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Qu’est-ce que le journalisme immersif ?

Actualité publiée le 25 août 2021

Le journalisme immersif vise à permettre au spectateur de vivre un documentaire ou un reportage filmé comme s’il était au cœur de l’action. Pour y parvenir, le format immersif a recours aux nouvelles technologies, comme la réalité virtuelle ou l’intelligence artificielle.

Le journalisme immersif : des débuts sur la toile

La première journaliste à pratiquer le journalisme immersif est Nonny de la Peña, en associant pour la première fois le reportage journalistique et la réalité augmentée. En 2016, elle collabore avec le Washington Post qui élabore une application permettant de comprendre l’affaire « Freddie Gray » de manière inédite. En ayant recours à des images 3D, des cartes et des textes reprenant les documents judiciaires, l’initiative permet au public de comprendre avec un œil différent le cas présenté devant les tribunaux. Le journalisme immersif ne s’arrête pas là : le New York Times, en 2018 sortait une application en collaboration exclusive avec l’éditeur Apple afin de permettre à ses abonnés de suivre de près 4 athlètes participant aux Jeux olympiques.

C’est pendant les années 2000 que les contenus faisant appel aux codes du journalisme immersif apparaissent gratuitement sur les réseaux sociaux. Par exemple, depuis 2020, le New York Times s’est associé avec Facebook afin de proposer des filtres de réalité augmentée disponibles sur le compte Instagram de la rédaction. Ils offrent notamment de mettre en évidence les particules de pollution, de les comparer avec les données d’un autre endroit de la planète, puis de relayer sur les réseaux les informations collectées.

La réalité augmentée n’est pas la réalité virtuelle : elle ne coupe pas du monde, mais permet au contraire de demeurer en contact avec son environnement et de prendre conscience des éléments qui le composent. C’est une technologie très en phase avec les codes de la société moderne : dynamique, l’information n’est plus fixe mais animée et vécue directement via un smartphone (à tout instant et depuis n’importe quel endroit du monde).

Pourquoi le journalisme immersif fonctionne-t-il ?

Cette méthode crée un fort sentiment d’inclusion pour le spectateur, qui a l’impression d’être présent au moment où l’action se déroule. Le fait de se sentir impliqué lui permet de changer son regard sur un événement et d’éprouver un intérêt accru pour le sujet. Ainsi, le journalisme immersif permet de générer de l’empathie. Il peut donc remplir un rôle de sensibilisation et de compréhension subtile du monde qui nous entoure.

Les initiatives faisant appel aux méthodes du journalisme immersif se multiplient et

proviennent des professionnels. Ces experts de l’information proposent ainsi un contenu de grande qualité sous un format inédit, plus attrayant et impactant que le classique support papier.

Afin de pratiquer le journalisme immersif, il faut faire preuve de véritables compétences techniques journalistiques, qui s’acquièrent à l’occasion d’une formation complète et solide. À ce titre, l’ISFJ propose des cursus qui bénéficient d’une pédagogie actualisée, de l’étude des nouvelles technologies et des méthodes d’enquêtes journalistiques.

Le journalisme immersif séduit un grand nombre de citoyens consommateurs d’information. À terme, il utilisera les technologies de la réalité virtuelle, mais aussi de la réalité mixte et de la réalité augmentée.

Comment savoir si une nouvelle est « fake news » ?

Actualité publiée le 4 août 2021

Le phénomène « fake news » est aujourd’hui bien connu des internautes. Et pour cause : durant la pandémie de Covid-19, elles ont pullulé sur la Toile, relayant de fausses informations et accroissant la confusion des citoyens. Alors comment les repérer afin de s’assurer de disposer d’une information fiable et véridique ?

Une fake news : qu’est-ce que c’est ?

Une fake news est une actualité fausse ou très orientée et qui perd son caractère fiable et valable. Elles sont souvent produites afin de faire le buzz en ligne, pour discréditer des personnes (ou des sociétés) ou au contraire pour faire une promotion fallacieuse.

