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Quels sont les différents types d’articles de presse ?

Actualité publiée le 24 mai 2021

La grande famille de l’information écrite comprend un grand nombre d’écrits divers. Ils nécessitent tous de se former techniquement aux méthodologies rédactionnelles professionnelles. Forme, fond, taille et style, quelles sont les différences des principaux types d’articles de presse ?

Quels sont les principaux types d’articles de presse ?

Un journaliste professionnel peut être amené à écrire divers formats :

– La Brève : texte très court de quelques lignes (5 maximum en règle générale). La brève vise à diffuser de l’information brute. Sans titre ni préambule, elle se passe aussi d’interprétation et de commentaire. Exercice technique, pour la maîtriser, il faut être en mesure de dire l’essentiel de son sujet en une phase ou deux.

– Le filet : article court d’une dizaine de lignes, il présente simplement une information.

– La synthèse : article de presse par excellence, elle consiste à raconter un événement en appuyant le propos de faits, d’arguments, de citations ou d’interviews.

– L’analyse : proche de la synthèse, elle laisse cependant plus de place au journaliste, à ses avis ou ses commentaires. Elle reflète le raisonnement du professionnel et est orientée par la ligne éditoriale de la rédaction.

– Le reportage : texte narratif, il relate un événement de manière neutre et concise.

– L’enquête : forme favorite des journalistes d’investigation, elle est le fruit d’un travail de longue haleine sur le terrain.

– L’interview : il s’agit de la retranscription écrite d’une rencontre avec une personnalité, un témoin à un fait d’actualité.

– Le portrait : à la fois analyse et interview, il présente une personnalité et consiste en une étude de sa biographie et de son actualité en tant que personne publique.

Comment maîtriser les techniques de tous les types d’articles de presse ?

Quel que soit le format, la taille ou la complexité apparente de ces différents types d’articles de presse, leur maîtrise professionnelle nécessite de participer à une formation de haut niveau. Se former au journalisme ne peut se faire qu’au sein d’un établissement privé d’enseignement supérieur.

La pédagogie appliquée dans les meilleures écoles de journalisme comprend l’étude des méthodes journalistiques et la construction d’une culture générale solide. Il est crucial que les étudiants soient amenés à pratiquer régulièrement diverses formes de rédaction écrite. C’est pourquoi il est conseillé d’opter pour une école qui propose à ses élèves de travailler de manière concrète autour de rendus réguliers dans l’année. Relus et corrigés par des enseignants experts de leur domaine, les travaux pratiques sont un excellent moyen de découvrir les diverses formes des écrits d’information et d’opter pour son type d’article de presse favori.

À ce titre, l’école ISFJ, reconnue par les experts de la profession, propose un Programme Journalisme de haut niveau académique. Du Bachelor au Mastère, il bénéficie de la modalité d’apprentissage de l’alternance qui permet d’apprendre au contact des meilleures rédactions.

Les futurs journalistes doivent, à l’occasion de leur formation, étudier les différents types d’articles de presse. C’est ensuite par la pratique et l’expérience sur le terrain qu’ils pourront se spécialiser dans un format de prédilection s’ils le souhaitent.

Qu’est-ce que la règle des 5w en journalisme ?

Actualité publiée le 19 mai 2021

La règle des 5w est une méthode d’écriture actuelle qui consiste à poser dans le corps de l’article cinq questions essentielles à son contenu : What, Why, Who, When, Where. À l’écriture ou à la relecture, il est fondamental pour un professionnel de maîtriser cette méthodologie. En quoi consiste précisément la règle des 5w dans le monde du journalisme, pourquoi est-elle cruciale à une bonne rédaction ?

La règle des 5w en journalisme : la structure de base d’un bon article

Les origines de la règle des 5w remontent à Aristote, qui s’en servait de moyen mnémotechnique pour retrouver les écrits d’un auteur. Les plus grandes écoles de journalisme l’ont reprise et enseignent la méthode depuis la seconde moitié du XIXe siècle. Cette méthodologie facilite la compréhension et l’accès aux informations contenues dans les écrits, car elle permet d’obtenir un style d’écriture précis, objectif.

