactions. Très sollicités, ils doivent savoir travailler en dernière minute, au cœur de l’actualité et dans des conditions extrêmes : ils peuvent être envoyés sur leur lieu de tournage en urgence.

Pour être en mesure de prendre en main efficacement les missions du Journaliste Reporter d’Images Monteur, il faut donc suivre une formation dans une école spécialisée en journalisme. Certains établissements proposent en effet un programme qui prend en considération les récentes mutations du métier du journalisme : un apprentissage spécifique au digital, aux reportages audiovisuels et à l’utilisation des nouvelles technologies. L’ISFJ propose un cursus complet en Journalisme, qui permet de se former à l’exercice du métier de JRIM.

Le Journaliste Reporter d’Images Monteur peut être employé par un journal ou une chaîne de télévision, ainsi que travailler en tant qu’indépendant à son propre compte.

Editorialiste: le garant de la philosophie et de l’identité de son journal

Actualité publiée le 9 mai 2022
L’éditorialiste est chargé de l’écriture de l’édito d’un journal dans lequel il exprime son opinion ou prend position sur un sujet. Poste à responsabilité morale, quel est précisément son rôle au sein d’une rédaction, comment travaille-t-il ?

Editorialiste: le seul journaliste de la rédaction à donner son avis

Il est le personnage clé de l’identité d’une rédaction. Au travers de ses éditos écrits ou de ses prises de parole, il défend son opinion et prend position sur un sujet d’actualité, de politique ou de société tout en demeurant dans la veine éthique de son journal. Au sein d’une rédaction, il est le seul journaliste à pouvoir refléter son opinion personnelle, contrairement aux autres rédacteurs qui doivent observer les principes de neutralité et objectivité dans la livraison de l’information.
Les interventions de l’éditorialiste visent à susciter l’intérêt, la réflexion et les débats auprès de sonaudience et peuvent même aller jusqu’à influencer l’opinion publique. Ses interventions engagent donc toute la rédaction, c’est pour cela qu’il expose en réunion ses positions à son équipe.
L’éditorialiste est un journaliste sédentaire, qui travaille seul à la rédaction de son article. En amont de son édito, il observera un rôle de veille de l’actualité, d’analyse des événements et de recherches sourcées pour appuyer ses positions. Il s’agit d’une fonction très importante, comprenant une grande responsabilité morale et qui n’est pas confiée à un débutant.

Comment devenir éditorialiste ?

L’éditorialiste a débuté sa carrière dans le journalisme, discipline dans laquelle il excelle. Il s’agit d’un rédacteur hors pair, qui a le sens de la bonne formule et vulgarise facilement un sujet pointu. Expert de son domaine, il fait preuve d’une grande culture générale, de sens critique et d’esprit d’analyse.
Pour atteindre un poste d’éditorialiste, il est nécessaire en premier lieu d’exercer comme journaliste, au sein d’une rédaction écrite, télévisuelle, radiophonique ou web. Un cursus complet, sérieux et professionnalisant est attendu et obligatoire.
Les formations aux métiers du journalisme sont divulguées par des écoles spécialisées. C’est le cas du Mastère de l’ISFJ, qui peut être débuté dès le niveau Bachelor après le bac et se poursuit jusqu’au niveau Mastère. Cette formation permet l’accès à un enseignement d’excellence, completet hétéroclite. Les étudiants profitent aussi d’une partie de l’année en alternance, auprès d’une rédaction. L’occasion de techniciser sa formation, mais aussi de commencer à construire son carnet d’adresses.
L’éditorialiste a donc un rôle central dans la vie d’une rédaction. Il doit faire preuve d’excellentes qualités journalistiques mais être aussi capable de défendre ses opinions de manière compréhensible. Évolution du métier de journaliste, un éditorialiste aura besoin d’accumuler de l’expérience pour atteindre son poste et de se créer un excellent carnet d’adresses.

ISFJ x Modart : Réalisation d’un magazine de mode

Actualité publiée le 6 mai 2022

Pour cette 3e édition, les étudiants en cinquième année de Mastère à l’ISFJ et Modart sont de nouveaux réunis pour créer un magazine de mode de A à Z. Ligne éditoriale, interviews, reportages, rédaction d’articles, un sacré défi pour ces étudiants issus d’univers différents.

 

1 semaine, 9 magazines tel est le challenge des étudiants en Mastère Journalisme à l’ISFJ et Communication de Mode à Modart. Fort de ses 16 écoles, le Réseau des Grandes Ecoles Spécialisées n’hésite pas à créer des collaborations entre ses écoles. Depuis 3 ans, l’ISFJ et Modart s’associent dans la création d’un magazine de mode. Un excellent moyen pour leurs futurs diplômés d’apprendre en condition réelle. L’objectif est simple, rendre un magazine d’une trentaine de pages avec comme exercices demandés un moodboard en lien avec les fashion show SS 21-22, un article sur les nouvelles tendances et un article sur un alumni Modart. Pour les autres articles libres aux étudiants de choisir le thème.