La notion s’est considérablement développée du fait de l’émergence des réseaux sociaux et de l’accroissement de leur sphère d’influence. En effet, sur ces plateformes, l’information circule très vite, et on note que les échanges de fake news sont six fois plus rapides que pour des informations fiables. Ainsi, ces fausses nouvelles se diffusent rapidement et à un très large public : des milliers ou même des millions de personnes sont touchées en quelques secondes.

Les fake news font des ravages et dépossèdent les véritables acteurs professionnels de l’information de leur rôle de garant de l’actualité. Afin d’éviter de tomber dans leur piège, il est capital de savoir les repérer. Les méthodes sont celles des professionnels de l’investigation, qu’il est possible de reproduire en adoptant certains comportements alertes.

Comment se prémunir des fake news ?

Le gouvernement a édité une liste de questions à se poser afin de déterminer si l’annonce lue peut être ou non qualifiée de fake news : qui est l’auteur et quel est son but, quelle est la nature du site, sa présentation et son objectif, d’où vient l’information, est-elle publiée sur diverses plateformes en ligne et de quand date-t-elle ?

Plus spécifiquement, la méthodologie à suivre est la suivante :

– Lire l’intégralité de l’article et ne pas s’arrêter au titre.

– Vérifier le caractère plausible de certains éléments.

– Identifier et contrôler la source en allant sur le site web concerné.

– Déterminer qui est l’auteur de l’article, rechercher des indices de son existence réelle et de sa légitimité au travers d’autres écrits.

– Poursuivre son cheminement d’information en lisant des publications d’experts sur le sujet.

– Effectuer une auto-évaluation de ses préjugés et de ses opinions qui pourraient influencer son propre jugement à la lecture de l’article.

Il est désormais nécessaire d’aborder l’actualité avec un comportement technique, afin d’éviter les fake news qui se multiplient en ligne. Les professionnels de l’information sont formés aux méthodes pour débusquer et mettre à jour ces arnaques et fausses actualités. À titre d’exemple, l’ISFJ est une grande école de journalisme qui a intégré à son programme de formation des modules d’apprentissage du journalisme écrit, radio, web et TV, afin de contribuer à l’accès à une information fiable sur les nouveaux canaux de diffusion.

Le phénomène fake news s’intensifie en raison du nombre croissant de connexions sur le net et du temps passé en ligne par les particuliers. Il est essentiel que les journalistes professionnels effectuent un travail de sensibilisation et de veille afin d’éviter des dérives aux conséquences désastreuses.

Le métier de journaliste de mode : missions, compétences et formation

Actualité publiée le 29 juillet 2021

Être journaliste de mode, c’est connaître à la perfection les rouages d’une rédaction (tout média confondu) et être un véritable expert de sa discipline. Aussi qualifié de journaliste lifestyle, ses activités sont multiples. Comment devenir journaliste de mode et quelle formation suivre pour acquérir toutes les compétences nécessaires ?

En quoi consiste le métier de journaliste de mode ?

Le journaliste de mode effectue de nombreux interviews de créateurs, couvre l’actualité du secteur haute couture et prêt-à-porter (défilé, openings, lancement d’un produit ou d’une collection, etc.) et débusque les talents de demain. Il n’est pas requis du journaliste de mode qu’il produise un rendu neutre et totalement objectif. En effet, ce professionnel de l’art et de la culture met en lumière des artistes qu’il pré-sélectionne et qu’il apprécie. Il est donc attendu de lui qu’il s’engage et fasse preuve d’un style d’écriture orienté et sans concession.

Dans le cadre de l’élaboration de ses productions, il effectue un véritable travail journalistique et son impact sur les lecteurs est proche de ceux des influenceurs du web. Le journaliste de mode sait donc s’adapter à un public très différent. Pour y parvenir, il utilise à bon escient tous les outils et les canaux du journalisme actuel et peut exercer au sein d’une rédaction écrite, radio, TV ou web.

Quel que soit son média de prédilection, il démontre d’une connaissance précise du monde de la mode et de la haute couture. Curieux, il effectue une veille constante de son domaine, connaît et suit les tendances pour en rendre compte à son public. Le journaliste de mode fait donc preuve d’une culture générale poussée, qu’il entretient tout au long de son parcours universitaire, comme de sa vie professionnelle.