La règle des 5w en journalisme consiste à poser (et à répondre) à 5 questions fondamentales à la bonne compréhension du propos dans le corps du texte : What, Why, Who, When et Where. Cette forme de balisage rédactionnel permet au journaliste de suivre un fil conducteur tout au long de sa production et ainsi de demeurer clair et impartial.

Plus qu’une technique d’écriture, la règle des 5w est une garantie de la qualité rédactionnelle de l’article. En effet, on considère qu’une information n’a véritablement de valeur que si elle est en mesure de répondre au minimum à quatre de ces questions essentielles.

Comment se former à la méthode des 5w en journalisme ?

La méthodologie, ayant fait ses preuves, se développe parallèlement aux évolutions de la société. Ainsi, se sont rajoutées deux questions aux classiques Quoi, Pourquoi, Qui, Quand et Où : Comment et Et Si ? Ces assertions permettent une ouverture du propos écrit, le lecteur ayant ainsi accès à toutes les informations utiles sur le sujet de l’article qu’il découvre.

Le rédacteur peut décider d’appliquer cette démarche dès le brouillon de son article ou à la relecture. Véritable règle d’or, la méthode des 5w est enseignée dans les meilleures écoles de journalisme. C’est en la faisant entrer en cohérence avec les autres techniques de la profession que les journalistes obtiennent des articles de qualité. En effet, la règle des 5w doit permettre de produire le résultat d’une enquête de fond, sur le long terme, dont les sources et la véracité des faits ont été préalablement vérifiées.

À ce titre, pratiquer l’écriture selon la règle des 5w ne dispense pas d’une bonne formation en journalisme. Il est vivement conseillé de choisir un cursus dans un établissement d’enseignement privé, qui garantira l’accès à un contenu pédagogique de haut niveau ainsi qu’à des stages professionnalisants dans de grandes rédactions. L’école ISFJ propose par exemple un parcours journalisme du Bachelor au Mastère bénéficiant de la modalité d’apprentissage en alternance.

La règle des 5w journalisme est un élément crucial pour une rédaction lisible, claire et de qualité. Évolutive, elle suit et s’adapte à la société actuelle et à son lectorat.

Quelle formation choisir pour intégrer le milieu du journalisme ?

Actualité publiée le 10 mai 2021

Afin d’intégrer les professions du journalisme, il est impératif de suivre un cursus reconnu par la communauté des professionnels. Les formations se suivent généralement au sein d’un établissement d’enseignement privé. Comment reconnaître un bon cursus en journalisme ?

Quels sont les apprentissages fondamentaux d’une formation en journalisme ?

Pour accéder aux métiers du journalisme, il est crucial de bénéficier d’une formation proposant un tronc commun de connaissances théoriques et pratiques. En premier lieu, il faut que l’étudiant puisse acquérir tous les outils et les techniques des méthodologies journalistiques professionnelles. À ce titre, il est intéressant d’avoir l’opportunité de suivre un cursus complet au sein du même établissement.

Ainsi, un apprentissage proposant la constitution d’un socle de culture générale (et journalistique) solide et complet est conseillé. Par exemple, le programme peut contenir des matières comme : l’analyse de l’actualité, le traitement éditorial ou l’initiation au SOJO.

Une bonne formation comporte des modules du journalisme digital et audiovisuel : la réalisation de reportages, la conception et la production de magazines TV. En effet, il est nécessaire de connaître le journalisme de télévision et de radio.

Enfin, pour intégrer le milieu, les étudiants doivent maîtriser les nouvelles techniques journalistiques comme le MOJO ou la réalisation de reportage. Pour garantir l’insertion professionnelle de ses étudiants, une formation en journalisme doit impérativement permettre de suivre des stages professionnalisants.