Fusion des connaissances, au travers de ce séminaire, les étudiants de l’ISFJ apportent leur expertise rédactionnelle. Ils aident à définir l’angle des articles et à les rédiger. De leur côté, les étudiants de Modart offrent leurs compétences sur les tendances et les cultures mode.

Pendant ces 5 jours, les différents groupes sont suivis et coachés par des professionnels en activité : Julie Caron, journaliste pour le magazine Marie-Claire, Clémence Floc’h, journaliste Mode et beauté et Philippe Chlous, journaliste. Des personnalités essentielles pour l’élaboration de ce projet.

Défi relevé

Les étudiants ont dû faire face à certaines contraintes lors de cette semaine. La première, le timing, selon Clémence Floc’h, « il fallait être assez rapide sur la semaine, ils ont eu les consignes le lundi matin pour un rendu vendredi matin avec un passage devant le jury vendredi après-midi ».

Phillipe Chlousavoue avoir eu des craintes sur cette collaboration, « ce sont deux métiers différents ». Une crainte qui s’est très vite dissipée « le séminaire s’est déroulé en bonne intelligence et dans la bonne ambiance », « il y a eu un mixe entre le côté artistique et le côté journalistique, c’est une excellente idée et une très bonne expérience ».

Un séminaire qui a plu à l’ensemble des étudiants. Selon Emilie Chenot, étudiante en Mastère Journalisme, ce projet permet « de savoir faire confiance à son équipe ». En effet, les étudiants des deux écoles ne se connaissaient pas, un challenge en plus pour l’ensemble des groupes.

A la fin de la semaine, le jury a délibéré et élu le meilleur magazine, un choix qui s’est porté vers Anamorphose, « un magazine de qualité tant sur le fond que sur la forme » selon Ludovic Place, Directeur de l’ISFJ. Il tient à souligner l’implication et le travail de tous les étudiants au cours de ce séminaire. Défi réussi pour l’ensemble des groupes !

Quelles sont les missions du correspondant local ?

Actualité publiée le 5 mai 2022

Le correspondant local de presse (ou CLP) peut être considéré comme un journaliste généraliste qui rend compte de l’actualité d’une zone précise pour un journal, une station de radio ou une chaîne de télévision. Indépendant et garant de l’information régionale, quelles sont ses missions ?

Le correspondant local : une véritable mission journalistique

Les missions et activités du correspondant local de presse sont caractérisées par son travail sur le terrain. Il évolue sur une zone géographique restreinte, bien souvent n’excédant pas la taille d’une région. À ce titre, il est la principale source des quotidiens et hebdomadaires régionaux et, donc, des journaux nationaux.

S’il est vrai que son domaine d’activité est circonscrit à une localité, il effectue tout de même un travail journalistique pointu. Il doit vérifier la véracité des informations qu’il livre, exploiter les pistes et envoyer ses productions à sa rédaction.

C’est en effet le correspondant local qui se rend aux tribunaux régionaux pour livrer l’information aux citoyens et aussi pour dévoiler les affaires sensibles. C’est le cas de l’affaire des propos racistes des policiers de Rouen sur What’sApp, d’abord révélée par un correspondant local de Paris Normandie et un autre de 76Actu.

Polyvalent et autonome : quel est le statut du correspondant local ?

Fin connaisseur de sa localité ou de sa région, le correspondant local est à l’affût de tout fait d’actualité, de la plus petite coupure de courant jusqu’à l’enquête policière. Il couvre la politique locale, les conseils municipaux ou les assemblées générales des associations.

Couvrir toute l’actualité d’une région signifie dans la pratique pour le correspondant local que sa mission journalistique est polyvalente. C’est un véritable touche-à-tout, ses sujets ne sont jamais délimités à un seul et même domaine.

Le fonctionnement général de la profession se rapproche du régime des pigistes. Véritable freelance de l’information, il n’est pas lié à un journal par un contrat de travail. Ainsi, il n’est pas soumis à l’autorité du média avec lequel il collabore, ce qui garantit son indépendance.

N’étant pas affilié à un seul média, le correspondant local n’est parfois pas considéré comme journaliste au sens propre du terme. Néanmoins, une formation journalistique est nécessaire pour se faire reconnaître comme CLP. L’idéal sera de suivre une des formations proposées par les écoles spécialisées en journalisme et communication, comme l’ISFJ. En effet, ces cursus présentent l’avantage d’être extrêmement complets : leur palette d’enseignement va du journalisme de presse traditionnel aux nouveaux journalismes digitaux.