Comment devenir journaliste de mode ?

Forme spécifique du journalisme, le lifestyle est une spécialité qui n’est encore enseignée que dans les meilleures écoles spécialisées. Le journaliste de mode a suivi une formation de haut niveau académique et technique qui comprend des enseignements spécifiques des fondements de culture générale et de couture.

Il est conseillé d’opter pour un programme d’enseignement qui propose un tronc commun bénéficiant d’une véritable valeur pédagogique. Cette base fondamentale doit apporter à l’étudiant des notions solides dans divers domaines du journalisme  (écrit, TV ou radio). À titre d’exemple, un bon journaliste de mode doit pouvoir travailler sur tous les supports actuels de l’information. Il connaît donc parfaitement le journalisme MOJO, les méthodes d’enquête et d’investigation professionnelles ou encore le processus de la conception d’une émission sur le web.

L’étudiant choisit une spécialité dans le cadre de son parcours universitaire. Le journalisme de mode répond à des dynamiques et à des codes spécifiques, qui ne s’acquièrent que grâce à un apprentissage ciblé. À titre d’exemple, l’ISFJ propose l’option journalisme de mode à ses étudiants ayant atteint le cycle mastère de leur formation.

Ainsi, l’étudiant qui souhaite faire carrière comme journaliste de mode doit au préalable s’assurer de choisir une formation complète et cohérente reconnue par les professionnels du secteur. Un cursus en alternance est, en effet, activement recherché par les recruteurs des rédactions.

Comment faire pour intégrer une école de journalisme ?

Actualité publiée le 22 juillet 2021

Intégrer un cursus spécialisé en journalisme nécessite de se préparer, la sélection aux portes des établissements de formation est rigoureuse. Que faut-il savoir pour se préparer et réussir son entrée en école de journalisme ?

Intégrer une école de journalisme : se préparer au concours

Les critères d’admissibilité aux établissements spécialisés dans le journalisme diffèrent selon les cursus et les établissements. Celles qui acceptent des candidats immédiatement après le baccalauréat n’imposent plus de spécialités : il est donc possible d’intégrer une école de journalisme après un baccalauréat général.

Pour espérer intégrer une école de journalisme, il faut être réellement passionné par la profession. C’est lors des épreuves orales que le candidat peut démontrer que les médias et leur rôle sont une véritable passion pour lui. Attention, cependant, à ne pas donner l’impression de n’avoir d’une image fausse et rêvée du métier. Les jurées apprécient les candidats qui ont en tête les chiffres du secteur, les noms des meilleurs reporters ou des grands groupes du monde des médias. Savoir qui est le rédacteur en chef des rédactions ou pouvoir citer quelques articles clés du code de déontologie du journaliste est conseillé afin de réussir à intégrer les cursus d’une école de journalisme.

Les fautes d’orthographe, de grammaire ou de syntaxe sont absolument interdites. Erreur rédhibitoire même pour les futurs professionnels en télé ou en radio, il s’agit d’un point essentiel à travailler.

Il est vivement conseillé de toujours être au fait des dernières actualités. Afin d’y parvenir, il est nécessaire de multiplier les canaux d’information : lecture de quotidiens, mais aussi médias divers (radio, web, télé, etc.). Il est important de privilégier des sources variées : articles, analyses, dossiers d’enquête, etc. L’actualité est d’ailleurs le sujet d’une épreuve au concours d’entrée des écoles de journalisme pour laquelle il faut être capable de synthétiser toutes ses connaissances sur l’actualité.

Quel profil avoir pour intégrer une école de journalisme ?

Faire naturellement preuve d’un esprit curieux et analytique est un véritable plus afin d’intégrer une école de journalisme. Savoir travailler selon certaines contraintes, au sein d’une équipe de rédaction ou seul nécessite de savoir synthétiser rapidement et efficacement les informations.