Insertion professionnelle : comment choisir la bonne formation en journalisme

Les participants d’une formation en journalisme sont amenés à participer à des projets pratiques tout au long de leur année scolaire. Production et présentation d’un JT, réalisation d’un magazine, enregistrement d’interviews… Certaines écoles leur permettent de diffuser leurs travaux d’étude sur les réseaux sociaux ou les plateformes participatives. Cette autorisation représente une grande occasion de visibilité et peut séduire de nombreux recruteurs du secteur.

L’accès au milieu du journalisme se fait en règle générale par l’expérience professionnelle. Lors du choix de sa formation, l’étudiant doit donc être attentif à ce que son cursus propose la modalité de l’alternance. En effet, suivre des stages au sein de rédactions est un excellent moyen de mettre en pratique ses connaissances, mais aussi de se construire un carnet d’adresses.

Une école privée d’enseignement spécialisé sera à même de mettre en relation des étudiants en journalisme avec des entreprises ou des rédactions volontaires pour les accueillir dans leurs locaux. Un tel établissement est aussi un excellent canal afin de faire des rencontres. Il n’est pas rare que des étudiants de la même formation travaillent ensemble plus tard dans leur vie professionnelle.

L’ISFJ propose des formations en journalisme d’excellence, qui débouchent sur un titre de niveau 6 inscrit au RNCP. Elle travaille en partenariat avec de grandes rédactions, comme Marie Claire, RMC Info ou Cnews Matin, afin de permettre à ses étudiants une insertion professionnelle sereine et réussie.

Une bonne formation en journalisme doit comporter des enseignements théoriques et pratiques. Les étudiants doivent avoir la certitude, à l’issue de leur cursus, d’être aptes à prendre seuls en main des missions capitales du métier de journaliste.

Qu’est-ce que la déontologie du journalisme ?

Actualité publiée le 6 mai 2021

La déontologie du journalisme est une sorte de code composé à la fois de textes écrits et de comportements éthiques. Ces conventions morales sont considérées comme une nécessité afin de garantir la qualité de l’information et la liberté professionnelle. En quoi consiste-t-elle précisément ?

Déontologie du journalisme : 10 devoirs pour les professionnels

Le premier texte qui compose le code déontologique est la charte de Munich, qui est une convention collective signée par l’ensemble des syndicats professionnels des journalistes européens. Datée de 1971, elle a été depuis approuvée par la Fédération internationale des journalistes, l’Organisation internationale des journalistes et d’autres syndicats professionnels français. Elle fait état de 10 obligations visant à garantir une information fiable. En cas d’infraction à la déontologie journalistique, il ne peut y avoir de recours devant une juridiction.

Cet ensemble de comportements éthiques et respectueux à la fois de la personne humaine et de la qualité de l’information soumet les journalistes professionnels à dix devoirs :

– Le respect de la véracité des faits.

– La défense de la liberté d’information (et de la critique).

– La publication uniquement d’informations dont l’origine est connue et validée (ou d’accompagner la publication de réserves).

– L’interdiction de recourir à des méthodes déloyales dans l’obtention du contenu publié.

– Le respect de la vie privée des personnes.

– La rectification immédiate en cas d’information inexacte publiée.

– Le secret des sources.

– Interdiction du plagiat, de la calomnie, de la diffamation et d’accusations infondées.

– Ne pas faire de communication publicitaire ou de publications de propagande.

– Ne pas céder la pression et accepter des directives uniquement de sa rédaction.

Certaines rédactions ont rédigé leur propre charte, reprenant certains points de la déontologie du journalisme. Mais ces textes ne s’appliquent que dans le cadre d’un emploi au sein de leur structure.

Déontologie journalistique et protection des professionnels de l’information

La déontologie du journalisme prend aussi la forme de droits protégeant les professionnels :

– Le libre accès aux sources d’information et le droit d’enquêter librement sur des faits de l’actualité publique.

– Le refus de suivre des indications de sa rédaction qui irait à l’encontre de la ligne éditoriale pour laquelle il a signé un contrat de travail.

– L’interdiction de contraindre un journaliste à exprimer un avis contraire à ses convictions.

– L’information à l’équipe d’une rédaction des décisions impactant la vie de l’entreprise.