Il est possible de débuter sa carrière comme correspondant local ou pigiste puis d’intégrer sur le long terme une rédaction. C’est par la qualité de son travail et son carnet d’adresses, qu’il construit dès sa formation, que le CLP évolue dans sa branche.

Quelles compétences faut-il posséder pour devenir Podcaster ?

Actualité publiée le 2 mai 2022

Podcaster, ou Podcasteur, est un métier qui fait partie de cette nouvelle mouvance des métiers du journalisme digital, au même titre que Youtubeur. Le podcaster est un journaliste qui crée, produit, anime et diffuse des fichiers audios sur Internet pour permettre à son auditeur de les télécharger ou de les écouter en streaming. Métier pluridisciplinaire, quelles sont les compétences nécessaires pour exercer en tant que journaliste Podcaster ?

Le Podcaster : un créateur qui s’exprime sur un support digital

Pour produire un audio, le Podcaster doit faire preuve de nombreuses compétences artistiques. Dès la création de son fichier, il lui faudra faire preuve d’imagination et d’attractivité. Véritable animateur de sa création, il doit savoir s’exprimer clairement, ce qui le rapproche fortement du métier de journaliste radio.

Les compétences du Podcaster ne s’arrêtent pas là : son métier s’inscrit dans la sphère du digital. Il lui est donc primordial d’avoir un certain nombre d’aptitudes techniques lui permettant de diffuser son média sur Internet. Il peut exercer en tant que journaliste autonome et créer une chaîne de podcast, mais aussi travailler au sein d’une structure. Dans ce cas, il est chargé de créer du contenu numérique qui assurera la visibilité du site de l’entreprise qui l’emploie. Animateur et créateur, il maîtrise les nouveaux outils numériques et digitaux. Il sait utiliser le streaming, les compressions, les encodages ainsi que tous les formats de vidéo / fichiers audio.

La principale compétence du Podcaster est d’être journaliste

Si ses outils de travail et ses supports de prédilection sont des appareils numériques et digitaux, le Podcaster n’en demeure pas moins un journaliste. En effet, le choix du sujet, des sources, la vérification des faits et leur écriture tiennent au travail classique de journalisme. C’est en ce sens qu’un Podcaster doit d’abord avant tout acquérir de solides compétences journalistiques pour pouvoir ensuite les transmettre sur son format favori : le fichier audio.

Un bon Podcaster aura donc suivi une formation journalistique double. Classique, pour acquérir les compétences d’enquêteur, de vérificateur et d’écrivain. Et digitale, pour apprendre à utiliser les nouveaux médias et produire du contenu multimédia.

Face à l’essor de ces métiers du journalisme digital, les formations des écoles de journalisme se sont agrémentées de nouveaux enseignements. Ainsi, à l’ISFJ par exemple, le Mastère a fait la place aux enseignements numériques comme la presse web ou le web journalisme.

Le Podcaster doit donc connaître parfaitement le monde du podcast, ses difficultés et ses modes. Il doit faire preuve de compétences artistiques, techniques et journalistiques d’excellence pour être à même de produire du contenu de qualité.

Journalisme scientifique : quels débouchés ?

Actualité publiée le 27 avril 2022

L’expert en journalisme scientifique diffuse une information de qualité via la presse orale, digitale ou écrite. C’est un professionnel qui est capable d’expliquer clairement un propos pointu, technique et difficile d’accès. Quels sont les débouchés suite à un parcours universitaire dans le journalisme scientifique ? 

En quoi consiste le journalisme scientifique ? 

Le journaliste scientifique peut exercer dans un grand nombre de domaines : médical, finance, physique, mathématiques, santé, etc. C’est un excellent technicien du journalisme, qui sait écrire clairement et qui s’exprime parfaitement à l’oral. Véritable maître de la vulgarisation, il sait manipuler et mettre en pratique les techniques journalistiques professionnelles afin de produire des contenus toujours bien sourcés et présentés. 

En pratique, la place de la science dans les médias reste faible, mais son importance évolue et la discipline devient de plus en plus présente. Les lecteurs affichent clairement leur curiosité et leur besoin d’information du registre scientifique. En effet, le monde des médias télévisuels a été transformé suite à la pandémie de la Covid-19. Durant cette période, le temps d’antenne dédié à des sujets propres au journalisme scientifique atteignait les 74 % et des émissions spécifiques ont vu le jour, comme des chroniques scientifiques quotidiennes. La crise sanitaire a donc mis en évidence la quantité importante d’éléments scientifiques à traiter, la demande des citoyens et le manque de journalistes spécialisés capables de gérer ce flux d’information. 

Les journalistes scientifiques sont donc vivement recherchés par les recruteurs du secteur, les maisons d’édition et les rédactions internationales. Le monde des médias et de l’actualité a cruellement besoin de leur travail de filtrage et de vulgarisation de l’information. 

Comment se former au journalisme scientifique ? 