Intégrer une école de journalisme, c’est aussi avoir un profil unique. La personnalité du journaliste doit s’exprimer dans son style rédactionnel (attention, ses écrits doivent néanmoins demeurer objectifs). Aborder un sujet selon un angle inédit peut être une excellente preuve de sa personnalité. Pour cela, il est conseillé aux aspirants journalistes de pratiquer régulièrement. Tenir un blog, participer à une plateforme d’information collaborative ou à une rédaction auto-gérée peuvent être d’excellentes solutions afin de produire régulièrement des écrits. Les jurées d’une école de journalisme apprécient aussi les candidats qui ont suivi un stage d’observation dans une rédaction.

Les professeurs de l’ISFJ sont attentifs aux profils des candidats et cherchent à permettre à leurs futurs étudiants d’intégrer une école de journalisme dans laquelle ils évolueront professionnellement et s’épanouiront personnellement.

L’entrée dans une école de journalisme est une étape essentielle de son cursus universitaire. Il est donc vivement conseillé de choisir le bon établissement et de se préparer sereinement aux tests d’admission ainsi qu’à sa rentrée scolaire.

Le Festival international du journalisme ouvre ses portes !

Actualité publiée le 11 juillet 2021

À Courthures-sur-Garonne, petite commune de 400 habitants, se tient la cinquième édition du festival international du journalisme. Au programme : échanges et débats. Quelle est la formule du festival cette année et pourquoi est-ce un événement majeur pour la profession ?

Le festival international du journalisme : événement à destination du grand public

Le festival international du journalisme a attiré près de 5000 personnes cette année. L’affluence de festivaliers est restée la même qu’en 2019, malgré l’obligation du pass sanitaire afin d’accéder à l’événement. De nombreuses personnalités soutiennent l’initiative, comme Christiane Taubira ou Jean-Luc Mélenchon. Côté journalistes, Thomas Sotto ou encore Natacha Polony sont présents à de nombreux débats. Cette édition du festival international du journalisme accueille aussi un Youtubeur au titre des invités professionnels : Hugo Travers.

L’édition 2021 s’articule autour de trois thématiques principales : la diversité dans les médias, le complotisme dans l’information et les difficultés des médias à traiter des sujets scientifiques. Le sujet de la collapsologie (initialement prévu pour 2020) est maintenu, mais sous un intitulé moins anxiogène suite aux événements sanitaires : « La fin du monde a-t-elle commencé » ?

Le festival international du journalisme est un événement à destination du grand public, les organisateurs cherchent à permettre aux passionnés de l’information d’échanger durant trois jours sans tabous et sur tous les sujets. La manifestation offre un espace d’expression au public, ainsi qu’une occasion de repenser l’exercice de leur métier pour les professionnels. Événement essentiel pour les journalistes, il ne fait que gagner en popularité et le public est chaque année plus important.

Pourquoi le festival international du journalisme est une initiative essentielle pour la profession ?

Le festival international du journalisme permet aux professionnels de faire face à l’infox, qui a malheureusement prospéré en temps de Covid. L’édition de cette année regroupe des journalistes professionnels comme des étudiants désireux de faire carrière dans le domaine. Participer au festival, en tant qu’expert ou membre du public, offre de faire vivre le monde journalistique. C’est une initiative qui remet au centre des préoccupations un journalisme sain, viable et garant de la démocratie.

Le dernier jour du festival a, en effet, été élaboré afin de permettre la rencontre entre le grand public et les journalistes professionnels. Les participants ont pu questionner les experts à propos des fake news ou de la diversité des médias. Le festival tient donc ses promesses, en offrant aux citoyens un espace d’échanges en direct avec les professionnels de l’information et de l’actualité.

L’ISFJ sensibilise ses étudiants aux questions éthiques de la profession ainsi qu’aux dérives actuelles autour de l’actualité, comme les fake news. Animés par des professionnels du secteur, les cours de l’établissement sont complétés par des sessions de stage au sein des meilleures rédactions.

Le festival met en avant toutes les formes du journalisme international. Des expositions photographiques et infographiques sont proposées, ainsi que des projections de documentaires, des lectures et des ateliers. La présence de Youtubeurs professionnels au titre des invités démontre que le journalisme international souhaite s’ouvrir au digital.