– Le droit au bénéfice des conventions collectives, à un contrat assurant sa sécurité personnelle, matérielle et morale et son indépendance économique.

L’importance de la déontologie journalistique dans la garantie d’une information indépendante, véridique et de qualité nécessite que les nouvelles générations de professionnels y soient sensibilisées. À ce titre, l’ISFJ a incorporé à son parcours journalisme des modules d’étude de l’éthique du journalisme.

La déontologie journalistique protège les professionnels de l’information autant que le public. Elle garantit des comportements éthiques et des publications saines dans le respect de la personne humaine et de la vérité des faits.

Journalisme : que signifie le terme « MOJO  » au juste ?

Actualité publiée le 20 avril 2021

L’expression MOJO est la contraction des termes anglais « mobile » et « journalist ». Il s’agit du mot utilisé pour désigner une toute nouvelle génération de journalistes. Ce sont des reporters d’images qui capturent les supports visuels et auditifs de leurs reportages à l’aide d’un simple smartphone. Cependant, le MOJO est encore une notion sémantique floue. En effet, l’apparition de ce type de journalisme est récente et plusieurs interrogations subsistent quant à la définition de l’expression.

MOJO : une définition encore imprécise

Selon certains professionnels, un journaliste MOJO fait tout avec son téléphone : de l’enregistrement des contenus à l’écriture jusqu’à la mise en forme (coupage et montage de son reportage). Le terme MOJO peut donc faire référence à la nouvelle manière d’aborder le métier de journaliste : la mobilité, la réactivité, le recours aux nouvelles technologies. Mais il peut aussi désigner directement le journaliste en tant qu’individu qui travaille de cette façon. On peut aussi utiliser le terme MOJO pour caractériser le traitement de l’information itinérante, qui se déplace à l’endroit où se passe l’actualité.

La définition de MOJO est donc floue, car la notion est jeune et de nombreux points d’interrogation subsistent. En effet, un particulier qui prend une photographie et écrit un article (voire un commentaire) à propos d’un fait d’actualité est-il ou non considéré comme un journaliste MOJO ? Le relai de l’information et de l’actualité sur les plateformes et les réseaux sociaux peut-il être lui aussi considéré comme du MOJO ? Le contenu vidéo fait-il partie du MOJO ou est-ce réservé aux reportages et documentaires au format long ?

Le MOJO : le futur du journalisme ?

La révolution numérique atteint aujourd’hui le monde du journalisme, démultipliant les supports d’accès à l’information et contraignant les professionnels à réagir très rapidement. L’ultra-digitalisation des médias fait malheureusement planer le risque de fake news et le MOJO se présente comme un rempart aux dérives d’Internet.

Il est aujourd’hui indispensable que toute la nouvelle génération de journalistes se forme aux technologies numériques et digitales. Ces nouveaux professionnels de l’information pourront apporter leur expertise au développement du MOJO. Ils sauront faire un travail d’enquête et de vérification des sources et pourront se porter garant de la véracité de l’information ainsi relayée en ligne et via des smartphones.

Pour cela, les futurs journalistes doivent se former au sein d’une école spécialisée dont les titres sont reconnus par l’État et la profession. Leur cursus doit impérativement comporter les apprentissages des méthodologies du journalisme ainsi que la maîtrise des outils numériques. L’ISFJ propose à ce titre un Programme Journalisme du Bachelor au Mastère d’excellent niveau académique et qui comporte les enseignements spécifiques du MOJO.

Les nouvelles applications du digital dans le journalisme rassemblent une communauté toujours plus nombreuse de journalistes et d’adeptes du MOJO. Pour les professionnels de l’information, il est aujourd’hui plus que capital de se former à ces techniques et à la maîtrise des nouvelles technologies.

Podcast : une nouvelle ère pour le journalisme radio

Actualité publiée le 15 avril 2021

Le podcast se positionne comme le canal privilégié d’une radio réinventée. Après avoir été délaissée pendant quelques années, la radio fait son grand retour, portée par les technologies du digital et les confinements à répétition. Comment les Français se sont-ils convertis à ce nouveau format et quelles sont les compétences nécessaires pour travailler dans le journalisme audio aujourd’hui ?