Ainsi, afin d’exercer dans le journalisme scientifique, il est important de suivre une bonne formation journalistique au sein d’un établissement spécialisé. Idéalement, cette formation se déroule sur cinq ans et bénéficie de la modalité de l’apprentissage en alternance.  

Il est important que le programme de formation comprenne des enseignements multiples et variés, comme le MOJO, la réalisation de documentaires, le journalisme web ou encore le SOJO. Enfin, durant son parcours, l’étudiant devra bien évidemment pouvoir choisir une option de spécialisation en journalisme scientifique. 

Il est aussi possible d’exercer en étant issu de la filière scientifique. Chercheurs en doctorat ou anciens responsables de recherche se reconvertissent généralement dans le journalisme scientifique. Or, pour parvenir à faire carrière dans le secteur, il est important de se constituer un bon carnet d’adresses professionnelles. C’est pour cette raison que le choix de l’établissement de formation est capital afin de travailler dans le journalisme scientifique. 

Les étudiants sortants d’une bonne formation en journalisme, qui auront choisi l’option journalisme scientifique, pourront exercer leur métier de diverses manières : presse professionnelle, revues spécialisées, communication, etc. En somme, ils seront capables de travailler dans tous les postes associés à la circulation de l’information scientifique dans les médias, comme : la radio, la télévision et les documentaires scientifiques ou encore la médiation et la muséologie.  

À titre d’exemple, le parcours journalisme de l’ISFJ se déroule en cinq années et comprend l’option «journalisme scientifique ». Les étudiants bénéficient de la modalité de l’apprentissage en alternance, ainsi que de la pédagogie innovante d’exception de l’établissement. 

Choisir de travailler dans le journalisme scientifique est judicieux : le secteur se développe. Il reste cependant essentiel de suivre une formation au journalisme dans un bon établissement.

Du journal papier au magazine digital : l’évolution du journalisme

Actualité publiée le 26 avril 2022

Longtemps opposés, digital et journalisme écrit ont désormais trouvé une dynamique conjointe bénéfique aux rédactions comme aux lecteurs. Retour sur une évolution du secteur propice à la divulgation d’une information viable et objective.

Évolution du journalisme : vers la prépondérance du digital ?

On note une nette tendance à l’abandon des abonnements et des achats de journaux papiers de la part des lecteurs. Entre 2003 et 2007, le taux e la diffusion des grands journaux a baissé de plus de 5 % en Europe. Les quotidiens généralistes écrits sont les plus touchés, tandis que certaines branches résistent, à l’instar des magazines people ou lifestyle.

La baisse de l’intérêt du public pour le journalisme écrit marque une évolution du secteur, qui s’organise en considération et s’oriente vers de nouvelles formes journalistiques. Les reportages papier, les numéros spéciaux ou encore les livres documentaires continuent cependant d’avoir du succès.

Cette tendance s’explique par l’évolution du journalisme au fil du temps. De son origine (vers 1850) jusqu’à la fin du XIXe siècle, c’est la profession qui détient le monopole de l’information de masse. La démocratisation de l’Internet et le recours aux réseaux sociaux comme canal de diffusion de l’information sont venus bouleverser cet état de fait.

Pour aller plus loin, avec le développement du journalisme participatif et des plateformes d’information, les citoyens peuvent eux-mêmes devenir relayeurs de l’actualité, voire journalistes. Cependant, cette tendance n’entérine pas le journalisme, qui se réorganise profondément afin de répondre aux attentes du public.

Un journalisme « hybride » : évolution du secteur ?

Apparaissent donc dans le monde du journalisme des initiatives diverses qui ont recours au digital comme support et moyen de diffusion. À ce titre, de très nombreuses rédactions proposent désormais leur contenu informatif sous la forme de podcasts ou d’articles accessibles sur leur site internet. Les rédactions télévisées offrent quant à elles de revoir leurs reportages en replay, afin de répondre à l’attente des utilisateurs de pouvoir accéder à tout moment au contenu informatif de leurs programmes.

La lecture de leurs articles sur la Toile est cependant verrouillée : les internautes doivent s’inscrire et s’abonner afin de pouvoir lire l’intégralité des publications en ligne. Cette solution, plébiscitée par les grands journaux comme le public permet de digitaliser l’information tout en garantissant un contenu viable et objectif.

Afin de participer à l’évolution de la profession et de bien comprendre le journalisme numérique, l’ISFJ forme ses étudiants à l’utilisation de l’outil informatique. Une sensibilisation à l’éthique journalistique leur permet aussi de développer de véritables compétences qui leur offrent de travailler rapidement dans le journalisme d’aujourd’hui.

L’évolution du journalisme suit les mutations de la société, qui fait la part belle au digital. Cette tendance n’empêche pas que les professionnels du secteur livrent une information fiable et de qualité sur les canaux numériques

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