5 conseils pour bien choisir son école de journalisme

Actualité publiée le 6 juillet 2021

Les étudiants désireux de faire carrière dans le monde du journalisme sont rapidement confrontés à un choix crucial : l’élection de la bonne école. Le milieu du journalisme professionnel fait montre d’une concurrence rude et les recruteurs du secteur sont d’une exigence légendaire. Pour percer dans le domaine, il est capital de suivre un cursus reconnu au sein d’un établissement spécialisé. Or, les parcours (ainsi que les formations universitaires du domaine de l’information) sont nombreux et tous ne se valent pas. Comment bien choisir son école de journalisme ?

École de journalisme : choisir la bonne formule pédagogique

Conseil N° 1 : privilégier une école de journalisme en alternance.

Le monde du journalisme professionnel est difficile d’accès, afin d’y travailler, il est crucial que les étudiants suivent une formation en alternance. Cette modalité d’apprentissage garantit d’être immédiatement confronté aux réalités du secteur et ainsi de se forger des savoir-faire techniques. C’est aussi une très bonne occasion de développer un savoir-être approprié et de se construire un carnet d’adresses professionnelles.

Conseil N° 2 : choisir une école privée.

Les établissements privés spécialisés garantissent de bénéficier d’un enseignement de très haut niveau théorique. Généralement, ce sont des professionnels du monde de l’information qui animent les cours. Cela permet d’accéder à un contenu pédagogique qui reflète réellement les réalités pratiques du métier.

Conseil N°3 : opter pour une école de journalisme dont les programmes sont complets et cohérents.

Un Parcours Grande École pluridisciplinaire est à favoriser dans le choix de son cursus universitaire. Privilégiez une école qui offre une formation en journalisme écrit, web, TV et radio et qui intègre des enseignements du journalisme digital. Connaître les méthodes du MOJO ou de la production d’une émission web est devenu incontournable pour évoluer dans le secteur.

Travailler dans le journalisme grâce à l’appui de son école

Une école de journalisme doit former ses étudiants et être un véritable tremplin professionnel.

Conseil n°4 : choisir une école au réseau professionnel dense et de qualité.

Un établissement spécialisé doit pouvoir assurer à ses étudiants une insertion professionnelle sereine et réussie. Pour cela, il doit avoir mis en place des partenariats de qualité avec des entreprises prestigieuses du monde de l’information. Un réseau d’anciens élèves actif et efficace est aussi un plus afin de se faire épauler au début de sa vie professionnelle.

Conseil N°5 : s’orienter vers une école qui offre de se spécialiser.

Il est essentiel d’opter pour une école qui propose des options de spécialisation à suivre parallèlement aux enseignements figurant dans son tronc commun. En effet, les diverses disciplines du journalisme doivent être abordées en ayant des compétences spécifiques.  L’école de journalisme doit favoriser un apprentissage axé sur l’acquisition de compétences pratiques et permettre à ses étudiants de produire de véritables rendus de qualité professionnelle tout au long de leur parcours.

L’ISFJ prend à cœur l’épanouissement personnel et professionnel de ses étudiants. Son programme journalisme débouche sur un titre reconnu par l’État.

Afin d’opter pour la bonne école de journalisme, il peut être judicieux de se rendre aux journées portes ouvertes de l’établissement.

Comment mener une enquête journalistique ?

Actualité publiée le 14 juin 2021

L’enquête journalistique est un travail d’investigation de fond qui doit impérativement précéder la mise en forme d’un rendu professionnel (article écrit, reportage, flash info etc.). Elle permet de donner un socle factuel et véridique au propos et à ce titre garantit la qualité de l’information diffusée.

En quoi consiste l’enquête journalistique ?

À l’heure de l’information en continu (diffusion de l’actualité sur toutes les plateformes en ligne et à toute heure), l’enquête journalistique se positionne comme un véritable rempart aux dérives des fake news.

Elle propose un autre rythme. Plus lente, une bonne investigation nécessite du temps et un travail pointilleux. Elle présente aussi un autre modèle de diffusion : la publication exclusive d’un contenu de qualité vérifié.