La montée en puissance du journalisme au format podcast

Tombé en désuétude, le journalisme à la radio revient sur le devant de la scène grâce au podcast, un format plus long, plus intimiste et plus ludique.

Le précurseur du genre est Arte Radio, qui voyait le jour dès 2002 avec une série audio narrative Crackopolis. Les radios traditionnelles s’y sont mises, profitant de la liberté que permet le web : plus de grilles horaires ni de formats courts, le podcast invite la rédaction dans l’intimité de ses auditeurs.

Au début cantonné aux séries, aux narrations et aux sujets d’actualité ponctuels, le podcast a conquis le monde du journalisme. Le public français s’est, en effet, montré de plus en plus friand du format audio, d’abord par le téléchargement en replay des émissions d’information. Les professionnels de l’audiovisuel et les journalistes eux-mêmes ont compris cette demande des auditeurs et ont su y répondre en produisant du contenu de qualité. On voit ainsi fleurir les podcasts de journalisme, qui permettent aux professionnels d’analyser l’actualité sur un ton plus informel.

Les émissions de podcast interviennent aussi sur d’autres sujets sociaux et sociétaux. Leur format, souvent long, favorise les enquêtes de terrain et le travail d’investigation des journalistes. Le public est au rendez-vous, le podcast donne aux auditeurs le sentiment d’être impliqué dans leur émission.

Le Podcast : la nouvelle forme du journalisme audio

Le format podcast vient répondre à une demande des citoyens, qui cherchent à s’impliquer dans le processus de traitement et de diffusion de l’information. L’utilisation du web et des radios en ligne autorise et favorise les interactions, les commentaires et les retours entre les journalistes et leur public. En effet, le format audio privilégie un journalisme en lien avec ses auditeurs. Le climat d’intimité créé par la radio était déjà cultivé dès les années 30, notamment par Franklin Roosevelt qui proposait à ses compatriotes ses « causeries au coin du feu ». Cette promiscuité est reprise et démultipliée par le podcast, qui s’écoute généralement sur smartphone et avec un casque audio.

Créer un podcast nécessite de recourir aux technologies de l’audiovisuel (pour sa mise en forme) et aux techniques du journalisme afin de le doter d’un fond de qualité. Un professionnel qui souhaite en faire sa spécialité doit se former spécifiquement aux méthodes et aux outils du journalisme web et radio. Il lui faut aussi maîtriser les instruments multimédias, audiovisuels et digitaux.

L’ISFJ a pris conscience de cet engouement du public pour le podcast et y forme ses étudiants. La cinquième année de son parcours Journalisme (dernière année du cycle Mastère) comprend des enseignements du journalisme radio, au titre duquel est enseignée la production de podcasts.

Le podcast démontre que les citoyens sont en demande d’un nouveau rapport au journalisme. Ils apprécient la disponibilité de l’information et aiment se sentir acteurs de leur actualité et interagir avec les équipes de professionnels.

Quelle formation suivre pour devenir JRIM ?

Actualité publiée le 5 avril 2021

Le JRIM (journaliste reporter d’images monteur) est un professionnel totalement autonome dans son travail. Il élabore, enquête et produit seul ses reportages audiovisuels. Pour cela, il a suivi une formation comprenant les apprentissages des méthodes du journalisme et la maîtrise des techniques de l’audiovisuel. Quel est le cursus conseillé afin de faire carrière comme JRIM ?

En quoi consiste le JRIM ?

Le JRIM est un journaliste qui produit de manière autonome des reportages ou des documentaires filmés. Il est indépendant dans toutes les phases d’élaboration de ses productions : travail d’enquête, de recherche de sources et de mise en forme de son documentaire.

C’est une spécialité journalistique activement recherchée par les rédactions télévisées ou les sociétés de production. En effet, le JRIM s’inscrit dans un journalisme digital et numérique en pleine mutation. Le public est friand d’information filmée de qualité, produite et garantie par un professionnel.