L’enquête journalistique diverge du reportage en ce qu’elle ne vise pas à rapporter au lecteur ce qui a été vu, entendu et ressenti, mais bien de l’informer objectivement (et parfois sur des choses invisibles, inaudibles et délibérément cachées au public). Le droit d’enquêter est garanti aux journalistes professionnels par la Charte de Munich. C’est un genre journalistique qui ne peut être approximatif et qui s’inscrit naturellement dans le cadre d’une pratique déontologique du journalisme. En effet, l’enquête journalistique exige une grande rigueur intellectuelle et morale.

La méthodologie professionnelle de l’enquête journalistique

Lors de la phase d’enquête journalistique, le professionnel doit être attentif à divers points cruciaux :

– Il privilégie les bonnes questions, le bon sujet en effectuant un choix de manière libre et autonome.

– Il commence par effectuer un travail d’historien, se renseigne sur le personnage central de son enquête ou l’événement qu’il souhaite mettre en lumière.

– Sa rédaction doit donc lui offrir la possibilité d’adopter des délais longs.

– Aucune piste n’est négligée ni écartée.

– Le journaliste d’investigation doit savoir prendre les devants et se confronter à sa cible afin de lui demander de s’expliquer sur les faits qu’il a découverts.

– Dans la mise en forme de son enquête, il adopte un style professionnel, a une argumentation incontestable et livre son travail de manière totalement transparente.

Naturellement, le journaliste est conscient de l’importance et des conséquences de son enquête. Il inscrit donc ses activités dans le cadre des devoirs déontologiques de sa profession. Il n’a pas recours à des méthodes déloyales pour obtenir ses informations et respecte sans dérogation la vie privée des personnes impactées par son travail. Attentif à ne pas faire d’allégations diffamatoires ni d’accusations infondées, il ne publie pas un fait qui n’est pas vérifié. S’il advient que sa publication n’est pas juste, sa rédaction et lui-même doivent impérativement revenir dessus au plus vite en diffusant un correctif.

Pour acquérir les méthodes professionnelles de l’enquête journalistique, il est nécessaire de s’inscrire à une formation au sein d’un établissement spécialisé. L’ISFJ propose un parcours Journalisme très complet qui intègre la modalité de l’apprentissage en alternance. À l’occasion des sessions de cours, les participants étudient et acquièrent toutes les techniques de l’enquête journalistique et les mettent en pratique dans le cadre de projets pratiques ou lors de leur stage en entreprise.

Idéal du travail journalistique, l’enquête est un genre parfois difficile d’accès. Elle nécessite d’être formé aux techniques de l’investigation professionnelle et de faire preuve de rigueur dans le rendu de son travail.

Quels sont les droits et les devoirs du journaliste ?

Actualité publiée le 9 juin 2021

Inscrits dans la convention collective dite « Charte de Munich », les journalistes professionnels sont soumis déontologiquement à dix obligations et peuvent faire valoir cinq prérogatives dans l’exercice de leur activité. Quels sont précisément ces droits et devoirs du journaliste et pourquoi sont-ils un élément essentiel de la profession ?

Journalistes : cinq droits professionnels

La déclaration signée à Munich en 1971 est une convention reconnue par de nombreux syndicats professionnels internationaux. Elle fait état des droits et devoirs du journaliste. Cependant, le manquement à ses allégations ne peut être porté devant une cour de justice et être légalement sanctionné, il s’agit d’un code déontologique respecté volontairement par les professionnels.

Visant à établir un socle garantissant une information viable et saine, elle permet aux journalistes de faire valoir cinq droits :

– Le libre accès aux sources d’information et le droit d’enquêter librement sur des aspects de la vie publique.

– Le refus de se conformer à une demande qui serait contraire à la ligne éditoriale de la rédaction, telle que définie au moment de la signature de son contrat d’engagement.

– L’interdiction de contraindre un journaliste à une publication ne reflétant pas son opinion ou ses convictions.

– L’information obligatoire aux équipes rédactionnelles de décisions impactant leurs modalités de travail.

– L’assurance d’un contrat couvrant sa sécurité matérielle et morale et offrant une rémunération suffisante à son indépendance économique.

Les dix devoirs déontologiques des journalistes

Les journalistes professionnels sont déontologiquement soumis à dix devoirs dans le cadre de la recherche, de la rédaction et des commentaires qu’ils effectuent :

– Le respect de la vérité.

– La défense de la liberté d’information.

– La publication exclusive d’informations dont l’origine est vérifiée.

– Le refus d’utiliser des méthodes déloyales en vue d’obtenir des informations.

– Le respect de la vie privée des personnes. – La rectification de toute information publiée inexacte.

– La protection des sources et la garantie du secret professionnel. – L’interdiction du plagiat, de la calomnie, de la diffamation ou d’accusations infondées.

– L’interdiction d’activités commerciales, de propagandes ou dictée par les consignes des annonceurs. – Le refus de pressions orientant l’activité rédactionnelle du journaliste.

Ces droits et devoirs du journaliste sont essentiels pour maintenir la qualité de l’information relayée par les professionnels. Ils sont un véritable rempart contre les abus des actualités diffusées notamment par les réseaux sociaux (comme les Fake News). Ces droits et devoirs déontologiques du journaliste garantissent une information saine et de qualité.

Reconnus par tous les professionnels de l’information dans de très nombreux pays, les droits et devoirs du journaliste sont liés au respect de la démocratie et doivent impérativement être protégés. Les nouvelles générations y sont sensibilisées dans le cadre de leurs études spécialisées, comme c’est le cas des étudiants de l’ISFJ, qui étudient de près les droits et devoirs déontologiques de leur future profession.

Les droits et devoirs du journaliste proviennent d’une longue histoire de luttes et d’acquisitions fondamentales permettant la construction de la profession telle que nous la connaissons aujourd’hui : garante de la connaissance et respectueuse de la démocratie.

Quelles règles d’écriture doit respecter le journaliste ?

Actualité publiée le 4 juin 2021

Ce qu’on appelle « écriture journalistique » est un style de rédaction efficace et synthétique. Afin de produire un contenu informatif clair et compréhensible, le journaliste doit respecter un certain nombre de règles de rédaction.

Quelles sont les principales règles d’écriture pour un journaliste ?

L’écriture journalistique se base sur des points essentiels :

– La simplicité de la construction grammaticale : le journaliste utilise des phrases simples et courtes construites à la voie active.

– L’accessibilité de l’écrit : le propos doit être compris de tous. Le jargon technique est explicité ou évité au profit d’un vocabulaire fourni et un champ lexical élargi.

– La dynamique de l’écrit : privilégier des verbes d’action et éviter la voix passive et les périphrases.

Le journaliste professionnel va à l’essentiel tout en capturant l’attention et l’intérêt du lecteur. Ainsi, il sait choisir le bon angle d’approche pour son sujet en proposant un titre accrocheur et efficace, par exemple. En suivant les règles d’écriture adéquates, le professionnel relance régulièrement l’attention de son lecteur, au moyen d’intertitres ou de questions dans le corps du texte. À cette fin, le recours aux techniques d’édition et de présentation peut être judicieux : l’utilisation d’encadrés ou de paragraphes bien délimités favorise une lecture ludique.

Pour garantir la qualité du fond de ses écrits, le journaliste se base généralement sur la règle d’écriture des « 5W ». Il s’agit de cinq questions : What, Who, Where, When, Why. Intégrer ces questionnements et des éléments de réponse dans le corps du texte permet de suivre un fil conducteur garantissant un écrit lisible et facilement compréhensible. Cette technique hiérarchise les informations intégrées à l’article. Il est possible de l’associer à la technique dite de la « pyramide inversée », selon laquelle le début de l’article traite des éléments essentiels et importants.

Enfin, le journaliste doit procéder à la relecture active et efficace de ses écrits.

Règles d’écriture et déontologie du journaliste

Les règles d’écriture qui s’imposent au journaliste doivent aussi respecter les codes déontologiques de la profession. Son écrit ne doit pas être tourné de manière calomnieuse ou ne peut pas porter d’accusations infondées. À ce titre, il est parfois préférable d’utiliser le subjonctif pour parler d’un fait non avéré, bien que la conviction profonde du journaliste diverge.