On voit donc de nombreux étudiants se former aux techniques du JRIM afin de travailler plus librement et donner un support attractif à leurs enquêtes. Il s’agit d’une branche du journalisme en plein essor et il est important de choisir la formation adéquate pour se lancer dans la filière et faire carrière.

JRIM : choisir une formation complète

Il est primordial que l’étudiant qui se destine à une carrière en tant que JRIM ait suivi un cursus double comprenant les enseignements de l’audiovisuel et du journalisme. Sa formation doit lui permettre de pouvoir créer de manière totalement autonome des portages courts de type news, flash infos ou reportages vidéo.

Elle doit donc comporter des apprentissages complémentaires :

– Les techniques de prises de vue et de prise de son.

– Les règles et codes de l’audiovisuel.

– Les méthodologies professionnelles de traitement de l’actualité : éthiques et méthodes journalistiques, sélection des sources, vérification de la véracité des faits, etc.

– L’écriture de commentaires et d’articles pertinents.

– La maîtrise des logiciels de montage.

Ainsi, il est vivement conseillé de suivre une formation en journalisme de qualité, solide, cohérente et reconnue par les professionnels du secteur. Pour travailler comme JRIM, cette formation doit comprendre les enseignements techniques de l’audiovisuel.

À ce titre, l’ISFJ propose un parcours du Bachelor au Mastère dont les programmes d’apprentissage comprennent des enseignements du journalisme TV. Chaque année, les étudiants découvrent et s’exercent à l’étude de la production et la présentation d’un JT, le JRIM ou la réalisation de documentaires. Les cours sont assurés par des professionnels du journalisme et s’articulent autour de mises en situation. Des rendus ponctuent l’année et permettent aux participants de s’entraîner à la pratique des logiciels de montage. Cette préparation permet aux étudiants de suivre ensuite sereinement un stage en entreprise au sein de rédactions prestigieuses.

Le JRIM a un profil double mais néanmoins complémentaire : c’est un véritable journaliste, qui connaît toutes les méthodes d’investigation et de rendu professionnel. Il maîtrise aussi parfaitement les derniers logiciels de montage, son autonomie garantit une information fiable et indépendante.

SOJO : quand le journalisme propose des solutions

Actualité publiée le 31 mars 2021

Le journalisme de solution, ou SoJo, est l’ensemble des publications qui analysent ou rendent compte d’initiatives qui visent à solutionner des problèmes économiques, sociaux et sociétaux. Délaissé par la profession, il revient aujourd’hui en force suite à la pandémie de la Covid-19.

Le journalisme de solution, qu’est-ce que c’est ?

Le journalisme de solution consiste à appliquer une méthode quasi-scientifique aux faits d’actualité. En premier lieu, le journaliste explique la situation problématique et les éléments de réponses mis en place pour la solutionner. Il doit dans un second temps faire preuve d’un regard critique sur l’impact de ces éléments et en mesurer les succès et les limites.

En effet, le journalisme de solution n’est pas un travail de communication, le professionnel doit présenter des actions en conservant un regard objectif et indépendant sur les initiatives qu’il expose.

On considère donc que le journalisme de position :

– Explique le problème et ses causes.

– Présente une ou plusieurs réponses aux difficultés énoncées.

– Explique le processus de résolution.

– Présente l’impact de l’initiative.

– Analyse les limites de la solution.

Le journalisme de solution a le vent en poupe, car ne fait pas que le simple constat d’un problème, les professionnels enquêtent et trouvent des réponses. Ceci explique le succès du média Brut et des rubriques solutions des grands journaux télévisés. Durant la pandémie de Covid-19, le travail des journalistes spécialistes du SoJo a été crucial dans le relai des initiatives citoyennes d’entraide.

À quoi tient le succès grandissant du journalisme de solution ?

Les téléspectateurs et les lecteurs font montre d’un intérêt croissant pour les enquêtes du journalisme de solution. Les particuliers ont besoin d’initiatives positives et le temps où l’on considérait que le journalisme ne devait reporter que les mauvaises nouvelles est révolu. Cette attente des citoyens est bien comprise des rédactions et des journalistes, qui trouvent dans le SoJo une valeur ajoutée à leur travail et un nouveau challenge.

La raison principale de l’engouement pour le journalisme de solution, c’est un regain d’intérêt de la part des journalistes eux-mêmes. Pendant longtemps, le domaine était considéré avec méfiance par les professionnels de l’information, qui redoutaient de tomber dans la communication. Or, aujourd’hui, ils semblent avoir compris l’intérêt de ces enquêtes de terrain qui nécessitent de mener un travail sérieux et de savoir diversifier les points de vue et les sujets.

Le journalisme de solution est une spécialité du monde de l’information qui nécessite de se former au métier de journaliste pour être abordée efficacement. Un cursus en alternance au sein d’une école spécialisée reconnue par les professionnels du secteur est fortement recommandé. Grâce aux stages en entreprise, l’étudiant pourra s’orienter vers des rédactions spécialisées dans le journalisme de solution. Il commencera donc dès la première année de son cursus à se forger une expérience pratique sur le terrain.

L’ISFJ propose un programme de très haut niveau académique, dont les contenus sont nécessaires à la maîtrise de la méthodologie du journalisme de solution.

Le SoJo est plus que jamais capital, son rôle actif comme le relai des solutions citoyennes face à la crise de la Covid-19 a démontré son importance sur la scène médiatique d’aujourd’hui.

Pourquoi faire du journalisme participatif ?

Actualité publiée le 24 mars 2021

Longtemps opposé aux rédactions classiques, le journalisme participatif, ou journalisme citoyen, prend la forme d’une plateforme en ligne où les internautes sont libres de poster des articles, de s’exprimer ou de témoigner sur un fait d’actualité. Pourquoi le choisir comme spécialité dans sa carrière professionnelle ?

Faire du journalisme participatif pour éviter les dérives des plateformes

On note que les initiatives de journalisme citoyen se sont souvent malheureusement soldées par des échecs, les sites périclitant rapidement vers des tendances extrémistes ou complotistes (c’est le cas de AgoraVox ou Bayosphère). Sans travail de vérification des sources et des faits, l’écueil est effectivement de tomber dans une forme de journalisme non encadré, axé sur l’intervention émotionnelle et subjective.

La collaboration du corps professionnel au journalisme participatif est cruciale, elle permet de soutenir la réappropriation démocratique des canaux d’actualité tout en garantissant une information saine. Les journalistes apporteront aux plateformes leurs compétences en matière d’enquête, de rédaction et d’objectivité dans le traitement des nouvelles, évitant que le site ne demeure qu’un espace digital d’échanges d’opinions. Ils sauront aussi vérifier les sources et la véracité des faits publiés en ligne auxquels pourront réagir librement les internautes.

Il est aussi nécessaire que ces sites de journalisme participatif bénéficient de l’expertise des professionnels de l’information afin de se doter d’un business modèle et de dépasser l’état de simple réseau social et se diriger vers le statut de canal informatif stable.

Le journalisme participatif : une dynamique d’avenir ?

La participation des professionnels aux plateformes de journalisme participatif doit conduire à produire des contenus de qualité avec une attitude experte, afin d’éviter les articles qui privilégient l’opinion ou l’emphase plutôt que les faits.

Les initiatives de journalisme collaboratif doivent être récupérées par les professionnels, qui notent déjà qu’une culture de l’information participative est née. Le journalisme participatif se qualifie aujourd’hui comme la collaboration d’amateurs au processus de création et de diffusion de l’actualité sur les supports numériques.

Le journalisme participatif devient alors pour les internautes une action contributive. Ils fournissent au corps professionnel le contenu à relayer : vidéos, témoignages, photographies, etc. Les citoyens pallient ainsi à l’absence immédiate des journalistes sur place et assurent un relai, dans l’attente que les rédactions puissent se déplacer jusqu’au lieu des faits.