Enfin, un bon journaliste sait varier les styles, tout en respectant invariablement les règles d’écriture. Il doit être capable de les suivre dans la rédaction d’une brève, d’une chronique autant que pour la production d’un dossier d’enquête. Afin d’acquérir toutes les compétences rédactionnelles nécessaires, il est important de suivre une formation technique spécialisée. Le cursus doit comporter des sessions de stage en alternance, afin que l’étudiant en journalisme se forme au contact des professionnels du secteur. Ainsi, il manipulera les règles d’écriture dans de nombreux travaux pratiques dès le début de son parcours universitaire. L’école ISFJ, spécialisée dans les professions de l’information, offre un parcours journalisme qui intègre l’étude des règles d’écriture et permet à ses étudiants de côtoyer des journalistes professionnels.

Apprendre à maîtriser les règles d’écriture demande au journaliste de pratiquer régulièrement et pendant longtemps. Il s’agit d’une structure de base essentielle pour construire un écrit de qualité professionnelle.

Journalisme : comment faire un bon reportage ?

Actualité publiée le 1 juin 2021

Un reportage peut être destiné à une diffusion en télévision, journal ou radio. Le produit fini, quelle que soit sa forme, est le résultat d’un travail d’investigation de fond. C’est un exercice technique de haut vol qui nécessite que le fond et la forme du sujet soient cohérents et traités de manière professionnelle. Quels sont donc les critères pour un bon reportage et comment acquérir la méthodologie nécessaire à sa production ?

Quels sont les critères d’un bon reportage ?

Du verbe anglais to report ou rapporter, en français, un bon reportage doit nécessairement comporter une partie descriptive de bonne qualité. À ce titre, il contient des détails, dépeint l’atmosphère, présente les personnages, etc. Un bon reportage contient à la fois des parties narratives, descriptives, des portraits et des scènes de vie. Le sujet doit cependant être traité et abordé de manière respectueuse, dans le cadre des obligations professionnelles des journalistes.

Un reportage écrit comporte impérativement dans le corps du texte la réponse à six questions fondamentales : Qui, quoi, où quand comment et pourquoi ? La hiérarchie des informations ainsi construite permet au lecteur d’accéder à toutes les données nécessaires pour comprendre parfaitement le propos du texte. De manière plus générale et quel que soit le média choisi pour le reportage, il doit faire preuve d’un angle d’attaque inédit et pertinent.

Qu’il soit destiné à la télévision, à un journal écrit ou une émission de radio, un bon reportage suit une phase longue et méthodologique d’enquête journalistique. Elle peut être caractérisée par de la recherche documentaire, des rencontres (entretiens, interviews), de la lecture de coupures de journaux, etc. L’investigation permettra au professionnel de l’information d’effectuer une analyse et un résumé des faits.

Un bon reportage est considéré par les professionnels comme la synthèse de tous les autres genres du journalisme. Sa maîtrise nécessite d’être formé aux méthodes professionnelles.

Méthodologie : comment faire un bon reportage ?

L’étape préalable de l’investigation doit permettre au journaliste-reporter d’entreprendre un travail d’écriture rapidement et efficacement. C’est aussi la garantie de la qualité du fond de l’article, elle assure la diffusion d’information viable, véridique et basée sur des faits réellement avérés.

Dans le cas d’un reportage télévisuel ou radiophonique, le journaliste doit procéder lui-même aux retouches et au montage de son sujet ou se faire épauler par une équipe de techniciens spécialisés. De nos jours, de nombreux journalistes travaillent de manière totalement autonome et se formant aux techniques du numérique et du digital.

La maîtrise des logiciels de l’audiovisuel leur permet de demeurer indépendants dans chaque étape de la production de leur reportage. À ce titre, l’ISFJ, forme les professionnels de l’information écrite, audio et visuelle en intégrant à ses programmes l’étude des nouvelles technologies.

Produire un bon reportage ne s’improvise pas, il est nécessaire de suivre une formation complète en journalisme. Si la forme finale est destinée à une diffusion en télévision ou en radio, il faut aussi connaître et pratiquer professionnellement les techniques de montage.

 

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