De nombreuses rédactions s’emparent du phénomène du journalisme participatif, comme Médiapart, Rue89 ou le Huffington Post. Elles proposent un rapport horizontal, axé sur le partage d’informations et plus ouvert aux interactions avec le public.

Pour acquérir toutes les compétences afin de pouvoir aider à l’émergence d’un journalisme participatif sain et viable, il est crucial que les futurs professionnels suivent une formation complète. Elle doit comporter les enseignements classiques du traitement de l’information (écrit, radiophonique ou télévisuel) et ne pas oublier la maîtrise des outils et des canaux digitaux. Tous ces domaines d’enseignement figurent au programme du Bachelor et du Mastère Journalisme de l’ISFJ, école de référence des professions de l’information.

Le journalisme engagé, tel qu’on le voit se développer dans les pays anglo-saxons, est peut-être la dernière nuance du journalisme participatif.

Journalisme et communication sont-ils compatibles ?

Actualité publiée le 15 mars 2021

Est-il possible de concilier travail de communication et journalisme? La question se pose pour les professionnels lorsqu’ils acceptent une commande promotionnelle (généralement en provenance d’une entreprise). Mais ce choix contrevient-il à l’éthique journalistique, ou est-ce un nouvel aspect de la profession ?

Journalisme et communication : un tabou dans la profession

Théoriquement, la communication vise à faire la promotion d’un produit ou d’un service d’une entreprise. Un travail journalistique a, quant à lui, une visée informative pour le grand public. Cette différence ne signifie pas que ces deux domaines ne se rencontrent pas : les professionnels utilisent au contraire les mêmes supports de diffusion.

Il ne faut pas négliger la part d’entreprenariat que nécessite une vie de journaliste (et surtout de journaliste indépendant). Accepter des missions de communication n’est en rien contraire à la déontologie journalistique. On note cependant une forme de tabou sur la question, certains journalistes faisant valoir que de telles missions allaient à l’encontre du code d’éthique des professions du journalisme, qui doivent demeurer indépendantes et ne pas faire de promotion.

Il est cependant parfaitement possible de produire un excellent travail d’information journalistique au profit d’une stratégie de communication. Par exemple, le gouvernement de Norvège a financé une campagne de documentaires sur les Fjords et son pays, ayant pour but d’attirer les touristes. L’entreprise (ou l’État) a donc financé la production des films et payé le travail des journalistes. Mais les documentaires ainsi créés n’en demeurent pas moins d’excellente qualité informative et factuelle. Ils ont d’ailleurs touché un grand public et ont contribué à la sensibilisation environnementale et à la curiosité culturelle.

Est-il possible de se former au journalisme et à la communication ?

La différence entre les deux domaines est importante quant à la formation des futurs professionnels. Un étudiant en école de communication apprendra les techniques du marketing, de l’économie ou de l’histoire de la publicité. Un élève en école de journalisme bénéficiera d’une formation technique complète et pointue comportant notamment :

– L’étude des différentes formes de journalisme (télé, radio, écrit, web).

– L’apprentissage des techniques d’enquête et de reportage, et de la collecte d’informations.

– La maîtrise des bases de l’édition, et du traitement d’images.

En choisissant de privilégier une formation en journalisme plutôt qu’en communication, il est possible de varier ses domaines de spécialité : data journalisme, journalisme de mode, journalisme sportif, photojournalisme ou encore journalisme politique.

Pour commencer une carrière journalistique, il est important de bien se former au préalable, dans une école dont les diplômes sont reconnus par l’État. C’est le cas des titres décernés par l’ISFJ, qui propose dans ses formations de profiter de la modalité d’apprentissage en l’alternance.

Les frontières entre journalisme et communication ont été brouillées du fait de la démocratisation d’Internet. Quand ce canal d’information a pris de l’ampleur, les journalistes ont dû s’y positionner pour s’y vendre et y être attractifs. De même, des communicants ont aussi été amenés à publier des articles (promotionnels) sur le web, en utilisant les mêmes canaux que les journalistes.

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